La dame du manoir de wildfell Hall : Le livre de Anne Brontë
L'arrivée de Mrs Helen Graham, la nouvelle locataire du manoir de Wildfell, bouleverse la vie de Gilbert Markham, jeune cultivateur.Qui est cette mystérieuse artiste, qui se dit veuve et vit seule avec son jeune fils ? Quel lourd secret cache-t-elle ? Sa venue alimente les rumeurs des villageois et ne laisse pas Gilbert insensible. Cependant, la famille de ce dernier désapprouve leur union et lui-même commence à douter de Mrs Graham... Quel drame s'obstine-t-elle à lui cacher ? Et pourquoi son voisin, Frederick Lawrence, veille-t-il si jalousement sur elle ?Publié en 1848, La Dame du manoir de Wildfell analyse la place des femmes dans la société victorienne. Considéré comme l'un des tout premiers romans féministes, il entretient de nombreux liens avec Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë et s'inspire de la descente aux enfers, de l'alcoolisme et de la débauche de leur frère Branwell, mort entre leurs bras.
De (auteur) : Anne Brontë
Préface de : Isabelle Vieville Degeorges
Traduit par : Denise Fagne, Henry Fagne
Expérience de lecture
Avis Babelio
AnaisdeBB
• Il y a 3 jours
Voilà un avis qui traîne sur ma to-do list depuis un moment déjà, j’ai enfin pu m’atteler à sa rédaction. Il faut savoir que des sœurs Brontë, je pense bien qu’Anne a la plume que je préfère. Ses textes sont les plus criants de révolte, elle dénonce la façon dont les femmes sont traitées avec le plus de conviction. Certains peuvent la voir comme la moins expansive, celle qui est la plus sage, mais pour ma part je trouve que grâce à cette retenue (sa plume n’est pas aussi fougueuse que celle de Charlotte ou encore Emily c’est certain) son message n’en est que plus criant, de ce fait ses romans sont profondément féministes et en faveur du droit et du respect des animaux (même si ce point est plus vrai dans Agnes Grey). Cela posé que dire de cette lecture, premièrement j’étais prise dedans, j’avais hâte d’en savoir plus sur la mystérieuse locataire, qui est-elle vraiment ? Comment est-elle venue jusqu’ici ? Comment vit-elle ? Les rumeurs sur son compte sont-elles vraies ? Bref que de questions qui reflètent mon état d’esprit dès que je reposais le livre. Je n’avais qu’une hâte le reprendre ! Ces questions m’ont taraudé durant la première partie du livre, durant lequel Gilbert Markham en est le narrateur, je n’épiloguerais pas dessus, mais par moment cet homme m’a fait grincer des dents, il était à la limite de l’antipathique, mais je vous laisse le découvrir par vous-même. Quant à la deuxième partie du roman, ce dernier c’est révélé être riche en explications et en réponse à mes questions, on lit le journal de la Locataire qui dépeint une femme très forte pour l’ère victorienne. Pour vous dire, ce qu’elle a vécu peut s’apparenter (remis dans le contexte de l’époque) à de la Dark Romance actuelle, le caractère de l’héroïne en plus et la romantisation du protagoniste masculin toxique en moins. Enfin dans la dernière partie nous retrouvons Gilbert Markham en narrateur, je dois avouer l’avoir trouvé plus agréable durant cette conclusion. Que dire de plus pour finir cet avis ? Je pense que c’est le roman de Anne Brontë que je préfère, moins accès religion qu’Agnes Grey, ce dernier dépeint la réalité de la vie et surtout le désespoir et la déchéance de certaines personnes qui entraînent avec elle les autres dans leur malheur, on voit bien comment la descente aux enfers de son frère à marqué Anne dans ce roman. C’est donc un avis lecture plus que positif, pour ma part. Vivement qu’Anne brille d’une lueur aussi forte que ses aînées !
lcath
• Il y a 1 semaine
La lecture d'"Agnès Grey "ne m'avait pas particulièrement réjouie et je pensais que cette soeur là était moins bonne que les deux autres , la lecture de"Lla dame du manoir de Wilddfell "me fait revoir mon jugement . Une jeune femme s'installe dans un vieux manoir avec son enfant. Inconnue dans la région elle suscite l'intérêt et très vite les commérages de plus en plus désobligeants ...l'étrangère est une intruse pour ce petit monde fermé et un peu obtus. Gilbert un jeune propriétaire terrien va s'intéresser à cette femme et tout bonnement en tomber amoureux mais la dame n'est pas tout à fait libre et de malentendus en obstacles il leur est difficile de laisser libre court à leurs sentiments. La première partie du roman est la narration que fait Gilbert au travers de lettresà un ami , la seconde s'insère dans ce récit sous la forme du journal de Mme Graham . C'est un roman bien construit, bien écrit, qui décortique avec précision les sentiments amoureux et les relations sociales . Il y a plusieurs portraits de femmes tous intéressants .L'héroïne n'est pas une petite chose frêle , elle prend des décisions pour orienter sa vie et sortir de l'ornière où elle s'est enfoncée . Elle travaille et gagne de l'argent et ne perd pas son envie de vivre malgré les rudesses de la vie. Un autre point de ce roman c'est la dénonciation de l'alcoolisme . On perçoit très bien comme tout l'entourage est malmené par cette dépendance et quelle puissance de destruction est apportée par l'alcool et l'alcoolique . Roman qui n'a donc rien de niaiseux bien au contraire mais qui pour autant garde une touche d'optimisme . Je me demande pourquoi il n'est pas plus mis en avant , s'il n'a pas la fougue passionnelle et déjantée des "hauts de Hurlevent" ou de "Jane Eyre" il n'en est pas moins une belle fresque sociale sur la place des femmes, du mariage et de l'amour . Il mérite de sortir des étagères poussiéreuses et de prendre la lumière.
Magiclisou
• Il y a 1 semaine
Helen Graham est la nouvelle locataire de Wildfell Hall et elle attise la curiosité, surtout celle du jeune Gilbert Markham : une jeune veuve, avec son fils qui a l'air de se cacher de tous. Secrète sur son passé et sur le pourquoi de sa venue dans la région. Gilbert va vouloir avoir le fin mot de l'histoire, surtout qu'il s'éprend d'elle... Ce roman est considéré comme l'un des premiers traitant de la place de la femme dans la société britannique, du féminisme avant gardiste. Il soulève des questions comme le veuvage, la liberté de vouloir se marier ou non, l'alcoolisme et la descente aux enfers pour l'entourage. Cette thématique est sans rappeler l'alcoolisme de Branwell, le frère des sœurs Brontë. Un roman agréable à découvrir dans la première partie, mais plutôt long vers le milieu à la découverte du passé. Beaucoup de redites pour moi, ça n'avançait pas beaucoup. Et puis de nouveau des révélations vers la fin du roman. Une lecture mitigée donc mais que je suis ravie d'avoir découvert. J'ai malgré tout préféré ce titre de Anne par rapport à Agnès Grey.
Takalirsa
• Il y a 2 mois
Anne est la moins connue des trois sœurs Brontë, c'est ce qui fait que je découvre ce roman seulement maintenant. Et en même temps il y a comme une synchronicité: la situation d'Helen ne m'aurait pas autant parlé, je ne me serais pas autant projetée si je l'avais lu plus tôt. Je ne sais pas si la traduction a été révisée mais j'ai trouvé l'écriture étonnamment moderne, c'est à peine si l'on ressent le style XIXe siècle. Quant aux propos tenus par l'héroïne, ils sont extrêmement féministes pour l'époque! Mrs Graham casse les codes sociaux: elle vit seule (je veux dire: sans homme), s'assume financièrement (en vendant les tableaux qu'elle peint), ne cherche pas à sociabiliser (elle a donc un caractère indépendant), semble "peu au fait de la base de ce que toute femme qui se respecte devrait savoir" (autrement dit: comment se comporter en bonne ménagère) et élève son fils en dehors de tout cliché. L'éducation qu'elle lui donne est la première occasion qu'a Helen Graham d'exposer ses convictions. "Vous le traitez comme une fille, vous amollissez son esprit et en ferez une poupée de salon", lui reproche-t-on. Or l'héroïne ne voit pas pourquoi on éduquerait différemment les fillettes et les garçons. On apprendra plus tard que "son père et les amis de son père prenaient grand plaisir à "en faire un homme"", c'est-à-dire à l'initier à l'alcool, la vulgarité et la chasse (super). On en apprendra davantage quand le récit passe du point de vue de Gilbert Markham, tombé sous le charme d'Helen et désireux de comprendre quel secret la pousse à refuser ses avances bien qu'il lui plaise, à celui de la jeune femme qui lui prête son journal intime. J'ai trouvé ce passage un peu long, surtout quand elle décrit avec force détails la vie avec son mari. A la différence d'Arthur qui attend de son épouse de "le servir, l'amuser, le réconforter", Helen défend une conception moderne du mariage, basée sur le respect et la liberté (elle a le sentiment d'être sa prisonnière). Arthur, lui, aime "courir le monde pour se distraire"... avec toutes les dérives qui y sont liées. C'est ce qui fait dire à Helen à la jeune Esther: "Choisis bien ton mari... peut-être même vaudrait-il mieux que tu restes célibataire"!.. Des propos qui ont dû choquer le lectorat de l'époque! Ainsi, l'héroïne n'hésite pas à dire ce qu'elle pense au-delà des conventions sociales. N'ayant que faire de l'opinion de ses voisins et des rumeurs qu'ils font circuler, elle trace courageusement son chemin vers "le bonheur qu'elle mérite" et qu'elle trouvera. J'ai beaucoup aimé la métaphore qu'elle utilise en guise de conclusion pour se désigner, elle qui a été à la fois malmenée et rendue forte par son parcours: "La rose de Noël n'est pas aussi parfumée qu'une rose d'été, mais elle a vaincu des frimas qu'aucune fleur du soleil ne pourrait supporter". N'est-ce pas ce qui la rend si belle?
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782352873471
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- Collection ou Série
- classique et littérature
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 563
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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7,95 € Poche 563 pages