Aritsar Livre 1 : La vengeance de la Dame : Le livre de Jordan Ifueko

L’histoire suit Tarisaï, une jeune fille dotée d’un don particulier, élevée dans l’isolement par une mère mystérieuse surnommée La Dame . Elle est envoyée à la cour impériale d'Aritsar pour tenter d'intégrer le Conseil du Prince héritier. Mais sa mère l’a secrètement destinée à une mission sombre : tuer le prince une fois qu’elle aura gagné sa confiance… Un univers original inspiré de plusieurs cultures africaines. Le mystique a toute sa place dans ce roman qui mêle réflexion sur l’identité, loyauté, l’identité personnelle face aux attentes des autres et famille toxique. À partir de 13 ans (YA), mais il plaira aussi aux adultes fans de fantasy. "Raybearer" est une réussite en fantasy YA. Original, puissant et sensible, il propose une héroïne inoubliable et un univers riche en diversité culturelle. Il s’agit aussi d’un excellent point d’entrée dans une fantasy non-occidentale.

J’étais très curieuse de lire ce roman, dont j’avais entendu du bien, sans réellement savoir de quoi il parlait. Aritsar, c’est un empire, dirigé par un empereur et son cercle de 11 conseillers. Un cercle relié ensemble par la magie. Tarisaï, elle, a grandi dans une maison isolée, enfermée, sans jamais voir personne à part quelques serviteurs et précepteurs. Sa mère, appelée la Dame, l’a éduquée dans un seul but : qu’elle rejoigne le futur cercle des onze du prince, non pour régner avec lui, mais pour le tuer… *** Une sombre vengeance ? Non, l’histoire est bien plus complexe. La mythologie et l’univers déployés sont plus riches qu’il n’y paraît au premier abord. Et j’ai trouvé cela très dépaysant. Il faut dire que pour une fois, le décor est d’inspiration africaine, ce qui change ! L’intrigue se complexifie au fil de la lecture, et c’est de plus en plus intéressant, notamment au niveau politique. Les révélations permettent de remettre en question ce qu’on a appris au début, et c’est une chose que j’aime beaucoup dans mes lectures. Et puis, on y trouve de belles réflexions autour du pouvoir et de la place des femmes dans la société. Ce que j’ai moins aimé au final, ce sont les personnages. Tarisaï est intéressante, « coincée » par la vengeance de sa mère, elle tente de trouver une solution par tous les moyens. Mais les autres m’ont paru plus « distants ». Ce n’est bien sûr qu’un ressenti personnel ! Un premier tome riche et intrigant, avec lequel j’ai globalement passé une bon moment !

Les Douze d'Aristar se sont onze conseillers et un empereur, tous dotés de "bienfaits" et reliés par le Rayon. Ensemble, ils sont quasi immortels (seule la vieillesse peut les atteindre, ouf!) et protègent de par leur "association" l'empereur. Seul l'un d'entre eux peut le tuer. Dans cet ordre des chose, La Dame charge sa fille, Tarisaï, de rejoindre le nouveau conseil du fils de l'empereur afin de s'occuper de cette tâche. Cette histoire m'a rappelée les contes des Éditions GRÜND que je lisais dans mon enfance. Le monde créé ressemble au nôtre sauf que tous les "royaumes" sont collés les uns aux autres, un peu comme si, l'autrice avait voulu nous rassembler physiquement. On y retrouve des éléments de folklores africains, Yoruba semble-t-il, comme les abikus, esprits liés à la mort. J'ai bien apprécié le lexique en fin de livre, permettant de rentrer rapidement dans l'histoire. Les personnages ne sont pas manichéens. J'ai trouvé cependant dommage de ne pas en savoir plus sur tous "les Douze" (d'autant que le titre de la série se nomme "les Douze d'Aristar"). Le deuxième tome m'en donnera peut être plus. J'ai passé un très bon moment, l'histoire est lumineuse et m'a fait voyager. J'ai hâte de lire la suite.

Un très bon premier tome sur le thème de la vengeance, le found family, la découverte de soi. Entre intrigues de court, mensonges, amitié et secret de famille, on navigue à tâtons, on essaie de comprendre, on tremble face à certaines décisions, bonnes ou mauvaises ? Seul l'avenir pourra nous le dire ! Je recommande !