La cité de l'oubli : Le livre de Sharon Cameron

Pour être honnête, au départ, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. La plume, ou peut-être la traduction, me paraissait peu fluide : des phrases tantôt très courtes, tantôt trop longues, des tournures qui me faisaient buter sur certains mots... Mais finalement, plus j’avançais, plus ces impressions se sont estompées. Une fois l’intrigue lancée, j’ai été happée. Le concept de l’Oubli est à la fois fascinant et glaçant : tous les douze ans, les habitants de Canaan perdent leurs souvenirs… Sauf Nadia. Dans cette ville où la mémoire repose sur des livres et où la vérité est figée, le doute s’installe. Peut-on faire confiance à ce qu’on lit ? À ce qu’on nous dit ? Ce roman m’a vraiment fait penser à 1984, avec ses récits manipulés et son passé contrôlé. L’univers est immersif, même si j’ai mis un peu de temps à en comprendre les codes (comme les cloches, qui désignent en fait les heures !) mais c’est riche, cohérent et intriguant. J’ai adoré l’aspect artisanal et sans technologie, qui renforce l’ambiance hors du temps : la fille de la teinturière, du planteur, du souffleur de verre. Et aussi, j’ai beaucoup aimé Nadia. Rebelle, farouche, peu sociable de prime abord : elle m’a fait penser à Katniss d’Hunger Games. Une héroïne qui ne se contente pas de suivre, mais cherche à comprendre, quitte à tout remettre en question ! En résumé, c’est une dystopie qui coche tous les codes du genre, et c’est exactement ce que j’aime. Si j’ai eu des doutes sur le début, la suite m’a complètement emportée ! J’ai particulièrement aimé tout ce que le roman soulève comme questionnements sur la mémoire, la vérité, l’identité et la manière dont on façonne le passé.

Une dystopie comme je les aime. Ce roman est sorti en grand format, il y a un petit moment et nous le retrouvons en poche pour l’été pour notre plus grand bonheur. J’ai bien aimé cette lecture, nous allons de révélation en révélation, l’oubli approche et le stress dans la cité monte crescendo. Une cité aseptisée, avec des villageois étranges et sur le qui-vive. Tout tourne autour de leur livre qui raconte leur vie et qu’il doit à tout prix garder de peur de devenir des perdus, sans passé, sans souvenir et sans famille. Le rythme est assez lent, tout s'accélère vers la fin, mais ça reste une bonne lecture. J’étais curieuse d’en savoir plus, d’où venait l’oubli et surtout pourquoi tant de mystère. Merci à PKJ pour l'envoi de ce titre #x1f49a

1ère lecture d'un roman de Sharon Cameron ! La Cité de l'oubli nous plonge dans une société où les habitants perdent la mémoire tous les 12 ans : pour qui pourquoi ? Mystère. Sur le papier, j'aimais beaucoup l'idée : un univers dystopique basé sur l'oubli collectif et les mensonges, c'est plutôt prometteur. Dans les faits, j'ai eu du mal à accrocher. J'ai lu environ un quart du roman et, même si l'atmosphère est bien posée, j'ai trouvé le rythme vraiment lent. Au delà de la lenteur, j'ai eu plusieurs fois du mal à comprendre où on se situait dans le temps : l'héroïne parle parfois de sa mémoire passée dans le fil du chapitre sans transition, on revient au présent, elle continue à digresser dans sa tête... Dans les faits, cela fait 5 pages qu'elle est devant chez elle. le procédé est intéressant mais mal maitrisé (en tout cas, il m'a fait décroché systématiquement du récit). Les personnages peinent à exister : je n'ai pas ressenti grand-chose pour eux, malgré leurs mystères et leurs blessures. La plume est fluide, ça se lit sans difficulté, mais j'ai eu l'impression qu'on tournait un peu en rond. Peut-être que l'intrigue décolle plus franchement après, mais je n'ai pas eu envie de pousser beaucoup plus loin pour vérifier. En résumé, un univers intéressant, un concept original, mais un démarrage trop long et des personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher. Pas un mauvais livre, juste un roman qui ne m'a pas convaincue au point de m'y plonger complètement. Je ne ferme pas la porte à l'idée de le reprendre un jour, histoire de voir si la suite vaut le coup. Un grand merci à Babelio et aux éditions PKJ pour l'envoi dans le cadre d'une Masse critique. Edit : j'ai ENFIN terminé ce livre ! Ma note restera cependant similaire. Si quelques rebondissements permettent de tenir en haleine, on reste globalement sur un rythme assez lent, même en plein cœur de l'action. L'autrice peine à maitriser ces rythmes justement, et cela impacte l'appréciation globale. Des incohérences que je n'avais pas souligné lors de ma 1ère critique (car n'ayant pas terminé le livre, elles auraient pu être expliquées plus tard) plombent un peu l'appréciation globale : si l'oubli survient tous les 12 ans, que les gens oublient jusqu'à leur nom, prénom et compétences, comment se fait-il que chacun sache lire et écrire à la suite de l'Oubli. Rappelons que toute leur vie est consignée dans leur livre personnel, qu'ils lisent après chaque Oubli pour comprendre qui ils sont. Je suis sûrement tatillonne, mais ce détail m'a rendue FOLLE tout le livre. Au final, j'aurai aimé que la "1ère partie" dure moins longtemps, pour se concentrer davantage sur la "2ème", qui a plus de saveurs. Je reste sur 3/5 étoiles de mon côté. Ce n'est pas un mauvais livre du tout, mais il manque encore un petit quelque chose pour en faire un livre marquant.

Une bonne dystopie, avec un angle très intéressant autour de la mémoire qui parvient à renouveler le genre. Le roman est à l'image du résumé : intriguant de bout en bout, avec un rythme qui va crescendo. Fait assez rare pour une dystopie, il s'agit d'un one-shot (du moins à ce stade), ce qui en fait un bon choix pour s'ouvrir à ce type de littérature. Forcément, un seul tome ne permet pas d'approfondir le caractère de tous les personnages ni d'expliciter l'ensemble de l'univers, mais cela ne m'a pas manqué : l'on est embarqué dans l'histoire, tout simplement. (Livre reçu dans le cadre d'une opération masse critique, merci à Babelio et aux éditions PKJ)