Freshkills : Le livre de Lucie Taïeb

Lucie Taïeb a visité Fresh kills la grande décharge de New york fermée et retructurée en parc et lacs de promenande (en cours). C'est le livre de Don delillo qui lui avait fait connaître la chose (Outremonde). C'est à partir de là qu'elle réfléchit au déchet au rebut, à ce qui ne sert plus, et même aux objets spoliés par les nazis et aux fosses communes de l'histoire. Réflexion poétique, ontologique, politique, on ne sait pas bien. Elle même ne sait pas bien ce qu'elle doit en faire : le livre paru d'abord au Québec contient une postface dans son édition française remettant en cause ce qu'elle avait pu dire. Oui, on cache l'ordure, on s'en débarasse, on ne veut pas la voir, on veut l'oublier et il y a une grande hypocrisie à refuser cet aspect du réel. Hypocrisie de la mettre chez les autres, hypocrisie de croire qu'un parc anhilera l'obsenité, hypocrisie du système de nous en rejeter la faute,hypocrisie du management d'en faire un thème d'organisation. Ce n'est pas abouti, mais l'intérêt du livre tient au fait qu'il faut que plus en plus d'esprits s'intéressent aux ordures, des littéraires, des poetes, des scientifiques, des politiques,des économistes...sinon nous finirons ensevelis sous nos ordures sans même avoir compris.