Au temps de l'innocence : Le livre de Edith Wharton

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Héritier élégant et cultivé, Newland Archer est l'un des meilleurs partis de New York. Chacun attend de connaître la date de son union avec la prude et ravissante May Welland, issue du même monde. La seule difficulté, pour lui, consiste à annoncer ses fiançailles dans le respect des convenances et du " bon ton ".Tout est déjà réglé quand, un soir à l'opéra, le jeune homme reconnaît dans la loge des Welland la comtesse Ellen Olenska, de retour dans sa famille après l'échec de son mariage en Europe. Dans la haute société new- yorkaise, hantée par la peur du scandale, les mœurs et les idées d'Ellen suscitent une muette réprobation. Mais elles exercent sur Newland un attrait irrésistible...Couronné par le prix Pulitzer, Au temps de l'innocence (1920) fait revivre avec une grande variété de touches un univers disparu : celui du " vieux New York ", avec son chic et ses préjugés. Edith Wharton y met à nu les sentiments. Son art, tout de tendre ironie, y est à son sommet.

De (auteur) : Edith Wharton

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Steph_K

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

"Le temps de l'innocence" d'Edith Wharton, ou les oscillations entre cœur et raison d'un homme prisonnier d'une société new-yorkaise de la fin du 19e siècle où "le scandale est plus à craindre que la maladie, la décence est la forme suprême du courage et où tout éclat dénote un manque d'éducation". Prix Pulitzer en 1921 (le premier attribué à une femme), ce drame psychologique d'une précision stylistique rare dessine un monde corseté dans ses traditions, outré par les modes et les arts européens, conservant à dessein les femmes dans une ignorance complète et faisant, finalement, le malheur de tous.

mfrance

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Avec une intense jubilation, le lecteur va découvrir grâce à Edith Wharton le New-York de la fin du 19è siècle, dans les années 187... , le New-York de la bonne société, un milieu aimable, corseté dans d'immuables traditions puritaines, et surtout hypocrite, englué dans de grotesques coutumes ! … mais aussi esclave de l'argent. Le jeune Newland Archer, fringant représentant de la jeunesse huppée est fiancé à la ravissante et parfaite May issue de ce même milieu. Ils s'aiment et aux applaudissements de leurs familles vont se marier...... mais...... l'arrivée de leur cousine la belle Ellen Olenska, venue d'Europe où elle a fui un mariage désastreux qu'elle désire rompre par un divorce, - schocking ! - va semer la zizanie dans ce programme remarquablement organisé. Sa liberté est une insulte insupportable à cette parfaite illustration du « bon ton » où principes et préjugés règnent en maître et guident la destinée de chacun. Et Archer, en apprenant à connaître cette jeune femme va ouvrir les yeux et considérer de manière très différente tout ce qu'il avait tenu jusqu'alors pour acquis ! Comment ce jeune homme velléitaire réagira-t-il ? Edith Wharton , d'une plume brillante et trempée dans l'acide plonge le lecteur dans une totale jouissance avec cette délectable farce, à la cruauté feutrée, qui démonte férocement les apparences, à commencer par celles du bonheur conjugal, les deux époux en apparence si bien assortis, n'ayant en réalité rien à mettre en commun, les goûts intellectuels de l'un se heurtant à la vacuité d'esprit de l'autre, pourtant si gracieuse et raisonnable... mais est-ce vraiment suffisant ? Des personnages bien campés, une société brillante à l'esprit étroit, les réserves étouffantes imposées aux êtres par des lois non écrites mais gérant implacablement le quotidien de chacun, la perfidie sous l'apparence de l'amabilité, les sentiments véritables dissimulés sous la façade d'une urbanité sans faille ; voilà le programme proposé par Edith Wharton. Mais où est donc l'innocence dans tout cela ? Peut-être et sans doute dans l'amour pur que se portent Newland Archer et Ellen Olenska sans pouvoir ni oser le vivre. « Je ne peux vous aimer que si je renonce à vous ».

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BarbaraBrubru

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Très beau roman, qui n’a pas vieilli. Je l’ai lu dans la traduction qu’Edith Wharton a aidé à faire. On peut distinguer en filigrane que certains personnages sont basés sur des personnalités ayant réellement existé. Les personnages sont très bien décrits, les sentiments sont palpables, ce n’est pas mièvre du tout.Une de mes lectures préférées de 2025.

berni_29

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Ce roman est autant une féroce satire sociale qu'une étourdissante histoire d'amour, il nous plonge dans la société conservatrice, étriquée et impitoyable du New York des années 1870. Les robes virevoltent au gré des bals incessants, les hommes parlent d'affaires au milieu des cigares et liqueurs dans leurs salons cossus. Newland Archer est promis à la belle May Welland, mais sans même s'en rendre compte, il étouffe au milieu des conventions et des faux-semblants. Il va rencontrer à l'opéra l'éblouissante Comtesse Olenska, et sa vie va en être bouleversée... Le temps de l'innocence est pour moi le temps qui ne meurt jamais, celui qui permet de rester vivant, dispensé de la mémoire et des souvenirs. Il faudrait inventer peut-être une autre manière pour décompter ce temps-là et entrer dans son enchantement. Peut-être qu'Edith Wharton a su métamorphoser les mots pour nous faire entrer dans ce New-York flamboyant de la fin du XIXème siècle. C'est le temps de l'amour puisque Newland Archer, jeune homme issu de la haute bourgeoisie new-yorkaise, s'apprête à entrer en fiançailles avec May Welland, jeune fille dont la parenté et la vertu pourraient être cette image vivante de l'innocence. C'est une époque révolue qui érige des conventions et voue des êtres faits de chair et de sang à une forme de soumission inéluctable. Les histoires d'amour sembleraient parfois réduites à leur plus simple expression, s'écrivant comme du papier à musique... Le destin qui invite May Welland et Newland Archer sur le chemin du bonheur ressemble à la promesse d'un ciel sans nuage... Mais ce serait sans compter sur les ombres qui peuvent parfois se déverser sur de tels tableaux idylliques, que je qualifierai plutôt de rais de lumière. Il en fut cela ce soir-là, dans cette loge de l'opéra où apparut la belle comtesse Ellen Olenska, la belle et scandaleuse qui eut l'audace quelques temps plus tôt de quitter son époux. Dans cette société puritaine qui condamne par avance son indépendance, Ellen Olenska n'a pas sa place, mais elle fait pourtant désormais partie de la famille... Je vous dirais que tout va pour le mieux.... sauf que Newland Archer n'est pas insensible au charme d'Ellen Olenska, ou peut-être à l'audace qu'elle suscite. Ellen Olenska vient de faire irruption dans sa vie, Newland Archer se sent dès lors happé vers la lumière d'Ellen Olenska, brisant tous les codes les plus rigides qui peuvent se dresser entre eux. Moi non plus je n'aurais pas su résister à une telle lumière. Je suis entré dans la lumière de ce roman. Le Temps de l'innocence d'Edith Wharton est bien plus qu'une fresque sociale de la haute bourgeoisie new-yorkaise de la fin du XIXe siècle : c'est une dissection subtile, presque chirurgicale, du grand théâtre des apparences où l'individu s'efface sous le poids de la communauté. Sous la plume élégante et acérée d' Edith Wharton, la société new-yorkaise se révèle être un bal masqué où chaque sourire, chaque geste, chaque silence est codifié, orchestré, et où l'innocence n'est qu'un vernis fragile. Le titre lui-même, le Temps de l'innocence, résonne d'une ironie mordante. Edith Wharton ne se contente pas de peindre les belles manières et les rituels raffinés de la bonne société : elle en dévoile la fausse candeur, la violence feutrée des convenances et la cruauté des sacrifices exigés. L'innocence, loin d'être une vertu, devient une arme sociale, un masque derrière lequel se dissimulent manipulations et renoncements. May Welland, incarnation de la pureté, n'est en réalité ni naïve ni passive ; elle orchestre, avec une redoutable efficacité, la préservation de l'ordre établi, piégeant Newland Archer dans une existence morne mais conforme. Newland Archer, le protagoniste, incarne la tension entre le désir intime et la pression sociale. Son amour pour Ellen Olenska, femme libre et scandaleuse, fait vaciller ses certitudes et expose la fragilité de ses révoltes. Edith Wharton excelle à rendre palpable la claustrophobie de ce monde clos, où chaque tentative d'émancipation se heurte à la muraille invisible des convenances. Le roman devient alors le récit d'une abdication : celle de l'individu face à la communauté, de la passion face à la raison sociale. Ce qui distingue Edith Wharton, c'est sa capacité à conjuguer la distance analytique - presque entomologiste - et une profonde empathie pour ses personnages. Elle connaît ce monde de l'intérieur, mais ne le ménage pas ; elle en admire la beauté tout en en dénonçant la superficialité. Les figures féminines, en particulier, sont d'une richesse psychologique remarquable : Ellen Olenska, soeur d'âme de Lily Bart (Chez les heureux du monde), incarne la modernité, l'inadaptation et la quête douloureuse de liberté dans un univers qui ne tolère ni l'écart ni la différence À cette lecture, le Temps de l'innocence m'a frappé par sa modernité discrète : Edith Wharton ne juge pas, elle observe, elle suggère. La tragédie n'est pas éclatante, elle est feutrée, diffuse, logée dans les interstices du quotidien. Le roman se clôt sur une note douce-amère, où le renoncement de Newland Archer résonne comme le chant du cygne d'un monde en voie de disparition, mais dont les mécanismes de domination sociale n'ont, au fond, rien perdu de leur actualité. Lire le Temps de l'innocence, c'est accepter de regarder dans le miroir cruel d'une société où l'on sacrifie l'authenticité sur l'autel du « bon ton ». C'est aussi, paradoxalement, ressentir une profonde tendresse pour ces êtres prisonniers de leur époque, dont les rêves brisés continuent de hanter le lecteur bien après la dernière page. Un chef-d'oeuvre d'ironie, de lucidité et d'émotion contenue.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782377350711
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Edith Wharton

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