Comme un frère : Le livre de David Treuer
Dans le Southside de Minneapolis, un quartier rongé par la misère, Simon, un jeune Indien, sort de prison où il a purgé une peine de dix ans pour le meurtre de son frère. Il lui faut maintenant retrouver une place parmi les siens et prendre un nouveau départ. Mais ce dont rêve avant tout Simon, c'est de réconcilier passé et présent. Il se met alors en quête d'une impossible rédemption...
" Treuer nous montre du doigt cette immense et impitoyable Amérique qui (...) donne sa chance aux uns et brise les rêves des autres. Sous sa plume, le chant de ces derniers résonne longtemps dans la mémoire. Little était une promesse ; Comme un frère son accomplissement. "
Bruno Corty, Le Figaro littéraire
De (auteur) : David Treuer
Traduit par : Marie-Claire Pasquier
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
diablotin0
• Il y a 5 ans
Me voilà devant une tâche bien compliquée, écrire un billet sur le livre de David Treuer « Comme un frère ». Je n’ai effectivement pas un avis identique du début à la fin de ce roman. J’ai eu quelques difficultés à entrer dans ce livre au tout début puis j’ai pris beaucoup de plaisir devant des descriptions d’une grande qualité, qui nous emmènent dans le froid, dans la neige puis dans la ville parmi les immeubles , les gratte-ciel en construction. Les personnages Betty, Simon, Lester, One-Two, Vera sont eux aussi décrits avec soin. La violence, la misère sont au cœur de ce roman, on la sent, l’atmosphère violente est palpable à chaque page. David Treuer nous montre combien le déracinement des indiens est vécue avec difficulté, violence et sans beaucoup d’espoir. Le va et vient entre le passé et le présent m’a parfois gêné, et j’ai parfois trouvé quelques longueurs d’où ma difficulté à avoir un avis bien clair. Toutefois, l’impression globale que j’en ai après quelques heures est positive. Ce livre foisonne de thèmes , culpabilité, pardon, identité, violence. J’en ai retenu une souffrance devant le déracinement que ces indiens chassés de leur réserve vivent . Cette violence subie se traduit ici par une violence ancrée qui se traduira par des meurtres dont celui de Lester tué par son propre frère Simon.
Rhodopsine
• Il y a 9 ans
Étranges retrouvailles entre Simon, qui sort de prison et Betty sa mère. Accueil froid et réticent, gêne partagée. Betty ne rejette pas son fils aîné. Elle élève Lincoln, le fils de son cadet. Lincoln n'a jamais connu son père. C'est Simon qui l'a tué. Les événements qui ont conduit au meurtre sont dévoilés peu à peu, tissant les liens entre passé et présent. Tragédie cornélienne au pays des Indiens. Si le récit est poignant par moments, il m'a laissé une impression de "déjà lu": solitude de l'ouvrier des gratte-ciels sur sa poutrelle d'acier, braconnages, fuite éperdue dans les forêts du Nord, exclusion et violence, réserves et quartiers en déshérence...
Bellonzo
• Il y a 11 ans
Pour ce joli challenge Red Power initié par Folfaerie j'ai emprunté dans cette belle collection bien connue Terres d'Amérique le deuxième roman de David Treuer dont j'avais apprécié Little il y a une dizaine d'années. Nous sommes dans le Minnesota,l'un des berceaux indiens de l'Amérique du Nord. Années quatre-vingt, Minneapolis,la métropole régionale.Le Mississippi,ce ruban de Nord-Sud du pays coule des jours pas gais et Simon,jeune Indien,sort de prison après dix ans pour le meurtre de son propre frère.Pas très gai pour lui non plus,pas plus que pour sa mère qui élève le neveu de Simon,enfant de Lester,son frère mort.Le Southside de la ville n'est vraiment pas fringant,misère et violence,la vie de tous les jours. Avant son emprisonnement Simon était l'un de ces Indiens volants chevauchant non plus les mustangs des Rocheuses mais les poutres métalliques des gratte-ciel.Dix ans après il végète à la chaufferie d'un hôtel et son braconnage se termine fort mal.Il y a dans sa longue errance en forêt de superbes descriptions de cette nature à la fois abri et tombeau.Touffu,comme les bois du Minnesota.Le titre original est The Hiawatha, bien plus fort,bien plus ancré dans l'indianité. Pénibles les décisions des éditeurs français... qui ont cependant le mérite de nous ouvrir bien des portes de cette littérature des "native".Elle va plutôt bien,cette mouvance de l'écrit,même si elle a du mal à quitter les syndromes historiques des traumatismes du Vietnam,de l'alcool,de la violence et des exclusions. Le Hiawatha en l'occurence est le nom du train urbain de l'agglomération Saint Paul-Minneapolis.Là encore David Treuer frappe juste avec la destruction de ce symbole de gloire qui s'effondre sous les marteaux des démolisseurs et les dégâts des squatters.Nous sommes avec Treuer dans le récit de ville,qui bâtit,qui détruit,qui change,aux frontières mouvantes et aux accès tendus.Ce qui reste de famille ne sera pas d'un grand secours à Simon.Impérieuse cité nordique Minneapolis ne fait guère de cadeaux. Evidemment on n'a pas encore beaucoup de romans où l'Indien est chirurgien ou doyen de faculté. Evidemment ces écrivains indiens semblent avoir du mal, au sens figuré, à sortir de leur réserve.Evidemment leur revendication en tant que tel peut parfois les desservir.Evidemment le repli frôle parfois.Evidemment je crois qu'on tient là un bon livre.Evidemment ce n'est que mon avis.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
-
- EAN
- 9782264037268
-
- Collection ou Série
- Littérature étrangère
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 336
-
- Dimensions
- 178 x 108 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,50 € Poche 336 pages