Du fond des âges : Le livre de René Manzor

A chaque fois que j’ouvre un roman de René Manzor, je suis certaine de passer un excellent moment, celui ci ne déroge pas à la règle, je n’ai pas cessé de me questionner, de me torturer, d’essayer de comprendre pour finalement refermer le livre en me disant: Put… jamais j’aurais pu imaginer ça! Déjà, il faut savoir que c’est très bien écrit et décrit. Petit à petit, l’étau se resserre, avec une alternance passé/présent, l’auteur nous livre des informations mais le dénouement n’arrive qu’à la toute fin et c’est grandiose. J’ai frissonné tout au long de cette lecture: de froid déjà, il faut dire qu’une partie se déroule au pôle sud avec des tempêtes de neige, comment vous dire que la frileuse que je suis qui grelotte s’il ne fait pas 25, a beaucoup de mal à imaginer de telle température (le corps de Sauron n’est pas adapté à un tel climat…) et ensuite de peur bien sûr, pour Nateo, Marcus et bien d’autres avant d’avoir peur tout court devant le reste. J’ai refermé ce roman complètement bluffée et peut être un peu traumatisée mais qui ne le serait pas.

Je suis une grande fan de @rene_manzor, j'étais donc ravie de découvrir ce roman paru chez @calmann.levy, qu'il m'avait dédicacé aux Quai du Polar en avril 2024. ( Je suis en retard dans mes lectures #129323;) Cette histoire ce déroule sur deux périodes et les chapitres vont passer de l'une à l'autre. Dans la première qui se déroule aujourd'hui nous découvrons Natéo, âgé de 8 ans, poursuivit par un tueur sans pitié. Ce petit garçon réapparaît après avoir disparu pendant trois ans. Ses parents sont très heureux de son retour, mais l'enfant semble être différent. Dans l'autre partie nous repartons un an en arrière. Des scientifiques se rendent dans une base en Sibérie. Mais quand ils arrivent il n'y a plus personne, l'équipe précédente s'est volatilisée. L'enfer va s'abattre avant qu'ils comprennent ce qui se passe. Le plus dur c'est que chacun devra se méfier de l'autre si il veut survivre. Quel lien peut bien relier ses deux histoires ? Nous allons plonger dans un récit endiablé et pleins de mystères. Grâce à des chapitres courts, à une écriture rythmée, addictive et cinématographique l'auteur maintient le suspense tout le long de ce roman bourré d'action, de combats, de rebondissements et d'angoisse. La tension monte, René Manzor joue avec nos nerfs, les révélations se font par petites touches et il faut vraiment attendre le final pour tout comprendre. Il y a juste une toute petite chose qui m'a gênée, une part de surnaturel vient se greffer à un moment. Mais comme cette partie est courte et qu'elle ne laisse aucun moment de répit cela ne change rien au fait que j'ai beaucoup aimé ce roman. Du Fond des Âges est un super thriller qui ne laisse pas indifférent. Et ce que j'aime chez cet auteur c'est sa capacité à se renouveler. Je suis sûre de découvrir une histoire complètement différente des celles de ses autres romans et j'en redemande !!!

J’ai enfin découvert la plume de René Manzor avec ce thriller scientifique captivant ! La première scène annonce la couleur : à Christchurch, un petit garçon s’échappe d’une voiture en pleine rue, ses poursuivants vont jusqu’à lui tirer dessus pour l’arrêter mais il sera sauvé in extremis par le gardien de l’immeuble dans lequel il s’était réfugié. A son arrivée à l'hôpital, l’enfant va très vite être identifié comme Nattéo, le fils du célèbre glaciologue Marcus Taylor, qui avait disparu trois ans plus tôt… Alors que Marcus est aux anges, ma mère du petit garçon, Raiana, est plus sceptique face à cet enfant dont le comportement devient de plus en plus étrange et cherche plutôt à comprendre ce qui s’est passé pendant ces trois ans. En parallèle, nous suivons ce qu’il s’est passé pour Marcus et toute une équipe de chercheurs lors de leur dernière expédition en Antarctique un an plus tôt, où ils ont été envoyés afin d’étudier une bactérie ensevelie sous des mètres de glace et de laquelle seul le glaciologue est revenu vivant….Les deux histoires sont-elles liées ? J’ai beaucoup aimé ce roman en double temporalité, ce qui nous permet de mieux comprendre les réactions de Marcus et de sa femme au fur et à mesure de notre lecture. J’ai trouvé le côté scientifique de l'expédition très intéressant et totalement accessible, j’ai d'ailleurs appris que la Russie possédait cinq stations scientifiques sur le territoire de l’Antarctique. Le décor glacial de la base scientifique plantée au beau milieu du désert polaire rend le récit assez oppressant et angoissant. L’auteur maintient le suspense en alternant avec l’enquête sur ce petit garçon revenu d’on ne sait où, enquête très intrigante, dans laquelle les recherches policières sont mêlées aux croyances et traditions maoris. J’ai apprécié en apprendre plus sur ces pratiques, et sur le peuple maori lui-même. En tant que maman, les histoires d’enfants disparus me touchent toujours, mais aussi me questionnent sur la façon dont les parents peuvent accepter ou non ces disparitions, je n’ose même pas imaginer être confronté à un tel malheur. J’ai donc dévoré ce roman en quelques jours, et j’ai hâte de rencontrer l’auteur très prochainement pour en parler avec lui !