Frankenstein : Le livre de Mary Shelley
16 juin 1816. L'orage gronde. Dans une ville cachée au milieu des arbres, sur les bords riants du lac de Genève, une petite société s'ennuie. Il y a deux poètes, Byron et Shelley, leurs compagnes, Claire et Mary, un médecin, Polidori. On se raconte d'horribles histoires, selon la mode du temps. On décide même d'en écrire. Dans la nuit, la jeune Mary – elle n'a pas encore 19 ans – ne peut dormir : elle rêve d'un hideux fantasme d'homme. Quelques jours plus tard naissent Victor Frankenstein et sa créature. Récit d'une inquiétante nouveauté, vite porté à la scène, très souvent ensuite à l'écran. Devenu si mythique que, dans l'esprit du public qui a oublié Mary Shelley, le créateur et sa créature se sont confondus.
Traduit de l'anglais par George Cuvelier et Eugène Rocartel
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Mary Shelley
Traduit par : Eugène Rocartel, Georges Cuvelier
Expérience de lecture
Avis Babelio
EmilieJune
• Il y a 1 mois
Il est des textes qu'on croit connaître avant même de les lire. Le nom de Frankenstein évoque aussitôt la créature, le savant fou, l'orage, la silhouette vacillante du monstre. Pourtant, ce que Mary Shelley tisse dans ce roman fondateur va bien au-delà du simple récit fantastique, c'est une tragédie profondément humaine, servie par une langue d'une grande beauté. Il y a dans chaque ligne de ce roman une fièvre contenue, une beauté sombre qui palpite... Dès les premières pages, sa plume impressionne. Elle déploie une écriture ample, élégante, qui mêle l'introspection à la contemplation de la nature, l'émotion vive à la rigueur de la pensée. L'autrice excelle dans l'art de faire vibrer la langue sans jamais céder au pathos. Il y a chez elle une pudeur romantique, un goût du sublime, une manière très britannique de dire l'horreur avec retenue. À travers la figure de Victor Frankenstein, elle interroge la démesure du progrès, la responsabilité morale du créateur, l'isolement de l'âme en rupture. Mais c'est peut-être la créature elle-même, si lucide, si douloureusement humaine qui concentre la puissance du style de Mary Shelley. Chaque mot qu'elle lui prête devient un cri, une supplique, une quête éperdue d'amour et de reconnaissance. Publié alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans, Frankenstein n'est pas seulement un roman gothique, ni même une fable scientifique. C'est une méditation vertigineuse sur la solitude, la taute et le regard des autres. Et c'est surtout un chef-d'œuvre de langue, où chaque phrase porte l'empreinte d'un esprit à la fois poétique, visionnaire et infiniment sensible. Une perle d'ombre et de lumière. Un poème en prose sur la solitude d'exister.
Nero_BlackWord
• Il y a 1 mois
Frankeinsten. Un mythe ayant marqué de son empreinte les univers de l’horreur et de la fantaisie, née en début 1818 et toujours connu passé les années 2000. (Et ce, malgré une confusion populaire nommant le monstre par le nom de son créateur) Mais, au-delà des hommages et de la reprise d’image, qu’en est-il de l’œuvre d’origine ? L’histoire commence loin, très loin, des expériences interdites sur la vie et la mort, à bord d’une expédition pour les terres gelées et encore inconnus du grand nord. Un jeune homme ambitieux raconte son aventure à sa sœur, détaillant ses préparatifs, ses objectifs, ses rêves, … jusqu’à l’étrange rencontre d’un homme malade, s’acharnant dans une excursion au risque d’en mourir. Rapatrié et soigné, l’inconnu finit par se livrer au jeune homme en commençant par son identité. Victor Frankenstein. Il en vient alors, afin de prévenir son jeune interlocuteur des malheurs possibles de l’ambition, à lui raconter sa terrible et tragique histoire, depuis son enfance jusqu’à sa venue sur ce monde de glace, en passant par sa monstrueuse création. Loin d’une histoire d’horreur, bien qu’elle puisse le paraître sous certains aspects, Mary Shelley nous raconte le drame d’un rêve se transformant en cauchemar venant menacer la vie, et celles de bien d’autres à commencer par ses proches, de celui s’étant acharné corps et âme à sa réalisation. Alors âgée de vingt ans, Mary Wollstonecraft Godwin, épouse du poète Percy Bysshe Shelley, écrivit son roman sans s’imaginer qu’il deviendrait un des plus grands mythes de la littérature mondiale. Malheureusement, ce succès prit exclusivement les traits de l’horreur, voir de la fantaisie, éclipsant de telle sorte la tragédie d’un créateur et de sa création. La désolation d’une existence qui se brise, face à la haine née de l’abandon, de la solitude et du désespoir.
czekalla
• Il y a 1 mois
Le must le graal les mots pour décrire ce roman poétique et a la fois mélancolie d'une beauté rare a coupé le souffle des les premières pages on se sent comme happé par le personnage et l'écriture on croit même voir les scènes on se sent pousser des ailes en le lisant
sheumas
• Il y a 2 mois
Frankenstein le romantique. Lorsque Mary Shelley écrit son « Frankenstein », elle crée l’un des premiers monstres artificiels de la littérature, sorte de créature infernale, produite de tissus récupérés sur des cadavres et galvanisés par l’art d’un « savant fou », le docteur Victor Frankenstein. Avec « Frankenstein », nait cette œuvre essentielle qu’elle désigne aussi par le sous-titre de « Prométhée moderne », mythe qui a le mérite de mettre définitivement l’homme face à ses fantasmes d’apprenti sorcier. Le coup de génie de ce roman, c’est de laisser à ce monstre une part d’humanité et de sensibilité. La créature ignoble refuse de rester un simple automate, un robot monstrueux capable de se comporter comme un spécimen d’humain augmenté ou, du moins, cabossé. La laideur et la violence qu’il a du mal à contrôler ne l’empêchent pas de ressentir des aspirations nobles. Par le biais de cette énergie nouvelle et de ce ressort autonome, il échappe ainsi à son créateur et part à la conquête de lui-même. Lorsque j’ai écrit « Lire ou pâlir à sa vue » (éditions Hello), parmi d’autres grandes références de romans, j’ai beaucoup pensé à celui-ci. Puisqu’e dans ce livre il est question d’intelligence artificielle et que le héros narrateur est un « livre intelligent » sorti du ventre des big data et d’autres influx qui l’ont nourri et arrangé de mille coutures, n’est-il pas lui aussi, à première vue et sous des dehors trompeurs, un monstre dangereux pour l’humanité ? À moins qu’il ne saisisse lui aussi sa part de liberté en découvrant par lui-même ce que ses concepteurs (et notamment le fameux Ronald Trusk) n’ont pas pensé à lui faire ingurgiter ? En même temps qu’une réflexion sur la lecture, cette imprévisibilité des machines, si élaborées soient-elles, est au centre de ce dernier roman.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782823868579
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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