Je suis une sur deux : Le livre de Giulia Fois
"Je vais me permettre de te tutoyer, tu ne m'en veux pas? On ne se connaît pas, c'est vrai. Mais vu ce qu'il vient de t'arriver, je crois qu'on a quelques points communs. (...) Alors on va faire un truc, si tu veux bien: je t'écris maintenant, et toi, tu me lis quand tu veux. D'accord? Moi, j'ai des choses à te dire. Toi, sens-toi libre d'en faire ce que tu veux. D'ailleurs, c'est peut-être par là que je devrais commencer: sens-toi libre de tout, tout le temps, et surtout de refuser. Ton "non' est un droit élémentaire. Au-delà de respectable, il est inaliénable. Même si on vient de te le piétiner. Alors, par exemple, tu peux dire: "Non, Giulia, je ne te lirai pas, pas tout de suite, et peut-être même jamais.' Mais je vais juste poser ça là."
De (auteur) : Giulia Fois
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
PlumeCanaille
• Il y a 1 semaine
Difficile de commenter le viol. Giulia Foïs ne s'est pas remise de son traumatisme et à ce titre, vous ne trouverez pas vraiment de conseils sur la résilience, outre, peut-être, rejoindre le féminisme. C'est un coup de gueule. Elle y décrit l'agression qu'elle a vécu lorsqu'elle avait 23ans et les conséquences terribles sur sa vie personnelle. On plonge avec elle dans l'horreur du viol, cette affreuse étiquette à devoir porter ensuite. Puis le deuxième traumatisme occasionné par la justice: l'acquittement (par manques de preuves). J'en suis restée scotchée. A cet égard, les propos de son papa sonnent avec justesse: une société qui laisse les violeurs en liberté est une société malade. Un témoignage salutaire.
dreadidoune
• Il y a 3 semaines
Giulia Fois va à travers ce récit nous raconter son viol. Comme elle le dit, le "bon viol" car il s'agit d'un viol perpétré par un inconnu un soir en rentrant chez elle. Elle va nous raconter sa thérapie, sa façon d'essayer de s'en sortir, de reconnaitre la chance qu'elle a car sa famille et ses ami.e.s la croient. Elle retrace aussi la période du procés jusqu'au verdict. Elle n'est pas la "bonne victime" car elle s'est lavée avant d'aller porter plainte, s'est faite auscultée avec violence. Elle n'est pas suicidaire, ne s'apitoie pas sur son sort. Elle raconte l'acquittement de ce "bon père de famille", entraîneur de l'équipe de football et que vous comprenez il est blanc, c'est un monsieur tout le monde. Elle nous livre aussi les débuts de #metoo et de #balancetonviol ce qui va lui permettre de réaliser qu'en France nous sommes 1 sur 2. La double peine des victimes à qui l'on demande de prouver le viol, le lynchage médiatique ou encore la difficile reconstruction de nous-mêmes. C'est son histoire très bien racontée (on sent ce livre comme sa thérapie) qui nous fait nous sentir moins seules... C'est une thérapie pour nous aussi Merci Giulia
Nayac
• Il y a 2 mois
Si j’en juge par les critiques publiées sur Babelio, ce livre a conquis un lectorat féminin. J’avancerai pour ma part qu’il mérite que les hommes s’y intéressent. Car saisir ces traumatismes du viol, exposés sans ambages, dans leur violence crue ou insidieuse, par une victime, est, pour un “honnête homme” (oui, cela existe!) une aide précieuse pour saisir ce qui ne peut s’imaginer et pour confirmer que beaucoup de choses doivent bouger. Une des forces de ce récit est d’éviter l’invective et la généralisation malgré les violences subies. Il se donne ainsi plus de chances de faire bouger les lignes en permettant l'imprégnation du lecteur, sans résistance possible vis-à -vis des violences décrites sans fard ni enflure. En particulier , Giulia Foïs développe longuement les traumatismes postétieurs au viol lui même (les “une heure quarante”), en égrenant une à une les citations ( de juges , de proches, de connaissances…) qui témoignent mieux que des développements analytiques de l’ampleur des préjugés qu’elles mettent à jour. Leur répétition, leur accumulation, et bien sûr le verdict final, mettent une lumière sombre sur le deuxième traumatisme: la victimisation de la victime. Je ne saurais pas terminer cette critique axée sur le fond du livre sans mentionner combien j’ai été impressionné par la volonté et la détermination de Giulia Foïs. Volonté de vivre, de se battre, mais aussi volonté permettant de prendre le recul nécessaire pour aller au delà du témoignage et contribuer à dissiper la chape de préjugés sur le viol: elle serre les dents, ou pour reprendre son expression elle arbore sa “Poker face”. Volonté qui lui permet de glisser également quelques touches d’humour, malgré les souvenirs qu’elles provoquent, touches qui, par contraste, rendent encore plus sombres les violences qu’elle a subies.
celinezug
• Il y a 9 mois
Le livre de la sororité par excellence qui fait du bien, Guilia c'est l'amie que l'on a pas eu quand on avait du mal à mettre des mots sur les violences masculines subies. C'est elle qui est allée chercher au fond de son intimité violée ce qu'il faut de courage pour trouver le mot juste, la colère légitime, l'injustice toujours et un jour la verticalité et la force. J'ai souffert avec elle, j'ai eu envie de la prendre dans mes bras pour apaiser cette souffrance toute féminine et j'ai levé le poing quant à sa résurrection parce que nous les femmes, nous sommes tournées vers la vie. envers et contre tous, nous choisissons de nous battre dignement, chaque jour, chaque instant et nous ne cessons de dire et cette fois, nous sommes unies, alors qu'est-ce que ça change ?=
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
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- EAN
- 9782266317627
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 160
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- Dimensions
- 178 x 110 mm
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7,40 € Poche 160 pages