Filles de la mer : Le livre de Mary-Lynn Bracht

C'est un livre terriblement émouvant, et à la fois extrêmement dur. Violent, mais sans aucune violence gratuite. La violence ici est nécessaire : c'est celle de la guerre, celle qu'endurent les femmes qui, si elles ne se battent pas sur le champ de combat, restent pourtant en première ligne en termes de souffrance et de sacrifices. Ce n'est pas un roman facile à lire, non pas à cause de l'écriture, qui est fluide et agréable, mais à cause de l'enfer qu'il décrit. On est plongé dans l'horreur absolue vécue par les « femmes de réconfort », enlevées, torturées, exploitées, parfois massacrées, par l'armée japonaise. J'ai dû plusieurs fois interrompre ma lecture pour reprendre mes esprits face à la dureté de certaines scènes. Et pourtant, impossible de le lâcher. le destin de ces femmes prend littéralement aux tripes. J'ai mis du temps à me remettre de mes émotions une fois la dernière page tournée. J'étais complètement bouleversé par le périple d'Hana et d'Emi, mais j'ai surtout pensé avec tristesse à toutes ces femmes martyrisées dans ces camps de viol à la chaîne et disparues dans l'indifférence. Un roman bouleversant qui devrait être lu par tous, tant il est nécessaire, pour la mémoire et pour l'humanité.

Ce livre est très intéressant car il nous permet de découvrir un pan de l'Histoire, celle de la Corée sous l'occupation Japonaise, essentiellement au moment de la 2nde guerre mondiale. Mais, le livre fait aussi références à toute l'Histoire du XXème et début du XXIème siècle sur les conséquences de cette période. Il est à noter que l'autrice nous raconte, de manière romancée certes, des évènements très durs. Ce livre n'est donc pas à mettre entre les mains de tout le monde. La technique narrative adoptée de raconter un évènement qui s'est produit en 1943 en parallèle de la vie actuelle d'une des protagonistes de l'évènement permet à la fois d'apporter du dynamisme à la lecture mais à la fois de souffler un peu par rapport aux scènes très dures. Ce que j'ai aimé : - découvrir un peu l'Histoire et la culture Coréenne - la narration en parallèle de deux périodes 1943 et 2011 - les personnages principaux qui sont attachants malgré une culture très différente de la nôtre - une écriture facile à lire et qui nous fait voyager - des scènes très dures mais qui, malgré tout, ne m'ont pas tant dérangée que ça (horrifiée bien sûr mais pas rendue malade comme cela aurait pu être le cas) Ce que j'ai moins aimé : - la fin [masquer] même si je comprends que l'autrice ait eu besoin d'une espèce de happy end pour dédramatiser [/masquer] Pour résumer, un livre qui nous fait voyager mais dont le sujet central est très dur, qui se lit vite et qu'on a du mal à lâcher car on a très envie de connaitre la fin.

Il est difficile de sortir de ce roman sans etre ému, la vie de "ses femmes de réconfort " est terrible. A travers l histoire d 'Hana, on suit cette période de l histoire de la Corée alors en guerre contre les japonnais. En parallèle la vie de sa sœur Émi, nous en dit un peu plus sur les pratiques de ses soldats, devenus par la suite des policiers. J ai beaucoup aimé le récit de ses deux femmes.

1943, dans une Corée en pleine guerre, on suit en parallèle Hana et sa petite sœur Emi. Toutes deux haenyeo le roman nous entraîne dans leurs destins éloignés l'une de l'autre. La plume de l'auteur nous offre un récit bouleversant. Des évènements durs à lire mais nécessaires pour comprendre l'horreur vécue par ces femmes de réconfort. Ce plongeon dans la Corée sous l'occupation japonaise permet d'en apprendre plus sur les conditions de vie et les drames ayant touché cette partie du monde. C'est un roman captivant, lu en quelques jours à peine tellement nous avons la volonté d'en savoir plus sur nos deux héroïnes. Hana et Emi sont attachantes et leur amour l'une pour l'autre est inspirant.