Lisez! icon: Search engine
Plutôt Nourrir - L'appel d'une éleveuse
L'appel d'une éleveuse
Date de parution : 22/09/2022
Éditeurs :
Tana

Plutôt Nourrir - L'appel d'une éleveuse

L'appel d'une éleveuse

,

Date de parution : 22/09/2022

L’histoire d’une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l’agro-business, de l’alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux.
 
Quand Noémie lui dit qu’elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d’aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres,... Quand Noémie lui dit qu’elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d’aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière… et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s’est installée, en train d’aider une... Quand Noémie lui dit qu’elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d’aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière… et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s’est installée, en train d’aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l’accompagne dans les ténèbres de l’abattoir et sous les néons de l’atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l’élevage à l’heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l’animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d’un sujet trop souvent réduit au débat « pour ou contre la viande ». L’élevage qu’il voit n’est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d’une agro-industrie dans l’impasse. Mais, pour l’heure,
les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d’autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir.
Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9791030104240
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 140 x 200 mm
EAN : 9791030104240
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 140 x 200 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CherryBooks 24/03/2024
    Incroyable. A lire. De part mon métier j'ai forcément été touchée par ce témoignage. Mais au delà de ça, je crois que ce livre est nécessaire. Nécessaire pour comprendre les enjeux autour de notre alimentation. Nécessaire pour comprendre ce qu'il se passe avant de voir apparaître un morceau de viande, des oeufs ou encore des légumes sur nos étales. Je pense malheureusement que la plupart des gens n'ont pas conscience et connaissance du travail que cela demande pour un petit producteur qui souhaite travailler dans le respect du vivant, de son terroir et des clients. C'est pourquoi il est nécessaire, pour justement faire face à cette ignorance. Ce témoignage à coeur ouvert est fort d'émotions, de douceur et de revendications. Je me répète mais, à lire !
  • Passemoilelivre 04/03/2024
    Une bifurcation radicale, Noémie, après Sciences-Po devient éleveuse de porcs noirs dans le Gers. Bienvenue à la ferme ! La vie y est dure, mais les petites bêtes sont sympathiques et ont une vie enviable par rapport à celles élevées industriellement. Un petit cheptel, la maîtrise totale de la filière de la fabrication permettent à Noémie de s’en sortir, mais elle a du apprendre à découper les carcasses, fabriquer les saucisses, les jambons… pour les vendre au marché du coin. Ce témoignage du petit éleveur confronté aux gros est saisissant par une crudité et un réalisme qui expose la difficulté de nourrir tout le monde avec des produits de bonne qualité et en respectant les équilibres du vivant et la biodiversité. Les nombreuses anecdotes jalonnant le parcours de Noémie montrent bien l’ampleur du problème agricole actuel.
  • grenieroliv 18/02/2024
    Un livre qui baigne dans l’actualité avec les manifestations paysannes ! Une belle leçon de vie qui nous entraine dans une réflexion personnelle sans fin nous mettant face à nos paradoxes ! On a le sentiment d’être des imposteurs face à cette leçon de vie face à cet engagement total pour défendre de vraies convictions
  • Paulette2 17/02/2024
    Une lecture passionnante, qui tient la promesse de son excellent titre ! Déjà, le principe d'écriture à quatre mains est intéressant. Clément Osé et Noémie Calais se sont connus sur les bancs de Sciences Po, tous les deux ont rompu avec leurs habitudes citadines pour s'engager dans l'agriculture. Mais là où Clément fait le choix d'une ferme collective autosuffisante, renonçant à manger de la viande en raison de son empreinte écologique, Noémie, elle, décide de vivre de l'élevage des cochons noirs dans le Gers. Clément observera donc Noémie, l'interrogera et la photographiera tandis que Noémie nous livrera des extraits de ses carnets, tout pleins de ses "mots bruts, sans filtre". Tous deux réfléchissent de concert à l'état actuel et au devenir de l'agriculture, de l'élevage. Il y a effectivement urgence à méditer sur ces thèmes ! C'est d'autant plus intéressant de le faire dans la confrontation de deux pensées, de deux expériences différentes. La réflexion enclenchée par les coauteurs ne cesse en effet de chercher son équilibre entre deux pôles, entre deux clans, entre élevage industriel, dont les limites et la cruauté sont soulignées, et défense de la cause animale type L214, dont le positionnement caricatural est symptomatique d'une crise de la sensibilité face à l'environnement, elle-même issue d'un rapport perverti à la nature. L'une des qualités de l'ouvrage est son esprit de nuance, loin de tout militantisme obtus ou d'un manichéisme qui appauvrirait le débat. Avant de commencer ma lecture, j'avais pourtant une réserve quant au choix que fait Noémie de l'élevage. Comment peut-on aimer ses animaux et les tuer? le choix de la viande n'est-il pas contraire à un engagement écologique ? Ne peut-on pas plutôt s'en passer? Quelques passages éprouvants plus tard qui nous obligent à faire face à la réalité de l'abattage, les réponses de Noémie, empreintes d'humanité et de mesure, ont fait changer mon point de vue. Oui, on peut aimer ses cochons et les tuer dans des conditions dignes, comme une participation réfléchie au cycle de la vie. Outre la réflexion croisée qu'offre cet ouvrage, c'est aussi le parcours des auteurs qui rend le livre passionnant car il permet de poser un autre regard sur l'agriculture. Ce ne sont pas des paysans issus de plusieurs générations qui parlent de leur métier, mais des urbains diplômés qui ont fait le choix d'une nouvelle vie. Noémie, étudiante brillante, après un début de vie professionnelle qui l'est tout autant, décide de tout quitter. Par amour des cochons et pour calmer une « sensibilité chimique multiple » qui déclenche chez elle, à 25 ans, des symptômes de pré-Alzheimer, qui iront s'aggravant si elle ne change rien à son mode de vie. S'installer dans le Gers la guérit. Mais ce nouveau départ va la confronter à de nombreux obstacles, d'autant qu'elle décide de tout faire elle-même: élevage, abattage, découpe, vente sur le marché. En la suivant, on ressent une immense admiration pour son courage. On découvre également les écueils de la vie paysanne : fatigue, coups du sort (bêtes malades, coulées de boue), pauvreté, difficulté de construire une relation amoureuse solide, découragement, doutes, sentiment d'incompréhension… Dans le même temps, on comprend de manière éclatante tous les bonheurs qui sous-tendent son choix de vie radical: la solidarité entre gens de la terre, les échanges avec ses clients du marché, son amour du goût et des traditions, sa fierté de « préserver la diversité du vivant », son bonheur de vivre dans la nature, l'indépendance du mode de vie paysan, garante d'une indépendance intellectuelle à laquelle elle ne renoncerait pour rien au monde. Voilà pour la beauté de l'aventure, qui rend notre lecture lumineuse. On voit évoluer Noémie, de plus en plus assurée dans ses gestes, cherchant toujours à préserver le vivant de son mieux en plantant des arbres par exemple, pour prévenir l'érosion des sols et permettre à ses cochons de pâturer en liberté. En fin d'ouvrage, elle a renoncé à la moitié de son troupeau, distribue moins de céréales pour accroître leur rôle de recycleurs naturels de déchets, reprend des poules, a planté des fruitiers, s'associe à un collectif. le futur est envisagé sur le mode de l'espérance, de la créativité et de la détermination. On a envie de la remercier, elle et tous ces gens qui font du bien à la nature, qui défendent une vision respectueuse et intelligente de l'agriculture en plongeant les mains dans la boue, dans le sang et le lisier. Ils le font pour nous et pourtant, nous ne les soutenons pas. le livre se clôt sur l'invitation que Noémie lance à ses lecteurs à la rejoindre dans sa ferme, dans un vibrant "appel à nous libérer des dépendances qui nous enchaînent à la production aveugle". Elle a besoin d'espérer un rapport plus harmonieux au vivant, et plus encore, d'espérer que la société s'ouvre à son point de vue et reconnaisse l'utilité de son action. En cela, cette lecture ne nous invite pas qu'à la réflexion: nous pouvons agir aussi, en changeant nos habitudes alimentaires et en soutenant des actions comme la sienne. Parfois, lire nous enjoint à agir ! Lu dans le cadre du Grand Prix des lecteurs Pocket 2024.Une lecture passionnante, qui tient la promesse de son excellent titre ! Déjà, le principe d'écriture à quatre mains est intéressant. Clément Osé et Noémie Calais se sont connus sur les bancs de Sciences Po, tous les deux ont rompu avec leurs habitudes citadines pour s'engager dans l'agriculture. Mais là où Clément fait le choix d'une ferme collective autosuffisante, renonçant à manger de la viande en raison de son empreinte écologique, Noémie, elle, décide de vivre de l'élevage des cochons noirs dans le Gers. Clément observera donc Noémie, l'interrogera et la photographiera tandis que Noémie nous livrera des extraits de ses carnets, tout pleins de ses "mots bruts, sans filtre". Tous deux réfléchissent de concert à l'état actuel et au devenir de l'agriculture, de l'élevage. Il y a effectivement urgence à méditer sur ces thèmes ! C'est d'autant plus intéressant de le faire dans la confrontation de deux pensées, de deux expériences différentes. La réflexion enclenchée par les coauteurs ne cesse en effet de chercher son équilibre entre deux pôles, entre deux clans, entre élevage industriel, dont les limites et la cruauté sont soulignées, et défense de la cause animale type L214, dont le positionnement caricatural est symptomatique d'une crise de...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Myriam3 03/01/2024
    Première lecture de l'année, premier coup de coeur! Clément et Noémie ont tous les deux fait Sciences Po à Paris, se sont perdus de vue, et se sont retrouvés une dizaine d'années plus tard, l'un installé dans une ferme "collective radicalement décroissante" dans le Béarn, l'autre s'étant reconvertie comme éleveuse de porc dans le Gers, à deux pas de là. Ensemble, ils vont écrire ce livre sur le virage pris par Noémie et cette passion qui l'a gagnée. Les premiers mots de Clément m'ont un peu effrayée: je me disais "ce côté néorural hypster risque de m'agacer". En réalité, lui-même se remet en question au fur et à mesure qu'il vient observer le travail de Noémie. Mais les parties les plus intéressantes, selon moi, sont les extraits de journaux tenus par Noémie au cours des années, où l'on apprend d'abord les raisons de sa reconversion (dont une électrosensibilité qui l'a sérieusement handicapée mais aussi une passion naissante pour la campagne et les cochons). Depuis 2019, Noémie s'est donc lancée, peu à peu, se formant, tâtonnant, demandant auprès de ses voisins plus expérimentés des conseils, et surtout en se faisant confiance. On ne peut qu'admirer son courage, car elle gère seule tous les aspects du métier: choisir ses bêtes, les nourrir, les soigner, les castrer, les aider à mettre bas, mais aussi les tuer, les découper, préparer les morceaux, et les vendre sur le marché deux fois par semaine. Très vite, elle s'intègre, sympathise avec les éleveurs du coin et les clients du marché d'Auch qui sont de plus en plus nombreux à la soutenir. Mais Noémie, aussi se questionne: comment être la plus respectueuse possible de l'animal, de l'environnement et de ses idéaux? Pas facile face aux lobbies agroalimentaire... Pour ma part, j'étais curieuse, comme Clément, de savoir pourquoi elle se lançait dans l'élevage de porcs dans une société de plus en plus sensible à la cause animale et à l'empreinte carbone. Et puis les porcs, personnellement, représentent vraiment l'espèce animale qui me révulse, un sentiment né de ma petite enfance à la campagne et de légendes de cannibalisme. Noémie, par ses descriptions et son affection, est presque parvenue à me les rendre adorables, ce qui n'était pas une mince affaire. Face aux critiques, dont celles de Clément sur la consommation importante en céréales, eau, électricité etc que cet élevage représente, Noémie a les mots. Des mots de colère, de révolte face aux élevages industriels tellement plus ravageurs, des mots très justes où elle remet à leur juste place la passion, le lourd travail, le peu de gain, et la réflexion des petits éleveurs comme elle qui refusent une alimentation industrielle dénaturée. J'ai été épatée du début à la fin par les luttes autant physiques, financières que morales de Noémie, et sa rapide intégration dans le milieu paysan qu'elle défend comme si elle en avait toujours fait partie. Le livre est aussi très bien documenté et on apprend notamment que si nous, citoyens, réduisions d'un quart notre consommation de viande, d'oeufs et de produits laitiers, la surface agricole relocalisée en France et passée en bio suffirait à nous nourrir, ce qui n'est absolument pas possible aujourd'hui. Ce matin en allant au marché, j'ai regardé les stands locaux d'un oeil différent, renforcée dans l'idée qu'il est vital de soutenir nos paysans. Et qui sait, peut-être passerai-je un jour au marché d'Auch ou de Samatan et la rencontrerai-je. Première lecture de l'année, premier coup de coeur! Clément et Noémie ont tous les deux fait Sciences Po à Paris, se sont perdus de vue, et se sont retrouvés une dizaine d'années plus tard, l'un installé dans une ferme "collective radicalement décroissante" dans le Béarn, l'autre s'étant reconvertie comme éleveuse de porc dans le Gers, à deux pas de là. Ensemble, ils vont écrire ce livre sur le virage pris par Noémie et cette passion qui l'a gagnée. Les premiers mots de Clément m'ont un peu effrayée: je me disais "ce côté néorural hypster risque de m'agacer". En réalité, lui-même se remet en question au fur et à mesure qu'il vient observer le travail de Noémie. Mais les parties les plus intéressantes, selon moi, sont les extraits de journaux tenus par Noémie au cours des années, où l'on apprend d'abord les raisons de sa reconversion (dont une électrosensibilité qui l'a sérieusement handicapée mais aussi une passion naissante pour la campagne et les cochons). Depuis 2019, Noémie s'est donc lancée, peu à peu, se formant, tâtonnant, demandant auprès de ses voisins plus expérimentés des conseils, et surtout en se faisant confiance. On ne peut qu'admirer son courage, car elle...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la newsletter Tana
Mettez un souffle de green dans votre vie !