Hypérion - L'Intégrale : Le livre de Dan Simmons
Sur Hypérion, planète située aux confins de l'Hégémonie, erre une terrifiante créature, à la fois adulée et crainte par les hommes : le Gritche. Dans la mystérieuse vallée des Tombeaux du Temps, il attend son heure...
À la veille d'une guerre apocalyptique, sept pèlerins sont envoyés sur Hypérion. Leur mission : empêcher la réouverture des Tombeaux. Ils ne se connaissent pas, mais cachent tous un terrible secret – et un espoir démesuré.
Et l'un d'entre eux pourrait même tenir le destin de l'humanité entre ses mains.
" Un récit d'une inépuisable inventivité qui soutient la comparaison avec
Fondation d'Asimov et
Dune d'Herbert. "
The New York Times
Prix Hugo du meilleur roman - 1990 ; Prix Locus du meilleur roman de science-fiction - 1990 ; Prix Ignotus du meilleur roman étranger - 1991 ; Prix Cosmos 2000 du meilleur roman - 1992 ; Prix Seiun du meilleur roman étranger - 1995.
De (auteur) : Dan Simmons
Traduit par : Guy Abadia
Expérience de lecture
Avis Babelio
Trook
• Il y a 2 semaines
Difficile de critiquer ce premier volet de l'intégrale d'Hyperion, saga de SF culte qui se taille sa petite place aux côtés de Fondation et Dune dans le genre. Alors forcément, étant fan de ces deux sagas lues il y a plus de 25 ans, j'étais à la fois enthousiaste et un peu inquiet d'être déçu. Dan Simmons distille les informations sur son univers au gré des récits de ses personnages. Une narration qui fait presque de ce premier volume, un recueil de nouvelles. Un format qui déroute dans les premiers récits qui nous donnent peur d'éléments sur l'intrigue. Cette dernière s'étoffe donc au fur et à mesure et on rassembler tant bien que mal les pièces du puzzle que représente le mystère d'hyperion. Les personnages étant très différents certains récits ont été laborieux pour moi, notamment celui de l'insupportable poète même si la plupart sont très intéressants, mention spéciale à l'histoire de Sol et Rachel bien sûr mais également Lamia et le consul. Ainsi l'intrigue s'éclaircit sur la fin tout en nous laissant dans le flou ce premier tome faisant office de longue introduction, impossible de me prononcer sur l'aspect culte de la sage sans avoir lu la suite.
Carpeengalere
• Il y a 3 semaines
Depuis longtemps attiré par la fantasy médiévale et les univers Donjons, Dragons, Elfes ou Magiciens, c’est avec une certaine réticence mais aussi curiosité que j’ai attaqué cette œuvre. Dans les premières pages, c’est une claque. Le style, lent, poétique, complexe, mêlé à un univers absolument gigantesque nécessitent une concentration et une dévotion totale. Hyperion et le gritche vous rendront bien cette dévotion, à travers six nouvelles, six « cantos » tout aussi accrochants les uns que les autres. L’univers se dévoile progressivement, de manière logique sans jamais trop se presser, en donnant les réponses aux questions que se pose le lecteur. Certains cantos m’ont particulièrement touchés, avec une mention particulière pour l’histoire de Rachel. On s’attache à chacun de ces personnages, cette « compagnie du gritche », qui ne sont finalement que des pions face à des enjeux bien plus grands qu’eux. Je ressort de cette lecture marqué, et volontaire de connaître la suite.
yafigo1977
• Il y a 2 mois
Œuvre majeure de la science-fiction publiée en 1989 et couronnée du prestigieux prix Hugo, ce roman représente une ambition littéraire rarement atteinte dans le genre. Hypérion nous plonge dans un futur lointain où sept pèlerins se dirigent vers les mystérieuses Tombes du Temps sur une planète énigmatique. Chacun porte une histoire personnelle liée au Gritche, créature légendaire et terrifiante qui habite ce monde. La structure narrative, délibérément inspirée des "Contes de Canterbury" de Chaucer, permet à Simmons de déployer un univers d'une richesse stupéfiante à travers des récits enchâssés. L'érudition de l'auteur imprègne chaque page de cette œuvre monumentale. Les références à la poésie romantique de John Keats ne sont pas de simples ornements mais constituent la colonne vertébrale philosophique du récit. Comme le souligne John Clute dans son "Encyclopedia of Science Fiction", Simmons "transcende les frontières génériques en fusionnant élégamment hard science, mythologie et poésie romantique" — prouesse intellectuelle qui élève considérablement le propos. La diversité des récits individuels offre un panorama saisissant des possibilités narratives de la science-fiction. Du thriller militaire au drame religieux, de l'enquête policière à la tragédie romantique, Simmons maîtrise tous les registres avec une virtuosité confondante. Cette mosaïque narrative crée un effet kaléidoscopique où chaque histoire illumine les autres, telles des planètes gravitant autour d'un même soleil noir. La profondeur philosophique d'Hypérion impressionne particulièrement. Les questions sur la nature du temps, les implications de l'intelligence artificielle, la persistance des croyances religieuses dans un monde ultra-technologique sont abordées avec une subtilité rare. James Gunn note dans "The New Encyclopedia of Science Fiction" qu'"Hypérion réussit l'exploit de satisfaire simultanément les attentes du cœur et de l'esprit" — équilibre précieux entre émotion et réflexion. L'univers créé par Simmons, baptisé l'Hégémonie, présente une cohérence interne remarquable. Technologies de téléportation, implants neuronaux, intelligence artificielle omnipotente : tous ces éléments s'intègrent naturellement dans une vision sociétale crédible et finement détaillée. Cette worldbuilding minutieux sert de toile de fond à des personnages d'une complexité psychologique rarement égalée dans le genre. Pour conclure, Hypérion s'impose comme une œuvre fondamentale qui a redéfini les possibilités littéraires de la science-fiction moderne. Son ambition intellectuelle, sa maîtrise stylistique et sa puissance émotionnelle en font un monument incontournable, non seulement pour les amateurs du genre, mais pour tout lecteur en quête d'une expérience littéraire transformatrice. Les trois volumes suivants du cycle ne feront que confirmer la vision grandiose d'un auteur au sommet de son art.
Purplette
• Il y a 3 mois
SANS SPOILERS « Hypérion », premier volume des « Cantos d’Hypérion », nous plonge dans un univers de SF où l’on se situe lors du XXVIIIe siècle, au cœur de l’Hégémonie, une confédération multi planétaire contrôlée par un sénat et dirigée par un président élu. La planète-capitale de cet univers est Tau Ceti Central (TC²). Au moment du récit, l'Hégémonie regroupe plus de 200 mondes et compte 150 milliards d'habitants. Cette dernière est menacée par un groupe d’humains rebelles qui a fondé une nouvelle civilisation dans l’espace se nommant « Extros ». Ils semblent préparer l’invasion de la planète Hypérion. Pendant ce temps, sur cette même planète, les mystérieux Tombeaux du Temps (lieu clé de l’histoire) sont en train d’entrer en phase avec le présent. Dès qu’ils seront ouverts, ils libéreront le Gritche, un colosse de métal, adulé par certains mais craint par la plupart. La présidente de l’Hégémonie, Meina Gladstone, craint que les Extros ne s’emparent des Tombeaux du Temps et ne les utilisent à des fins stratégiques après avoir percé leurs secrets. Elle décide donc, sur les conseils des Intelligences Artificielles, d’envoyer sept pèlerins sur la planète Hypérion afin qu’ils y rencontrent le Gritche et empêchent les Tombeaux du Temps de s’ouvrir. Mais la légende du Gritche raconte que sur les sept pèlerins qui parviendront aux Tombeaux du Temps, six seront sacrifiés au Gritche, tandis que le dernier survivant, l’Élu, devra formuler un vœu qui sera alors exaucé. Les sept pèlerins, aux motivations et aux origines très différentes, vont devoir tout d’abord mieux se connaître en se racontant à tour de rôle leurs parcours de vie et en expliquant à leurs compagnons ce qui les lie secrètement au Gritche. Hypérion raconte le cheminement géographique et intérieur de ces sept pèlerins. Pendant cette traversée de l’espace et des étendues hostiles de la planète Hypérion, chaque pèlerin raconte son histoire à ses compagnons. Parmi les pèlerins, il y a Le Consul, ancien gouverneur d’Hypérion ; Lénar Hoyt, prêtre ; Fedhmahn Kassad, le soldat ; Martin Silenus, le poète ; Het Masteen, le templier ; Sol Weintraub, le lettré et enfin Brawne Lamia, dite la détéctive. Au fur et à mesure du déroulement du livre, nous apprendrons à connaître chacun des personnages et à plus ou moins les aimer. Après avoir lu chacun de leur récit, on comprend mieux leurs motivations pour participer à ce pèlerinage. Ce premier livre des « Cantos d’Hypérion » fait surtout office d’introduction. Oui, 639 pages d’introduction. Je pense que ces 639 pages seront essentiels afin de comprendre les futurs choix des personnages dans la suite du récit. Ce que je trouve magnifique et captivant avec ce roman, c’est que chaque histoire d’un pèlerin est narrée d’un style différent. Un coup on aura une sorte de romance, d’un autre on aura un récit sous forme de journal intime tout comme on a une histoire racontée à la manière « polar ». Rien n’est mis ou décrit par hasard et c’est là où Dan Simmons nous montre qu’il sait écrire. Du début jusqu’à la fin on arrive à prendre goût aux aventures de chacun des pèlerins. Encore une fois on parle de l’IA pour un livre sorti en 1989 (l’IA n’est pas dans le thème central du roman). Au début on peut être largué avec le vocabulaire nouveau qui est inventé. Mais, à l’instar de DUNE de Frank Herbert, on n’est pas obligé de chercher sur internet pour comprendre les mots, car au fil de l’histoire, on comprend le sens des mots utilisés. Tout fait pratiquement référence aux poèmes écrit par « John Keats ». Mais même si on n’a pas la référence d’origine on n’est pas largués. Pour fini cette partie, je pense qu’Hypérion de Dan Simmons rivalise bel et bien avec DUNE de Frank Herbert. Le point fort de DUNE Réside dans son univers fort tandis qu’Hypérion rivalise avec ses personnages forts. Chacun représente un univers et un point de vue différent. AVEC SPOILERS Pour commencer cette partie SPOILER, je voudrai d’abord dire que j’ai adoré les histoires de chaque pèlerin, même si Het Masteen a disparu et que l’on n’a toujours pas son récit. Le choix d’avoir fait raconter l’histoire de chaque pèlerin dans un ordre bien précis nous montre qu’à la fin de ce tome, le réel ennemi est enfaite l’Hégémonie et non les Extros. Ce sont eux qui ont détruit la planète Terre sous conseil des IA, eux qui ont réduit à néant toutes les espèces « intelligentes » qui auraient pu rivaliser contre les êtres humains. Le traitre parmi les pèlerins était le premier à qui on faisait directement confiance, car dès le début du récit on est de son point de vue. On prévient le consul qu’il y a un traitre donc on ne se doute pas que c’est lui, et puis le traitre n’est pas réellement un ennemi. L’histoire de Martin Silenus nous fait nous rendre compte que derrière le caractère gras et mauvais d’une personne peut se cacher un réel traumatisme lié à l’exploitation de cette dernière. Sol Weintraub à une histoire déchirante avec sa fille rajeunissant de jour en jour suite au problème du chant anentropiques des Tombeaux du Temps. Tous les jours on le voit être patient et réexpliquer à sa fille qu’elle vieilli à l’envers, et, qu’à chaque fois qu’elle s’endort puis se réveille, oublie systématiquement sa journée d’hier avec les souvenirs qui vont avec. Pour finalement au bout de 24 ans, finir nourrisson à quelques semaines de l’extinction. Je pourrai parler du prêtre Hoyt qui est maudit par le cruciforme de Paul Duré, le faisant souffrir lorsqu’il n’est pas proche du lieu de culte des Bikuras ou même de Brawne Lamia, ayant vécue une histoire d’amour avec une « réincarnation » de John Keats dans un récit « cyberpunk ». Kassad a eu aussi une histoire d’amour mais finalement il s’est fait piéger par le Gritche, l’ayant trompé en se faisant passer pour Monéta depuis le début. Tout ça pour finir avec l’ultime révélation du Consul à la fin de ce volume, ou une critique de la colonisation est faite avec la triste planète Maui-Alliance, initialement exotique/tropicale, finie ravagée car ses habitants ne souhaitaient finalement pas être colonisés. Pour la simple et bonne raison que cette dernière possédait des milliards de barils de pétrole. Pour finir, ce premier volume des Cantos d’Hypérion, nous introduit les personnages les plus importants, les craintes à avoir contre le Gritche, le réel ennemi qui sera sans doute détruit lors du prochain volume, la composition de cet univers et l’écosystème de cette étrange planète qu’est Hypérion. Je mets un 5* pour ce roman de SF où, à aucun moment, je n’ai trouvé de défaut.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
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- EAN
- 9782266252584
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- Collection ou Série
- S.F. Fantasy - Science Fiction
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 640
-
- Dimensions
- 187 x 131 mm
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10,70 € Grand format 640 pages