Fake or not - Fashion : Le livre de Catherine DAURIAC

Triste constat. Nos vêtements ne nous coûtent pas cher, mais coûtent cher à la planète. Nos moyens de productions sont si efficaces que les collections s'enchaînent à l'infini. Les stocks invendus sont brûlés ou stockés dans des décharges à ciel ouvert. Nous ne nous rendons pas compte de l'impact de l'industrie textile sur la Terre. L'industrie de la viande est depuis longtemps pointée du doigt, mais nous pouvons aussi agir à un tout autre niveau : nos vêtements. Cette lecture est sans doute un peu angoissante. Les chiffres sont alarmants, les ateliers sont loin, si loin que nous oublions les conditions de travail des employées. Mais cette lecture est nécessaire : nous avons tous le contrôle direct sur les vêtements que nous portons. Le choix nous appartient ! Grâce aux icônes et à la mise en page, la lecture est rapide et fluide. Aucune longue page de texte en perspective ! La collection Fake or Not prouve encore son efficacité à présenter et analyser une problématique. Je ne peux que vous recommander ce livre, qui vous apprendra forcément quelque chose sur l'industrie du textile.

Voici un sujet intéressant et qui mérite notre attention. La mode que nous la suivons ou pas, il est évident que nous avons besoin de vêtements. Ils occupent nos placards, en grande quantité et parfois, nous cédons à la tentation alors que nous n’avons pas un besoin pressant. Catherine Dauriac nous immerge dans les coulisses de l’industrie du vêtement. Elle décortique d’une manière très simple les différents procédés et surtout les conséquences désastreuses sur l’environnement proche sur une courte durée ou à long terme et sur la population exploitée. La fast fashion qui a envahi le marché depuis quelques années est une résultante d’un hyper consumérisme répondant aux besoins d’avoir toujours plus et à moindre coût, négligeant la qualité et la durabilité d’un vêtement. Reflet d’un mode de consommation favorisé par les réseaux sociaux et les différents confinements, l’achat en ligne explose pour un panier rempli à moindre coût. Mais les conséquences ne s’arrêtent pas ici, puisque la vie d’un vêtement ne se termine pas une fois revendu (ça, c’est le top), mis à la poubelle (il sera enfoui), mis dans les bornes de recyclage dédiées. Ce dernier geste n’assure pas un recyclage total et concret puisque seuls les vêtements en état seront remis dans le circuit de vente de seconde mains, certains seront recyclés (trop peu) et beaucoup d’entre eux retournerons en Asie au cœur de ces colossales montagnes de linges. Catherine Dauriac sensibilise son lectorat à coup de chiffres et d’informations détaillées. C’est très pertinent et surtout accessible et nous permet de reconsidérer notre modèle de consommation. Un brin anxiogène, concernant la fabrication du coton et autre, j’en ai déduit qu’il valait mieux vivre nu. Ne cédons pas à la panique et faisons attention à nos armoires, nos corps, nous remercierons. Elle nous délivre quelques idées et pistes, comme l’utilisation du chanvre comme textile, afin d’améliorer notre mode de consommation. Un document court et coloré. J’adore la mise en page aux couleurs vives et à l’agencement harmonieux des informations. Lu dans le cadre du challenge #annéeauvert2024 proposé par @daphnebouquine. Thème du mois de juillet : le textile.

J’adore cette collection qui met en avant toujours des chiffres étonnants - choquants devrais-je dire - sur notre consommation. Ici, c’est le monde du textile qui est analysé et ce qui ressort de la lecture de cet ouvrage, c’est que l’industrie du textile regroupe tout ce qui se fait de plus mal dans la mondialisation : travail des enfants, conditions de travail abominables, pollution, mal-être animal, consommation de pétrole, gaspillage, pollution plastique… Bref, un cocktail de destruction massive de l’environnement et de l’être humain. Autant j’étais déjà sensibilisé à cette ignominie de l’industrie textile, je découvre à travers ces chiffres que j’étais loin encore de la vérité. Ce que je trouve intéressant dans cette collection, c’est qu’elle propose tout d’abord de nombreux chiffres qui vont mettre en lumière les atteintes à l’environnement. Un constat - aucun reproche (c’est important de ne pas culpabiliser le lecteur), juste une observation de notre société pour ouvrir le débat sur notre mode de vie. Ensuite, elle donne quelques solutions mais le principal but de ces ouvrages est bien de nous ouvrir les yeux sur des pratiques néfastes et nous faire prendre conscience que nos choix ont un impact - et le choix donc de changer pour que nous soyons - un petit peu - beaucoup - plus vertueux. Malgré un sujet vaste, ce livre est assez complet pour se faire une opinion sur notre mode de consommation des « vêtements ». Un livre très agréable à lire en plus et qui est très bien construit. Bravo !