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Le fétiche et la marchandise
Date de parution : 07/09/2023
Éditeurs :
Bouquins

Le fétiche et la marchandise

Date de parution : 07/09/2023
Dans son nouveau livre, Michel Onfray dénonce la marchandisation des corps et des esprits comme une nouvelle forme de totalitarisme.
L’auteur se fonde sur les prédictions de George Orwell et d'Aldous Huxley dans leurs deux livres les plus célèbres, 1984 et Le Meilleur des mondes, deux romans d’anticipation dont il... L’auteur se fonde sur les prédictions de George Orwell et d'Aldous Huxley dans leurs deux livres les plus célèbres, 1984 et Le Meilleur des mondes, deux romans d’anticipation dont il démontre toute l’actualité à la lumière des dérives de nos sociétés contemporaines. À la multiplicité des anciennes civilisations qui ont... L’auteur se fonde sur les prédictions de George Orwell et d'Aldous Huxley dans leurs deux livres les plus célèbres, 1984 et Le Meilleur des mondes, deux romans d’anticipation dont il démontre toute l’actualité à la lumière des dérives de nos sociétés contemporaines. À la multiplicité des anciennes civilisations qui ont jalonné l’histoire de l’humanité s’est substituée la volonté d’instaurer un modèle unique, monolithique : « Ce qui se prépare, écrit-il, n’est pas la bigarrure de civilisations chatoyantes, mais le bloc gris d’un monde totalisant donc totalitaire. L’horizon indépassable se trouve être désormais l’État total, le gouvernement planétaire, l’Empire universel. » Un monde dans lequel, ajoute l’auteur, « tout s’avérera marchandise, où tout se louera, se vendra, s’achètera, se jettera, les corps, les cœurs, les âmes, les chairs, les comportements, les désirs, les plaisirs, les addictions, les volontés. Le transhumanisme travaille à ce projet sur la côte ouest des États-Unis, et c’est dans ce lieu du monde que le monde deviendra un. Huxley et Orwell semblent en avoir donné la feuille de route ».

Michel Onfray dépasse la seule vision théorique de la nouvelle barbarie qui s’annonce en s’appuyant sur des exemples concrets et d’autant plus saisissants qu’ils sont délibérément ignorés par les médias comme un sujet tabou. Pour lui, « cet inhumanisme vétérinaire promu par le capitalisme », notamment en matière d’eugénisme, est déjà à l’œuvre. Le déroulé de cet ouvrage, dont le plan est ci-joint, est suffisamment détaillé pour illustrer ce que le philosophe présente comme les étapes différentes et simultanées de la fin de l’humanisme au profit d’une déconstruction de l’homme délibérée.
 
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EAN : 9782382924884
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782382924884
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • zagames 31/10/2023
    À l'époque du numérique, du virtuel, des réseaux, de l'intelligence artificielle, des métavers, le but du capitalisme est toujours de jouer avec la rareté afin de produire de la valeur, c'est-à-dire des bénéfices. Pour ce faire, il faut réifier, c'est-à-dire transformer en choses plus de choses qu'il n'y a des choses. Voilà qui résume bien ce livre.
  • Blok 01/10/2023
    On parle souvent du 1984 d'Orwell, souvent d'ailleurs à tort et à travers lorsqu'on y voit une prophétie pour notre temps alors qu'Orwell ne parlait pas de l'avenir, mais seulement de l'Union Soviétique de son temps (voir à ce sujet la préface de l'excellente édition de Jaworski) Si j'évoque ce livre, qui n'est pas le sujet du Fétiche.. c'est parce que ce dernier est très largement issu d'un autre ouvrage, qui est en quelque sorte le pendant du roman d'Orwell : le meilleur des Mondes d'aldous Huxley Malgré ses ventes en librairie, on ne lui accorde pas l'importance qu'il mérite. On a tort. Écrit en 1932, quelques dix sept ans avant 1984, ce livre nous parle lui aussi de son époque, mais aussi, et beaucoup plus que l'ouvrage d'Orwell, de la nôtre. Il décrit un univers où l'homme a été déconstruit et reconstruit selon les préceptes de l'eugénisme, très tendance à l' époque, et qui trouva un début de réalisation dans le nazisme (mais dont certaines politiques publiques s'inspirerent jusqu'à la fin des années soixante dans des démocraties occidentales telle que la Suède et les États Unis) Mais me direz-vous, le nazisme a été vaincu, l'eugénisme est une vieille lune, nous en sommes très loin. Vraiment ? Ce qu'Onfray nous montre au contraire dans son livre, c'est que nous n'en avons jamais été plus prêts grâce à son avatar californien, le transhumanisme, qui est un avenir possible et de plus en plus probable, et qui est bien plus effrayant que le cauchemar d'Orwell, parce qu'il conduit à la disparition de l'homme et à son remplacement par une créature (oui, créature, ou plutôt création en laboratoire) qui n'aura plus d'humain que le nom Car voilà ce qu'on nous promet: des conceptions en laboratoire, sans grossesse,.une dilution de la parenté, une destruction de la famille, une humanité composée d'individus anomiques, atomises, trouvant leur satisfaction dans les paradis artificiels des drogues, de la sexualité débridée et des vies virtuelles du metavers Cet homme déconstruit sera l'esclave idéal des nouveaux maîtres du capitalisme mondialisés, les Alphas de ce Brave New World. La nature, il n'en restera pas grand chose, vous m'accorderez que c'est déjà bien commencé. Cela paraît excessif ? Malheureusement il y a beaucoup de choses, certaines déjà réalisées d'autres en projet, qui vont dans ce sens, sans que personne (sauf quelques "réactionnaires" discrédités par définition, tel qu'Onfray est déjà largement perçu chez ceux qui pensent bien) s'en préoccupe en quoi que ce soit Je ne vais pas paraphraser le livre, je vous laisse le lire Je parlerai cependant d'une chose qui peut ne pas sembler la plus grave, mais qui l'est peut-être car elle touche à l' essence même de l'humanité Les paléo+anthropologues s'accordent généralement a penser que l'homme est devenu vraiment homme à partir du moment où il a enterré ses morts, où selon une belle formule de Pierre Chaunu, il est devenu " une conscience de soi sous le regard de la mort". Eh bien, même cela est remis en question avec l'idée monstrueuse du compostage des cadavres, c'est-à-dire de leur utilisation comme engrais. Cela se pratique déjà. Les nazis ne faisaient pas autre chose Ainsi l'homme se trouve pleinement reifie c'est à dire aboli J'exagère ? J'atteins le point Godwin ? Mais enfin rappelez-vous ! Rappelez -vous les savonnettes d'Auschwitz ! Rappelez -vous les pantoufles en feutre à base de cheveux humains pour les sous-mariniers ! Rappelez -vous les abat-jours ! Et personne ne dit rien, surtout pas ceux qui aperçoivent la moustache d'Hitler derrière le moindre propos,"nauséabond" comme ils disent, forcément nauséabond, d'un leader populiste ! Mais il existe une abomination pire. Anna Smadjor, spécialiste d'éthique médicale ( ne riez pas !) auteur d'un manuel qui fait autorité, propose en effet d'utiliser les corps de femmes en état de mort cérébrale pour la gestation pour autrui, (une abomination dans tous les cas, mais on franchit un pallier supplémentaire' Cessera--t-on jamais d'en franchir"?). Par souci d'égalité, les corps d'hommes en état de mort cérébrale pourraient aussi être utilisés comme banque de sperme. Nul doute que certains trouvent l'idée bonne, par exemple parmi les néo -féministes que la réification du corps de la femme ne gêne apparemment pas au point qu'elles approuvent la prostitution, rebaptisée du beau nom de travail sexuel. Sans vouloir polémiquer, on ne peut que constater que les woke sont les idiots utiles du transhumanisme, ici comme souvent. Un ouvrage intéressant donc, et bien utile ( hélas) Un regret et un étonnement : pourquoi Onfray n'a -a-t-il pas cité Les Particules Élémentaires, qui parlaient pourtant de tout cela alors que le transhumanisme était encore dans les limbes Houellebecq est parfois un peu prophète, hélas là aussi, car ce n'est pas pour le meilleur Il paraît il est vrai qu'Onfray est Houellebecq sont fâchés, et pour une bêtise en plus. C'est dommage Dans un autre ordre d'idée, vous trouverez dans ce livre un florilège bien surprenant de prises de position en faveur de la pédophilie dont une émanant... d'Alain Finkielkraut ( que je regarderai dorénavant d'un autre oeil) et Pascal Bruckner dans leur livre commun " le nouveau désordre amoureux" paru en 1977. Ils semblent qu'ils aient évolué. Seuis les imbéciles ne changent pas d'avis, dit-on Ils sont sans doute très intelligents Et pour conclure ! Salut à toi, Brave New World ! Zinoviev (pas le bolchevik compagnon de Lénine mais le dissident des années 70).a écrit, je crois bien dans Les Hauteurs Béantes, que le communisme était l'avenir radieux de l'humanité parce qu'il faisait vivre les hommes comme des cochons, et que les hommes aspiraient à vivre comme des cochons. C'était très injuste pour le communisme soviétique. Mais tout à fait approprié à l'avenir radieux quel nous prépare le transhumanisme Peut-être qu'ils seront très heureux. Addendum du 16 novembre J'ai parlé plus haut de l'indignation que j'éprouvais devant le projet de compostage du corps humain pour " le bien de la planète". Il s'agissait alors de projets. Nous y sommes. J'apprends qu'aux USA, toujours en avance et qui sont notre grandiose futur six états de l'Union ont légalisé le procédé, qu'en France une députée MoDem avait déposé en septembre dernier une proposition de loi dans ce sens et que la Municipalité écologiste de Lyon envisage de tester la légalité du procédé. Peu de temps après la lecture du livre d'Onfray j'ai parlé de la question à l'ami d'une de mes filles : il a trente cinq ans, je l'aime bien, il est intelligent et cultivé, il n'est pas écologiste. Il ne s'en est pas autrement étonné et a fini par conclure que si c'était pour faire pousser un arbre, après tout... Je n'ai rien répondu et et ai changé de sujet de conversation. Philippe Meyer (un humoriste que l'on pouvait écouter sur France Inter dans les années soixante dix, époque où cette activité pouvait se pratiquer sans bêtises, vulgarité et ignominie), Philippe Meyer donc concluait rituellement ses chroniques par "le progrès fait rage" En effet. On parle souvent du 1984 d'Orwell, souvent d'ailleurs à tort et à travers lorsqu'on y voit une prophétie pour notre temps alors qu'Orwell ne parlait pas de l'avenir, mais seulement de l'Union Soviétique de son temps (voir à ce sujet la préface de l'excellente édition de Jaworski) Si j'évoque ce livre, qui n'est pas le sujet du Fétiche.. c'est parce que ce dernier est très largement issu d'un autre ouvrage, qui est en quelque sorte le pendant du roman d'Orwell : le meilleur des Mondes d'aldous Huxley Malgré ses ventes en librairie, on ne lui accorde pas l'importance qu'il mérite. On a tort. Écrit en 1932, quelques dix sept ans avant 1984, ce livre nous parle lui aussi de son époque, mais aussi, et beaucoup plus que l'ouvrage d'Orwell, de la nôtre. Il décrit un univers où l'homme a été déconstruit et reconstruit selon les préceptes de l'eugénisme, très tendance à l' époque, et qui trouva un début de réalisation dans le nazisme (mais dont certaines politiques publiques s'inspirerent jusqu'à la fin des années soixante dans des démocraties occidentales telle que la Suède et les États Unis) Mais me direz-vous, le nazisme a été vaincu, l'eugénisme est une vieille lune, nous en...
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