Jayne Swift - Celle qui guérit : Le livre de Minette Walters
Jayne Swift en fait partie. Médecin, elle ne peut pourtant prétendre au titre bien qu'elle ait reçu une formation. Elle a fait le choix audacieux de soigner malades et blessés, quel que soit leur camp. Tandis qu'elle se rend à Dorchester pour soigner le fils de sa cousine, elle fait la rencontre de William Harrier. D'emblée, tout oppose Jayne à ce jeune homme aux identités multiples, tantôt valet, tantôt soldat.
Mais leurs chemins ne cessent de se croiser et William ressurgit aux côtés de Jayne chaque fois qu'elle se trouve dans une situation périlleuse.
Qui est cet homme dont elle ignore tout ? Quel avenir le destin leur réserve-t-il en cette période si troublée ?
Minette Walters nous entraîne à la suite d'une héroïne inoubliable, au cœur des événements qui donneront naissance à la seule république que l'Angleterre ait connue.
" La quintessence du roman historique. "
Belfast Telegraph
De (auteur) : Minette Walters
Traduit par : Odile Demange
Expérience de lecture
Avis Babelio
liliesbookcorner
• Il y a 2 semaines
J'ai découvert Minette Walters avec ce roman, j'ai passé un très bon moment de lecture! Cette fresque historique richement détaillée, c'est une vraie mine d'informations concernant la période, les conflits, les deux camps. Grâce au personnage de Jayne, l'autrice explore surtout les pratiques médicales de cette sombre époque, que ce soit maladies, les blessures de guerre, mais aussi les soins possibles ou expérimentés par Jayne. Je ne connaissais pas cette partie de l'histoire anglaise, mais j'ai trouvé ce roman passionnant malgré quelques lenteurs. La partie romance prend son temps, reste en retrait par rapport à l'histoire, et c'est tant mieux. En même temps, il ne pourrait en être autrement, même si Jayne aime sa petite indépendance, elle respecte sa famille et les traditions. J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de Jayne, c'est une héroïne courageuse, audacieuse et dans un certains sens un peu rebelle. Elle n'hésite pas à prendre des risques pour sauver tout veux qui la consultent. William, quant à lui, garde longtemps une part de mystère. Tantôt valet, tantot soldat, on ne sait pas qui il est réellement. On en vient à douter de son choix politique, de ces actions, et en même temps, on sent un réel attachement vis à vis de Jayne Ce roman a été pour moi une très belle surprise, j'ai été captivée par non seulement par l'histoire de Jayne, mais aussi par l'Histoire qui se jouait en ses temps. J'ai adoré la plume de Minette Walters, je pense donc lire plus tard ses précédents romans, historiques ou même polars.
tnecinv
• Il y a 3 semaines
L'histoire se passe pendant la guerre civile qui s'est déroulée au 17 ème siècle en Angleterre, dans la province du Dorset. On suit Jayne Swift jeune médecin. J'ai abandonné la lecture à la page 256. Ce n'est pas un mauvais livre mais le sujet ne me passionne pas. Les parties où on est avec Jayne peuvent êtres intéressantes mais dès que l'on parle de la guerre cela ralentit le rythme. Ce livre trouvera son public, pour les lecteurs qui sont passionnés d'histoire.
Well-read-kid
• Il y a 1 mois
La littérature regorge de femmes d'autrefois qui voulaient devenir médecin dans un monde qui leur est hostile. Jayne Swift, bien que femme du XVIIe siècle, s'en sort plutôt bien : bien qu'elle n'ait pas le titre officiel de docteur en médecine, ses capacités sont appréciées et reconnues. Dans un monde de charlatans, elle fait preuve d'un bon sens qui la place au centre des événements. Or, à l'époque où elle exerce, une guerre civile sévit en Angleterre... Ce récit historique de bonne facture évoque un peu ceux de Ken Follett, l'aspect choral en moins. L'autrice entremêle la vie de son héroïne avec la grande histoire. Le lecteur croisera ainsi quelques personnages historiques célèbres, parmi lesquels Cromwell. Il assistera aussi à des traitements d'époque parfois étonnants, ainsi qu'à une effroyable exécution publique... la période étant propice à la violence, et à la persécution religieuse. L'Histoire de l'Angleterre du XVIIe siècle comme si vous y étiez : attention aux éclaboussures de sang ! La vie, à l'époque, n'avait rien de tendre... J'ai trouvé ce roman intéressant, bien que parfois un peu longuet. J'ai aimé que la famille de Jayne soit bienveillante, allant à rebours de tous les poncifs du genre où la fille qui veut être médecin doit lutter avant toute chose contre ses propres parents. J'ai aimé sa répartie et son assurance : elle ne s'en laisse pas compter ! Son idylle avec William Harrier est plus réaliste que romantique, on n'est pas dans de la romance historique, c'est plutôt anecdotique, et c'est quelque chose que j'ai aimé. Un roman qui vous fera vous féliciter de pouvoir vous soigner au XXIe siècle, c'est sûr !
LE_GENERAL
• Il y a 3 mois
Il y a les romans qui se lisent. Et ceux qui pansent. Jayne Swift – Celle qui guérit est de ceux-là : lents, droits, obscurs, porteurs d’une blessure qu’ils taisent jusqu’à ce qu’elle vous touche — là où ça craque. L’Angleterre du XVIIe siècle y est une plaine de silences, labourée par la guerre civile, la peste, la peur. Mais dans cette terre retournée, Minette Walters enfouit une femme. Non pas une héroïne flamboyante : une médecin, une soignante, une réprouvée. Jayne Swift. Elle n’a ni le droit d’exercer, ni le droit d’aimer, ni même celui de se tenir droite. Elle le fait quand même. Tout le temps. Son savoir n’est pas une conquête : c’est une dette, douloureuse, transmise par les cadavres, les fièvres, les ignorances. Elle soigne ce que les autres abandonnent. Et Walters, dans une langue sèche, nue, presque clinique, raconte cette résistance du soin dans un monde qui étouffe. Il n’y a pas de grands rebondissements. Pas de triomphe. Seulement des vies qui fuient, des enfants qu’on enterre, des femmes qu’on brûle ou qu’on oublie. Et Jayne, seule, qui continue. Par devoir. Par fidélité. Par silence. Le roman avance par couches : les voix des domestiques, les récits des villageois, les registres de maladie. Tout compose une fresque rugueuse, profondément habitée. Minette Walters ne raconte pas la guerre, elle raconte l’après. Le corps après la douleur, l’âme après la perte. Ce n’est pas un roman historique, c’est un roman mémoriel — il se souvient à la place de celles qui n’ont pas pu. Il guérit dans le sens le plus rude : il accepte de nommer ce qui suppure. Le titre paraît trompeur : Celle qui guérit, comme si cela suffisait à désigner Jayne. Mais la guérison ici ne rend pas intact. Elle rend vivant. C’est tout. Et c’est énorme. Jayne n’est pas une sainte, ni une martyre. Elle est un fil ténu de raison dans un monde qui bascule dans l’abîme. Elle guérit parce qu’elle n’a pas le luxe de croire que ça suffira. Et c’est là, sans doute, que réside sa grandeur. Ce livre ne cherche pas à plaire. Il cherche à dire. À transmettre. À laisser une trace de ces femmes qu’on efface, qu’on enferme, qu’on soupçonne dès qu’elles savent. Il y a quelque chose de sourdement politique dans cette obstination du soin. Jayne ne combat pas. Elle reste. Elle écoute. Elle observe. Elle comprend. Et elle soigne. Malgré tout. On referme ce roman avec une sorte de fièvre lente. On n’a pas été bouleversé — on a été traversé. Il laisse en nous cette sensation rare qu’un texte a su regarder là où l’histoire détourne les yeux. Et c’est pour cela qu’il marque. Pas parce qu’il crie. Parce qu’il veille. Retrouvez mon texte lu sur Youtube :
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Historique
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- EAN
- 9782221264379
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 480
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- Dimensions
- 242 x 156 mm
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