Chroniques de San Francisco - tome 1 : Le livre de Armistead Maupin

Un bon moment au 28 Barbary Lane avec tous ces personnages plutôt attachants et dont on suit avec gourmandise les aventures qui restent tout public. C'est effectivement addictif bien que très léger. Les problèmes paraissent légers, c'est vraiment un livre centré sur une forme de positivité: bienveillance, humour, vivre-ensemble, famille de cœur mais attention sans mièvrerie non plus. Je lirai très probablement la suite !

Une jeune femme issue de la campagne débarque dans le San Francisco de la fin des années 70. La liberté qui s’y développe lui offre de nouvelles perspectives, tout comme sa nouvelle famille. Elle s’installe, en effet, dans un immeuble où de superbes rencontres l’attendent. La logeuse, fumeuse invétérée de marijuana, accueille des célibataires atypiques et attachants. Cette troupe joyeuse, représentative de l’humanité, tient chaud et réjouit les cœurs par sa simplicité et son humour. J’ai passé un très agréable moment à leurs côtés. Guidée par les découvertes de l’héroïne, j’ai retrouvé des morceaux de moi en chacun#11825;e de ses colocataires ! Une lecture légère, drôle qui dépeint le quotidien et les sentiments humains de cette époque. Un ouvrage rafraîchissant que j’ai dévoré !

Avec quelques années de retard, j'ai enfin découvert l'univers d'Armistead Maupin. Le tome 1 des "Chroniques de San Francisco"était dans ma bibliothèque sans avoir jamais été ouvert. Un passage de l'auteur à La Grande Librairie pour son dernier opus "Mona dans son manoir" m'a amenée à cette lecture réjouissante publiée aux Etats-Unis en 1978. Dans ce roman, le lecteur suit jour après jour le récit de la vie d'une dizaine de personnages de différentes générations, résidant à San Francisco dans les années 1970, une ville marquée par la liberté et ses luttes culturelles et sociales (mouvement hippie, drogue, musique, sexualité, rapports Blancs/Noirs...). Les chroniques centrées sur les vies sexuelles, d'amour et d'amitié sous toutes leurs formes donnent un éclairage pétillant sur une société plurielle où la question des différences sociales n'est pas écartée, avec ses non-dits, ses exhibitions, ses représentations. Les mises en situation sont appréhendées sur un ton juste sans caricature avec une structure dynamique (enchaînement de récits courts de 4 pages principalement composés de dialogues). Les rebondissements nombreux donnent envie de suivre les tribulations de ces personnages très attachants qui cohabitent, parfois se croisent ou s'ignorent. Armistead Maupin manie l'humour avec brio pour traiter de sujets sensibles parfois graves, une qualité appréciable. Cette lecture décalée par rapport à la date de publication du roman permet d'évaluer les évolutions de la société américaine dans un temps où principes et valeurs sont reformulés remettant en question l'acceptation des différences. Pour conclure, en terminant la lecture de ce premier tome (les autres vont suivre), j'ai pensé par certains aspects aux romans de Stephen Mac Cauley... une recommandation de lecture de Babelio ... après avoir lu les Chroniques! Tout est dit!

[masquer]J'ai adoré ! J'ai eu un peu de mal à me plonger dans le livre au début, les 100 premières pages sont une épreuve : avec la multiplication de personnages et de lieux. J'ai carrément hésité à prendre un papier et crayon pour noter le nom des personnages, leurs particularités et leurs liens entre eux. Et puis d'un coup la magie opére les liens se tissent. Il a un côté délicieusement addictif dans ces petits chapitres plein de rebondissements. Ce n'est pas mon genre de lecture habituelle mais j'avoue m'y être plonger à fond. J'ai ri, et j'ai été touchée en plein cœur. J'ai juste moins aimé l'intrigue sur Burke qui m'a semblé peu crédible surtout le dénouement. Le reste c'est de l'Or. Hâte de lire la suite. [/masquer]