Birmane : Le livre de Christophe Ono-dit-Biot

La Birmanie n'est pas un pays qui me donne envie de faire du tourisme et ce n'est pas ce roman qui va me faire changer d'avis. En référence à "Une histoire birmane" d'une autre époque, celle de George Orwell dans cette chronique coloniale des Indes britanniques, Christophe Ono-dit-Biot propose une "Birmane" du 21ème siècle dans un pays sous dictature militaire. César est en vacances avec la femme qui partage sa vie et cela se passe mal. On s'éloigne pourtant assez vite d'une histoire de séparation pour une aventure en Birmanie qui va le mener plus loin que ce à quoi il s'attendait. Correcteur dans un magazine il en a marre d'entendre les gens se pâmer devant les reportages de Blanchard et veut se lancer dans l'interview du siècle à Bangkok, celui d'un gros trafiquant de drogue, histoire de faire ses preuves et de montrer qu'il n'est pas si naïf qu'il en a l'air. Il n'a aucune idée de la façon dont il va s'y prendre mais sa rencontre avec la belle Julie, médecin dans l'humanitaire, va le changer. Sa visite de la Birmanie va osciller entre émerveillement et terreur. Sur fond de pouvoir militaire omniprésent et violent, trafics et traditions, on sent son attirance pour ce pays qui reste fascinant, sentiment que César partage avec la femme qui vient de croiser son chemin. La grande qualité de ce roman est de parler de la Birmanie en essayant de montrer une certaine réalité y compris celles de croyances anciennes et du chamanisme combattus par la junte militaire. Pour autant, le ton est léger avec une pointe d'humour par moment mais cela n’a pas suffi à m'embarquer entièrement dans cette aventure qui souffre de quelques longueurs malgré un narrateur attachant.

Écrit en 2007, Birmane est un grand livre d’aventure à la découverte de la Birmanie, un pays qui a visiblement fasciné l’auteur du livre et journaliste Christophe Ono-dit-Biot. Le héros, Cesar, obscur correcteur dans une rédaction parisienne en quête de reconnaissance et qui se rêve en grand reporter à la Kessel, va y faire la connaissance de Julie, médecin humanitaire dont il tombe éperdument amoureux. Avec elle puis sur ses traces, il va découvrir un pays sous le contrôle permanent de la junte militaire, gangrené par la corruption, ou toute tentative de rébellion est immédiatement matée, un pays oppressant donc mais fascinant par ses paysages paradisiaques et ses multiples ethnies. L’auteur nous promène de Rangoon aux villages lacustres du lac Inle, de Mogok, capitale du rubis, à la ville casino de Mong La. Pendant les deux tiers du livre, je me suis laissée prendre par la découverte de ce pays, de son histoire, de ses populations, même si j’ai trouvé le personnage principal plutôt pénible et l’écriture souvent trop emphatique ! Mais j’ai eu beaucoup plus de mal avec la dernière partie et le dénouement trop invraisemblable de l’histoire…