Camera obscura : Le livre de Gwenaëlle Lenoir
Quand l'enfer ouvre ses portes, rares sont ceux qui osent le regarder en face. Le photographe est de ceux-là.
À l'hôpital militaire où il travaille, quatre corps arrivent un jour, horriblement mutilés. Il doit en tirer les portraits, suivre le protocole officiel. Bientôt d'autres cadavres s'amoncellent.
Comment garder le silence, quand un tyran s'en prend si violemment à son peuple ? Comment se dresser face au régime, sans mettre en danger sa famille ? Précipité dans la chambre obscure, celle où se développe la terreur, le photographe s'en fait l'archiviste, mais aussi le résistant le plus efficace, honorant la mémoire des morts jusqu'au bout du sacrifice...
" Une claque. Un livre qui, une fois refermé, vous hante longtemps. "
Le Parisien
" Un roman percutant et saisissant de vérité. "
France Info
" En plus d'être une oeuvre bouleversante et un document essentiel pour qui ne connaît pas l'histoire de César, ce roman est un vibrant appel à la désobéissance. "
Orient XXI
Cet ouvrage a reçu le Prix Relay des voyageurs lecteurs
Prix Relay des voyageurs lecteurs 2024
De (auteur) : Gwenaëlle Lenoir
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
isabroot
• Il y a 1 mois
Un roman intense et bouleversant, qui relate à la première personne le destin d'un fonctionnaire chargé de photographier les morts au sein d'un hôpital militaire, selon une procédure routinière établie de longue date. La vie de ce photographe bascule lorsque des cadavres commencent à arriver en masse, portant clairement les stigmates de supplices extrêmes. Hanté par ces morts, il prend la décision de copier ses photos sur une carte mémoire qu'il dissimule dans un sac de gâteaux secs. Si le pays n'est jamais nommé dans le récit, il s'agit clairement de la Syrie, et l'histoire s'inspire de faits réels, un homme dont le nom de code est César ayant fourni aux révolutionnaires des photos de cadavres torturés durant la guerre en Syrie. De facon magistrale, Gwenaelle Lenoir parvient à se mettre dans la peau de ce fonctionnaire lambda, dont la seule ambition est de vivre heureux auprès de sa femme et de ses enfants, dans un pays soumis à une dictature féroce. Ce bonheur simple est déjà une gageure face à un pouvoir dont la menace s'infiltre comme un poison jour après jour, et implique une maîtrise constante de ses agissements et de ses relations sociales. Confronté à l'horreur, et homme qui n'a rien d'un héros, se sent poussé à témoigner, presque malgré lui, sans réfléchir vraiment, parce que son humanité le rend solidaire de toute cette souffrance. Ce roman ne m'a pas lâchée. Il est admirablement écrit, la tension est parfois difficilement soutenable. Au-delà de la performance littéraire, il rappelle que chaque jour, des hommes et des femmes risquent leur vie au nom de la liberté, réflexion bateau, je sais, mais il est bon de s'en souvenir, au fond de nos vies confortables. Je n'ai pu m'empêcher aussi de penser au roman graphique "L'arabe du futur" qui décrit la vie d'un enfant sous la dictature syrienne, avec beaucoup d'humour et de résilience.
Vivrelivre
• Il y a 1 mois
Au travail, il a sa routine. Il ne se pose pas de questions. Il arrive, il dépose, il fait, il transfère, il repart. Il a sa famille. Sa femme, ses deux enfants. Et ainsi va sa vie. Il ne se pose pas de questions. Mais un jour, il s'en pose. Et c'est le début de la fin. Il est photographe militaire. Il photographie les morts. Mais un jour, les morts ne sont plus si semblables. Et ils sont nombreux, beaucoup trop. Et ils sont abîmés. Alors, il les photographie. Avec leurs noms. Plus de photos que nécessaire , qu'imposé. Et il dissimule. Et ainsi, ouvre t'il les yeux. Sur lui, sur ses collègues, sur sa ville, sur son pays, sur sa femme. Et ainsi, arrive le danger. Et le courage Et la peur Et l'impossible retour #cameraobscura est un récit qui oppresse. Il se passe dans un pays sous dictature non nommé mais que l'on pourrait trop bien situé. Il se passe aujourd'hui, il s'est passé hier et pourrait se passer demain aussi. Le personnage principal est un homme "ordinaire", il souhaite une vie "ordinaire", et d'ailleurs, pourquoi vouloir plus ? Surtout quand on en connait le prix. Mais la nature humaine est ainsi faite que l'on se questionne. Il est un témoignage, un récit de courage "ordinaire" qui devient extraordinaire. Comment un homme s'extrait de lui-même pour agir, pour faire quelque que chose de "plus grand que lui", quelque chose de juste, empreint d'humanité, mais dont le tribut est si lourd. Pourtant, reviendrait il en arrière ? Certes pas ! Et sa #lecture se fait en apnée. J'ai été saisie, entraînée avec lui malgré moi et pourtant tellement avec lui. L'écriture de l'autrice rend palpables ses battements de cœur, ses résolutions, ses craintes. Tout comme l'atmosphère qui va se resserrant, dont la violence, facile, structurelle, étatique, sourde, va croissante. Je l'ai refermée entre soulagement et désespoir...
VeroKzo
• Il y a 1 mois
Lu dans le cadre des 68 premières fois Un roman, ou devrait on dire un récit car on reconnaît la Syrie et le personnage principal, dont le nom de code est César, photographe de la morgue de l’hôpital existe et vit caché en Europe. Les atrocités commises par le régime syrien, l’escalade de violence, la terreur et la méfiance ressenties par les habitants, l’impunité pour les bourreaux qui permet toutes les exactions, sont très sobrement relatées et m’ont glacée. Cependant, l’humanité de César, l’amour qu’il porte à sa femme et à ses enfants, le fait qu’il n’est pas présenté comme un héros, mais comme un homme terrifié qui se retrouve impliqué dans la résistance sans réellement l’avoir cherché, rendent ce livre profondément humain et attachant. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour César. La fin (que je ne divulgâcherai pas), m’a laissée très triste. Et j’espère que la nouvelle situation en Syrie lui permettra de retrouver une vie plus sereine, entouré des siens.
zoepuy
• Il y a 2 mois
Une histoire d’utilité publique. Ce livre se lit facilement et rapidement, on veut en savoir plus sur cette histoire : un photographe dans un hôpital militaire voit son pays sombré dans la guerre violente et brutale mais est passée sous silence. Il est un des témoins clés des atrocités commises par son gouvernement. Cette histoire est inspirée de faits réels, de celle de « César » qui a dû fuir sa Syrie après qu’elle soit entrée en guerre civile en 2011. Et surtout après avoir divulgué des informations.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782266344043
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 192
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- Dimensions
- 180 x 112 mm
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8,10 € Poche 192 pages