Flashback : Le livre de Dan Simmons

Numérique

Robert Laffont

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2035. L'Amérique a beaucoup changé. Le monde aussi. En faillite financière, politique et morale, les États-Unis se sont désintégrés. Le Nouveau-Mexique a été envahi par les Hispaniques de la reconquista, la Californie risque de l'être. Plusieurs États ont proclamé leur indépendance.
Le multimilliardaire japonais Nakamura – qui tire un pouvoir presque illimité de son immense fortune mais aussi de son rôle de conseiller plénipotentiaire pour la reconstruction de l'Amérique – charge Nick Bottom, ancien policier de Denver, de reprendre l'enquête sur l'assassinat de son fils Keigo, survenu six ans plus tôt. Nick a travaillé à l'époque sur cette affaire. Mais depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture, devenu accro au flashback, drogue illégale, il a quitté la police.
Le flashback permet de revivre des souvenirs parfaits ; en ce qui concerne Nick, ceux de sa vie avec sa femme. Toute l'Amérique s'y adonne : pour les jeunes c'est le moyen de revisiter leurs turpitudes, pour les vieux celui de retourner dans le monde idéal d'autrefois...
Nick est assisté par Sato, le chef des gardes du corps de Nakamura, samouraï d'un Japon néoféodal qui veille à ce qu'il n'utilise pas, à des fi ns personnelles, la drogue qui lui est fournie afin qu'il puisse revivre les moments de sa première investigation...
Mais pourquoi Nakamura tient-il tant à ce que Nick replonge dans cette enquête qui a échoué six ans plus tôt ?

De (auteur) : Dan Simmons
Traduit par : Patrick Dusoulier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

avisdupublicnet

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 ans

2035 – L’Amérique a beaucoup changé. Le monde aussi. En faillite financière, politique et morale, les États-Unis se sont désintégrés. Le Nouveau-Mexique a été envahi par les Hispaniques de la reconquista, la Californie risque de l’être. Plusieurs États ont proclamé leur indépendance. Le multimilliardaire japonais Nakamura – qui tire un pouvoir presque illimité de son immense fortune mais aussi de son rôle de conseiller plénipotentiaire pour la reconstruction de l’Amérique – charge Nick Bottom, ancien policier de Denver, de reprendre l’enquête sur l’assassinat de son fils Keigo, survenu six ans plus tôt. Nick a travaillé à l’époque sur cette affaire. Mais depuis la mort de sa femme dans un accident de voiture, devenu accro au flashback, drogue illégale, il a quitté la police. Le flashback permet de revivre des souvenirs parfaits : en ce qui concerne Nick, ceux de sa vie avec sa femme. Toute l’Amérique s’y adonne : pour les plus jeunes c’est le moyen de revisiter leurs turpitudes, pour les vieux celui de retourner dans le monde idéal d’autrefois… Nick est assisté par Sato, le chef des gardes du corps de Nakamura, samouraï d’un Japon néo-féodal qui veille à ce qu’il n’utilise pas, à des fins personnelles, la drogue qui lui est fournie afin qu’il puisse revivre les moments de sa première investigation… Mais pourquoi Nakamura tient-il tant à ce que Nick replonge dans CETTE ENQUÊTE qui a échoué six ans plus tôt ? L’illustre Dan Simmons nous a gratifié d’un roman futuriste, presque d’anticipation, se déroulant aux États-Unis (bref, je j’ai juste paraphrasé ce qui a déjà été écrit, je baisse en niveau), sa plume reste intacte, directe, précise et très facile à lire. Un article en deux temps comme souvent, la première partie va survoler la bio de l’auteur (même s’il me semble très connu, ce n’est pas forcément le cas) et la deuxième plus longue qui parlera du roman en lui même. L’auteur Devenu mondialement connu via son cycle des cantos (Hypérion, Endymion) il a souvent été relégué au rang de maitre de la science fiction. Il s’avère qu’il a beaucoup écrit dans différents domaines comme le thriller (l’échiquier du mal), le fantastique (le cycle nuit d’été qui parle d’une bande de gamins se confrontant à l’horreur) et Illium et Olympos qui traitent de post-humain jouant aux Dieux et refaisant la guerre de Troie. L’avantage de cet auteur est non seulement d’avoir un répertoire très varié mais d’écrire de manière lisible, compréhensible et cependant détaillée, ses romans ont toujours énormément d’idées et bien souvent quelques lectures préparatoires sont utiles voire nécessaires pour saisir totalement ses livres. les personnages Nick Bottom est le personnage le plus travaillé, il a de la profondeur et ses nombreux flashbacks nous permettent de le comprendre, il est cynique, camé mais évolue au long de l’histoire. Le fils de Nick aussi a de la profondeur car il est visualisé par ses yeux et ceux de son père, les autres personnages ne sont pas en demi teinte et bien qu’ils ne soient pas toujours bavards, nous arrivons à nous attacher à certains, Simmons reste toujours doué pour créer de bons personnages. L’univers Les éléments de l’anticipation sont présents, un monde prêt à imploser, les États-Unis en pleine décadence, un flic autant addict que sensé, ça commence à sentir le K. Dick, on peut ajouter par la même une ambiance punk (et non cyberpunk) entre Blade Runner et Inception (pour le flash). Ainsi la géopolitique a changé, la grande débâcle a permis à certaines nations de revoir leurs frontières et redistribuer les cartes du pouvoir. Au final, l’histoire devient un prétexte pour nous faire visiter une Amérique bouleversée, ruinée et détruite par des choix politiques désastreux. Le roman est très politisé et l’histoire passe souvent au second plan, pourtant la plume de l’auteur est bonne concernant cette ENQUÊTE et cette drogue le « Flashback », le nouvel opium du peuple. Le style Le nœud du problème vient de la soupe néo conservatrice que nous sert l’auteur et qui gâche le talent d’écriture de l’auteur. Je ne critique pas les idées politique de Mr Simmons, cependant cela nuit à la cohérence de l’univers. Quel argumentaire y a t’il dans la création d’un « Califat global » sachant que sunnites et chiites sont encore en train de se tuer joyeusement 20 ans avant le début du roman ? Nous avons du mal à gober pourquoi les fils américains sont envoyés faire la guerre en Chine par le Japon (ce passage m’a fait penser à l’incohérence du pitch de Hunger Game, on envoie docilement son fils jouer à « battle royale » et cela est censé calmer les peuples soumis). Le mot de la fin, Dan Simmons n’a rien perdu de sa plume, l’enquête est prenante pleine de rebondissements, on découvre un univers sous bien des coutures (que ce soit dans les bas fonds ou dans les sphères politique). Cependant, on se demande souvent si ce livre n’est pas un prétexte pour nous servir une soupe néo-conservatrice sans argumentaire ni subtilité et cela gâche l’univers du roman par manque de cohérence. L’auteur a fait une faute mais il reste un grand écrivain, cependant, j’espère ne pas retrouver ce genre de débordement dans ses autres romans.

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euphemie

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 ans

Selon un vieil adage...Il ne faut pas mélanger les torchons avec les serviettes...Discours politique et thriller dystopique, cela ne fait pas une bonne lessive. Dommage, car original ces flashback servant d'outils à ce policier "déchu" et accro à cette nouvelle drogue, dont l'effet pourrait se résumer au sempiternel " c'était mieux avant" surtout lorsque l'on peut en sélectionner les meilleurs passages. Des longueurs, trop de longueurs sur des souvenirs prétextes à nous assener les théories réac de l'auteur. Son racisme et sa haine sociale pour ceux qu'il juge anti-américain: les laisser pour compte du rêve américain; les futurs bénéficiaires de l'aide sociale voulu par Barak Obama ...les latinos et basanés de toutes les couleurs....Le 11 septembre n'arrangeant en rien...voir élément déclencheur de toute cette logorrhée apocalyptique... En ôtant la moitié de ce livre consacrée à cette bile indigeste...c'est un bon polar dystopique. Si vous aimez le bleu...marine, ce livre est pour vous.

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KORTO

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 ans

Moment difficile, je viens de perdre un de mes héros ... Bon, d'accord, Dan Simmons ne me doit rien, même si moi je lui dois beaucoup. Après ses derniers romans type Stephen King dont l'intérêt premier ou second n'est pas évident, je retrouvais avec un pu délice Dan Simmons qui se remettait à la SF. Génial ! je rappelle aux lecteurs distraits que les cycles d'Hypérion et d'Endymion, sa suite, sont pour moi les chefs d’œuvre absolus de cette littérature que j'aime tant. L'action se déroule en 2035, c'est-à-dire pas très loin de nous. Depuis la Grande Débâcle, tout est chaos dans ce qui fut les nations mondiales globalement, les Etats-Unis particulièrement. Une drogue, le Flashback, permet de revivre avec exactitude des tranches de son passé, des souvenirs parfaits, et c’est vers un accro au Flashback que se tourne un milliardaire japonais pour enquêter sur le meurtre de son fils. C’est de l’inspecteur Bottom qu’il s’agit, qui avait enquêté il y a 6 ans sur ce meurtre, mais suite au décès accidentel de sa femme il s’est tourné vers la drogue pour revivre dans le passé, et ne plus affronter ni le présent, ni le futur. Bon roman policier, une enquête qui défile, etc., bref tout ça colle parfaitement, se lit bien, jusqu’au milieu du livre. Et là ça dérape. Violemment. Quand l’auteur se sert de son roman pour critiquer le président Obama, l’accusant d’être à l’origine de la débâcle à cause de son programme de santé qui a ruiné le pays; que les écologistes se sont fourvoyés à vouloir absolument accuser l’homme d’être à l’origine du réchauffement climatique, et que ça a créé des dettes monumentales ; que les nations arabes, caressées dans le sens du poil par Obama depuis son discours du Caire, en ont profité pour se radicaliser et ont envahi toute l’Europe, qu’elle a soumis à la charria, ainsi que le Canada –c’est ce qui vous menace, pauvres lecteurs, semble nous mettre en garde Dan Simmons… Et la mise en garde est sévère : elle transparait presqu’à toutes les pages, par la radio d’un vieux routier qui écoute un programme très conservateur, par la discussion autour d’un jeu d’échecs, par les réflexions perdues au coin d’une rue, Nick Bottom, l’inspecteur, finit même par se dire que tous ces gens ont forcément raison… Oui, c’est ce qui nous menace, et on ne remerciera jamais assez Dans Simmons de nous avoir violés, pauvres lecteurs qui bêtement voulions lire un roman de SF, pour nous ensemencer de ses idées politiques les plus profondes, et de façon aussi grossière, même pas voilées, même pas subtiles. Un peu comme du Ron Hubbard, quoi. Non pas que ces idées soient bonnes ou mauvaises, là n’est pas le problème et je pense qu’on peut débattre fortement sur nos économies, le mondialisme, le sens vers lequel sont trainées nos sociétés, et je suis intimement persuadé qu’il ne peut exister de manichéisme sur la question, mais là, tel que c’est fait, la stupidité du récit est manifeste. Pire qu’un blockbuster US… on peut s’attendre aux prochains romans de Dans Simmons : « Fureur Communiste à Cuba », « les Arabes sont méchants », « le Jap nous tenait par les couilles », « Invasion Alien en Iran », « Bigraphie de georges W.Bush, ce grand humaniste. » Ah oui, j’oubliais de préciser, devinez ce qui nous sauve à la fin ? La République du Texas, si si , qui est vieux jeu j’adore cet extrait : « On est un peu vieux jeu, par ici. On vous laisse presque tout l’argent que vous gagnez, et on vous laisse payer quand vous avez besoin de quelque chose » Ah, libéralisme quand tu nous tiens ! Ces bons vieux Bush, qui n’ont pas dépensé l’argent public en faisant des guerres au Proche-Orient…. Pardon, c’était pour éviter l’Invasion, sans doute… Allez on termine en toute beauté, avec les remerciements de l’auteur : « L’auteur aimerait remercier son agent et ses éditeurs d’avoir compris ce dont parle réellement le roman Flashback ». Ce remerciement aurait dû être posté en préface : « l’Auteur tient à remercier ces cons de lecteurs qui comprendront ce dont parle réellement ce roman : un brûlot anti-Obama, pro-libéralisme, un concentré de programme électoral maquillé à la sauce roman, avec une pointe de fascisme qui se devine plus que ne se lit, je m’excuse d’imposer de façon aussi mauvaise mes idées, merci pour vos dons. »

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naramaya

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 11 ans

Quand j'ai tiré mon petit papier de ma bookjar je me suis dit "super! le résumé est génial, un mélange entre thriller-polar-anticipation, ca promet d'être fracassant!" Effectivement ça promettait beaucoup de choses mais je n'y est pas retrouvé ce que j'attendais. L'idée est bonne, vraiment, mais l'utilisation que l'auteur en fait me laisse assez dubitative... Les islamistes ont pris le pouvoir sur le monde, l'Europe n'existe plus, les juifs sont traqués à travers le monde, les Etats-Unis sont réduits à l'état d'une bande de drogués inutile et les japonais se croient de nouveau au temps des samourais... Le flashback permet juste aux américains de se remémorer le temps où les Etats-Unis étaient LA grande puissance mondiale... Bref, en gros c'est l'enquête qu'il faut retenir, je l'ai trouvé vraiment bien ficelée. Mais apr contre les conflits politique et religieux mondiaux qui se déroulent en parallèle de l'enquête, ça c'était vraiment de trop (ou du moins c'était poussé beaucoup trop loin!) A lire si vous n'avez rien d'autre à lire, ce n'est pas ce livre qui égaiera vos soirées...

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
  • EAN
    9782221132333
  • Collection ou Série
    Ailleurs et Demain
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Dan Simmons

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11,99 € Numérique 543 pages