Au temps de l'innocence : Le livre de Edith Wharton

Numérique

Archipoche

0 personnes ont réagi

Héritier élégant et cultivé, Newland Archer est l'un des meilleurs partis de New York. Chacun attend de connaître la date de son union avec la prude et ravissante May Welland, issue du même monde. La seule difficulté, pour lui, consiste à annoncer ses fiançailles dans le respect des convenances et du " bon ton ".Tout est déjà réglé quand, un soir à l'opéra, le jeune homme reconnaît dans la loge des Welland la comtesse Ellen Olenska, de retour dans sa famille après l'échec de son mariage en Europe. Dans la haute société new- yorkaise, hantée par la peur du scandale, les mœurs et les idées d'Ellen suscitent une muette réprobation. Mais elles exercent sur Newland un attrait irrésistible...Couronné par le prix Pulitzer, Au temps de l'innocence (1920) fait revivre avec une grande variété de touches un univers disparu : celui du " vieux New York ", avec son chic et ses préjugés. Edith Wharton y met à nu les sentiments. Son art, tout de tendre ironie, y est à son sommet.

De (auteur) : Edith Wharton

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

Coralit

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Des sujets intéressants jalonnent ce roman: l'accomplissement de soi opposé au devoir et à la soumission au groupe, la décadence de la vieille Europe face à la rigueur morale de l'Amérique, le progrès. Néanmoins, les réflexions qu'Edith Wharton livre, à travers son narrateur, m'ont semblé prudemment nostalgiques et son ironie, somme toute, assez contenue, plus affectueuse que réellement mordante.

SOLANE1960C

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 mois

Edith Wharton, Henry James et consorts.....J'en suis fan !! Après avoir vu l'excellent film éponyme de Martin Scorsese, j'ai vraiment eu envie de lire le livre et celui-ci tient toutes ses promesses. En effet, au fil du récit, Newland Archer va se retrouver pris au piège des convenances et perdre ses illusions romantiques, lui qui imaginait maitriser la situation. Décidément Edith Wharton est maitresse de son art, comme dans Chez les heureux du monde, son premier roman, paru en 1905.

JBLM

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Roman assez intéressant, qui plonge le lecteur au sein de la bonne société new-yorkaise fin XIXème - début XXème siècle, mêlant à la fois intrigue amoureuse et portrait (au vitriol) des mœurs sociales. On suit un personnage principal qui, tout en se conformant aux usages de son monde, les remet de plus en plus en question au contact de la liberté d’esprit d’une jeune femme qui a attiré le scandale sur elle en quittant son mari polonais de façon tonitruante, scandale dont les échos l’ont bien entendu précédée au moment où, au grand dam des familles américaines pseudo-princières et profondément puritaines, elle revient poser ses valises auprès de sa riche tante, dont l’obésité n’a d’égale que l’excentricité. D’abord gêné par cette irruption qui risque de rejaillir sur lui par ricochet du fait de son mariage prévu avec la jeune et naïve cousine de la comtesse Olenska, Newland Archer délaisse peu à peu ce souci du paraître au profit d’une fascination croissante pour cette femme qui incarne l’idéal d’indépendance, l’aventure qu’il rêve de voir s’intercaler dans la si brillante et si monotone destinée qui lui est tracée. L’écriture incarne de façon remarquable l’état d’esprit qui régit la société américaine de l’époque : une écriture de non-dits suggestifs et d’impulsions insensées. Jusqu’à l’évocation du fantasme d’une étreinte dans le salon de Mme Olenska, rien sur le plan textuel ne permet de prêter de façon formelle des sentiments amoureux à Newland ; c’est une idée qui existe très tôt, mais une idée insidieuse, que Newland lui-même ne semble pas s’avouer lorsqu’il étale les prétextes pour envoyer des fleurs ou qu’il s’investit pour que la comtesse fasse l’objet d’une réception de bienvenue dans le meilleur milieu, ou mieux encore, lorsqu’il n’en étale aucun et agit simplement en sa faveur. Ce caractère impulsif trouve son négatif, avec la démarche disproportionnée de Newland pour accélérer son mariage avec May, empressement moins motivé par l’amour que par la peur d’un amour concurrent, épisode qui transforme d’ailleurs complètement le regard un peu condescendant que le lecteur peut porter jusqu'alors sur May, qui fait preuve d’une acuité, d’un discernement dont on ne la soupçonnait pas capable. De fait, elle est à l’image de son clan et de la société dont elle suit, pour le coup, aveuglément les codes : elle fait semblant de rien, mais elle n’est pas aveugle. Si le lecteur soupçonne une attirance entre Newland et Mme Olenska sans pour autant qu’il y ait d’épanchement la confirmant, même en narration interne, il en va de même pour tous les autres personnages apparemment indifférents, presque invisibles, qui gravitent autour du couple principal, l’observent, l’interprètent, comme Newland s’en rend compte trop tard, et dont on peut, avec effarement, mesurer la tranquille force centrifuge au dîner d’adieu à la comtesse. Seules deux circonstances dissuadent Newland d’opter de son propre chef pour l’aventure, en dépit du regard de son monde, deux circonstances qui dictent sa conduite en vertu d’un autre usage autrement plus noble que celui du silence hypocrite, le devoir. Du point de vue de la psychologie individuelle et surtout collective, incarnée stylistiquement, c’est une incontestable réussite. L’histoire n’est cela dit pas exempte de points négatifs, au premier rang desquels les dialogues parfois d’un mièvre pénible entre Newland et Mme Olenska, ce genre de dialogues par énigmes absolument insupportables qui obligent à chercher en vain le référent, souvent implicite, de tel nom, pronom ou adverbe. C’est vraiment ce que je déteste le plus dans ce genre de romans un peu sentimentaux. Heureusement, il n’y en a que deux ou trois, pas de quoi contrebalancer l’impression globalement favorable sur laquelle laisse ce récit légèrement satirique et profondément tragique, dont la violence occupe une grande part mais ne revêt aucune forme physique. La faillite des Beaumont, parenthèse extrêmement significative sur le lien qui unit l’honneur à la solvabilité à l’époque, est l’une des formes marquantes de cette violence, passionnante à suivre eu égard au luxe déployé par eux en ouverture aux yeux du lecteur. Il faut savoir avant de commencer que l’action occupe une part négligeable dans le roman, sous peine d’être un peu frustré : c’est l’aspiration à l’action étouffée dans l’œuf qui constitue le sujet du livre. Sinon, si vous avez la flemme des paradoxes intérieurs, le film de Scorsese est très bien aussi et respecte largement le livre et son esprit.

Signaler

Lutopie

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 ans

Newland Archer veut conquérir une terre vierge, par la force de son arc ; par son adresse ; par le pouvoir des flèches du dieu d'amour. Or, Newland Archer se trouve en territoire déjà conquis. Ses fiançailles avec la charmante May Welland doivent être annoncées sous peu. C'est la promesse d'un bel avenir, au coeur de la vieille société new-yorkaise, conservatrice, une société dont il fait partie. May est l'archétype de la femme bien, sous tous rapports. Elle symbolise la terre promise, cette promesse d'avenir. Elle n'est pas comme sa cousine, Ellen Olenska, de retour d'Europe, celle qui relève du fantasme parce qu'elle vient d'ailleurs, la scandaleuse, celle qui menace les conventions, parce qu'elle a divorcé de son dernier mari ! Newland Archer se sent étrangement attiré par elle, par cette terre inconnue, magnétique, qui l'attire, alors que l'autre pôle contraire à ses aspirations les plus secrètes, le repousse de plus en plus parce qu'il croit déjà la connaître. Il oscille tout au long du roman entre deux vies, entre deux mondes, hésitant entre deux femmes, entre la terre promise et la terre qui reste à explorer.

Signaler

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782377350711
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Edith Wharton

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

7,99 € Numérique