Il était un fleuve : Le livre de Diane Setterfield

Une histoire magnifique, semblable à un conte, superbement écrite et narrée ! J'ai été captivé par le style de Diane Setterfield, me transportant du début à la fin dans cette intrigue riche en mystères et en rebondissements, se déroulant au 19ème siècle dans la campagne anglaise près de la Tamise. L'intrigue est originale, peuplée de nombreux personnages attachants, du couple d'aubergistes Joe et Margot, à l'infirmière Rita et le photographe Daunt, en passant par le couple Vaughan jusqu'à Armstrong et Bess, sans oublier tous les autres. Pour ma part, la présence de nombreux personnages dans le roman ne m'a pas dérangé ; au contraire, j'ai apprécié d'en apprendre davantage sur chacun d'eux. Ils sont tous très émouvants à leur manière, en raison de leurs expériences passées et des épreuves qu'ils ont dû surmonter dans leur vie. J'étais vraiment captivée par cette histoire, au point qu'il m'était difficile de poser le livre. Je l'ai rapidement terminé, car j'avais hâte de découvrir la fin, de connaître le dénouement final concernant le sort des personnages principaux et même secondaires de ce roman, mais surtout, je voulais savoir d'où venait cette mystérieuse fillette qui était morte puis revenue à la vie. Comment avait-elle réussi à survivre et qui était-elle, Amelia, Alice ou une autre inconnue ? Bien que le mystère s'éclaircisse progressivement dans le roman en écartant certaines théories, le suspense demeure jusqu'à la dernière page. De mon point de vue, la réponse finale est la plus logique et évidente, s'intégrant parfaitement avec le reste de l'histoire racontée par l'autrice. La force de ce roman réside avant tout dans la manière dont il est narré et rythmé. Peut-être est-il un peu trop répétitif par moments, mais c'est ce qui, à mes yeux, confère tout le charme à cette histoire, qui pourrait sembler plutôt simple en apparence. Je recommande vivement ce livre qui allie le fantastique à l'historique, surtout pendant l'été. Sa lecture est très plaisante, captivante et touchante, nous offrant de nombreux instants de réflexion et d'imagination. J'ai été véritablement charmé par le style d'écriture de l'autrice, qui nous raconte ce roman comme un conte que l'on écoute attentivement autour d'une table, à l'instar du début de l'histoire dans l'auberge du Swan, où l'atmosphère nous envoûte dès les premières lignes.

Les premières pages de ce livre m’ont laissée dubitative. Le style de l’auteur, l’atmosphère, le début de l’histoire narrée par de multiples personnages m’ont conduite à me demander dans quelle histoire je m’étais embarquée. Et puis, passe le cap du premier quart du roman, l’intrigue se met en place avec comme fil conducteur le fleuve, personnage à part entière et omniprésent de ce récit. Un conte atypique, bien dosé, avec ce choix de l’époque qui lui donne un côté à la Dickens. Un bon moment de lecture.

Après le très bon "Le treizième conte" à l'ambiance anglaise très gothique , et après le très moyen "le manteau noir", Diane Setterfield revient avec troisième roman réussi. Un roman teinté de mystère, à la limite du fantastique, dont le début très envoûtant se passe en hiver dans une auberge au bord d'un fleuve dont les brumes vaporeuses cachent quelques mystérieux revenants. L'auteur emprunte les codes de plusieurs genres: Gothique, fantastique, policier, roman rural, et nous offre un roman à l'écriture fluide mais travaillée où dénote parfois une phrase, une tournure d'une grande élégance (et une très bonne traduction).