06h41 : Le livre de Jean-Philippe Blondel

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Le train de 06h41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme chaque lundi. Cécile, quarante-sept ans, rentre d'un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille, son quotidien. La place à côté d'elle est libre. Philippe s'y assied, après une légère hésitation. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois. Cela s'est très mal terminé. À leur insu, cette histoire a profondément modifié leurs chemins respectifs. Tandis que le train roule vers Paris et que le silence s'installe, les souvenirs remontent. Ils ont une heure et demie pour décider de la suite...

" Un formidable moment de lecture. " Delphine Peras – L'Express

De (auteur) : Jean-Philippe Blondel

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Denis_76

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Je suis en mode "flux de conscience", depuis que Chrystèle (HordeDuContrevent) m'a éveillé avec ce merveilleux processus ! Eh bien nos deux "héros", Cécile et Philippe, sont en mode flux de conscience, dans ce train de 06H41 qui les mène de Troyes à Paris, car ils pensent, ils n'arrêtent pas de penser ; Jean-Philippe Blondel réussit la performance de les faire penser, en mode ... euh ... "flux de conscience" ? Bon, je vais arrêter avec ça, non mais ! Disons que cet homme et cette femme d'âge moyen se sont aimés à vingt ans. ça n'a duré que quatre mois, et ils se retrouvent au bout de vingt-sept ans, assis côte à côte, dans le 06H41. Se sont-ils reconnus ? Elle a embelli ; il s'est amoché. De petite souris insignifiante, fourmi selon lui, oie selon elle, Cécile Duffaut est devenue une cheffe d'entreprise chic, distinguée, Cécile Duflot en mieux ! De jeune beau gosse sur lequel toutes les filles se retournaient, il est devenu un beauf avec un gros bide. Mais bien sûr qu'ils se sont reconnus, même si chacun doute qu'il en soit ainsi ! Dans ce roman choral, chacun fait évoluer sa pensée dans les souvenirs du passé ... And the question is : Vont-ils réussir à se parler ? Je pense qu'il y a de très belles analyses dans ce roman-pas-d'amour ... euh, de "rencontre". D'abord, je vois un petit procès de la délocalisation : en effet, personnellement, j'ai passé un an à Troyes dans les années 1980, très belle petite ville, et nous achetions des Babygros, des Petit Bateau pour les enfants à prix usine. Qu'en est-il maintenant ? Ensuite, Blondel fait une belle analyse de ce qu'il appelle "le renversement des rôles". Pour ma part, j'évoque là une bascule, comme le jeu d'enfant, ou un croisement de trajectoires, l'une ascendante, l'autre descendante : le beau gosse est devenu beauf, la petite fourmi s'est métamorphosée en une femme BCBG : alors qu'il l'a jetée il y a vingt ans en la traitant de "fourmi dans un carré de gazon", c'est elle, maintenant qui a la main. Que va-telle faire alors qu'arrivés à Paris, il lui propose un café ? C'est grâce à ce mot, "fourmi", qui a fait son chemin dans sa tête, qu'elle a rebondi, qu'elle s'est reprise, qu'elle a fait une sorte de résilience, un coup de pied au fond de la piscine pour jaillir en vainqueure ( néologisme ?) dans la société, avec trois boutiques qui lui appartiennent. Troisième analyse, la critique des mères chiantes et des pères absents mentalement. Enfin, et c'est ce qui m'a le plus marqué, Cécile se souvient, au cours de ce trajet, des humiliations des femmes : le grand-père qui tapait la grand-mère, la mère de son amie Claudie humiliée par son mari, elle même agressée par un motard quand elle était ado, et enfin Philippe avec son mot de "fourmi". Plus jamais ça, je veux être digne et rspectée ! Enfin, Blondel souligne deux mots qui énervent l'un de ses personnages : "désolé" ; moi aussi, ce mot m'énerve ! Et "au moins, il aura réussi ça, fait ça, entrepris ci .. etc", scandé souvent par la mère, un mot qui est assez négatif, du genre "sauver les meubles". Le style coule comme un long fleuve tranquille et .. un flux de ..STOP ! Des traits d'humour égrainent le livre. Bref, je me suis régalé !

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GrenouilleDePluie

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Dans le train de 06h41, au départ de Troyes pour arriver à Paris, Céline Duffaut rentre d'un week-end compliqué avec ses parents. Elle qui s'attendait à un trajet sans événement particulier et heureuse d'avoir une place libre à côté d'elle dans ce train bondé, voilà que Philippe Leduc s'assied à côté d'elle, et les souvenirs d'une aventure plus de vingt ans plus tôt refait surface... J'ai trouvé l'idée de base très intéressante, sorte de huit-clos sans vraiment l'être, avec des personnages qui se retrouvent dans cette tourmente plus qu'humaine. Le récit se lit très facilement, très rapidement et on ne tombe pas dans l'ennui, bien que ce soit parfois un poil redondant. Les deux personnages de Cécile et Philippe sont tous les deux très humains, bourrés de défauts et d'aprioris, de rancune et d'immaturité qui fait qu'on peut facilement s'identifier à eux ; bien que Philippe soit, je trouve, très négatif et assez pathétique comme personnage. La faiblesse de 06h41 réside dans ses non-dits, sa frustration, cette histoire qui semble un peu futile, ses personnages qui tournent en rond pendant des pages et des pages ; il est très simple de frustrer le lecteur, d'autant plus que Philippe est tellement pessimiste qu'on a du mal à le suivre avec plaisir. Heureusement, Jean-Philippe Blondel n'ose pas tirer des longueurs ni insister un peu trop, ce qui fait que 06h41 n'est pas une mauvaise expérience, sans non plus être excellente.

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jack56

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 9 mois

Jean-Philippe Blondel aime s'imprégner de personnages et de les accompagner dans leurs vies au quotidien et dans leurs réflexions. Cela fonctionne plus ou moins bien. J'ai bien souvent du plaisir dans la première partie mais ensuite la lassitude survient. Ce fut encore le cas pour celui-ci, qui risque bien d'être le dernier !

Sallyrose

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Drôle d’endroit pour une rencontre. Troyes – Paris, départ 06 h 41. Cécile et Philippe sont assis dans ce train, l’un à côté de l’autre. Ils se sont connus il y a plus de 25 ans et on comprend très vite que la fin de la relation a été une catastrophe. Ils font semblant de ne pas se reconnaître mais leurs pensées tournent à mille à l’heure. Le lecteur est donc convié à l’évolution de leur ressenti et découvre petit à petit ce qu’il s’est passé il y a 27 ans. C’est un court roman bien sympathique sur la remise en question, sur l’influence d’une expérience de jeunesse sur la conduite de sa vie. À lire dans le train !

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782266242349
  • Collection ou Série
    Littérature contemporaine
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    160
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Jean-Philippe Blondel

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