Chroniques de San Francisco - tome 4 Babycakes : Le livre de Armistead Maupin

Après avoir adoré les trois premiers tomes de cette saga intemporelle, je me suis plongée avec impatience dans le quatrième tome, qui diffère des précédents. Babycakes fait la part belle à Mickaël « Mouse », qui pleure son amour perdu, au couple maintenant marié que forment Brian et Mary-Ann, cette dernière étant d'ailleurs sur tous les fronts en tant que journaliste. Et Mona fait son grand retour par la petite porte… ou la grande, selon le point de vue. Le 28 Barbary Lane ne sert malheureusement que de décor dans ce tome, nos protagonistes préférés n’y revenant que pour dormir (ou presque), ou pour s’octroyer un petit « moment de paix » avec Madame Madrigal… si vous voyez ce que je veux dire. Si vous ne voyez pas, il est temps pour vous de découvrir cette saga ! Dans ce tome, Armistead Maupin pousse le curseur de la psychologie de ses personnages, et ça n’a pas été pour me déplaire. Le Sida commence ses ravages et les langues de la communauté gay commencent à s’agiter. Le désir de maternité, sujet intemporel, va venir frapper à la porte du seul couple du 28 Barbary Lane, mais quelques faux pas, omissions et dents longues vont gripper la machine. De Londres à San Francisco, les situations rocambolesques et les dialogues savoureux n’auront pas suffi à faire de ce tome, que je pourrais presque qualifier de transitoire, une lecture trépidante. Je ne me suis pas ennuyée totalement, mais quelques bâillements sont venus ponctuer ma lecture. Fort heureusement, quelques répliques savoureuses dont Armistead Maupin a le secret sont venues me réveiller et me donner le coup de fouet dont j’avais besoin pour poursuivre ma lecture jusqu’au final, que j’ai trouvé émouvant bien que pas totalement convaincant. La faute à un manque de crédibilité largement compensé par mon attachement aux habitants du 28 Barbary Lane. Les années 80 ont encore beaucoup à raconter, alors j’ai hâte de me plonger dans le 5#7497; tome pour retrouver tout ce qui fait le charme de cette saga et découvrir dans quelles histoires planantes la joyeuse bande de locataires va encore se retrouver.

C'est la première fois que je lis cet auteur au nom si énigmatique Armistead Maupin et je suis là aussi déconcertée, les personnages semblent se connaître comme Mary Ann, Mme Halcyon. La traduction (qui est bien expliquée sur le fait que certains mots d'anglais restent tels que) est drôle et cependant des mots m'ont choquée. j'ai arrêté de le lire et l'ai rendu à la bibliothèque car je pense qu'il vaut mieux démarrer au tome 1 pour comprendre tous les personnages.

Là on rentre dans le dur... l'ambiance de ce tome est claire dès le début, il fait froid, il pleut... Si les trois premiers tomes se démarquaient par leur légèreté, ce quatrième est marqué par le contexte de l'époque, le début de l'épidémie du VIH et la perte des êtres chers. Ce livre nous amène dans le deuil des personnages, dans les émotions à vif, mais loin d'être fataliste, il progresse vers une fin en paix, en reconstruction, laissant entrevoir que rien n'est fini et que la communauté à de l'avenir ! ça c'est pour Michael. Parce que Mary Ann fait (encore une fois) des choix plus que questionnables, qui lui vaudrait véritablement un retour de karma, mais elle arrive toujours à s'en sortir avec une pirouette. Mais dans l'ensemble, c'est ici je pense le livre le plus émotionnel de la série jusqu'à présent, plus touchant que les autres, mais en gardant son humour. Et encore une fois, Michael : meilleur personnage.