La femme de ménage - Tome 1 : Le livre de Freida McFadden, Laure Filiu, Audrey Sourdive

Cette lecture (hyper a la mode) m’a été recommandée (de façon insistante) par mon adolescente qui redécouvre la lecture. Roman donc très survendu. Dès les premières pages, j’ai eu l’impression d’être tombée sur le téléfilm M6 de l’après-midi pour ménagère désœuvrée. Mais comme devant un téléfilm M6, je suis restée scotchée devant mon livre. L’histoire est mal cousue, la plume est simple, mais c’est tout de même bien agréable et distrayant.

Il y a des livres que l’on ouvre avec curiosité et que l’on referme avec un sourire complice, presque amusé de s’être fait manipuler. La Femme de Ménage appartient à cette catégorie. Dès les premières pages, j’ai été pris dans un récit d’une grande fluidité. Le style de Freida McFadden n’a rien d’ostentatoire, il se lit avec une facilité déconcertante, et c’est justement cette simplicité qui piège : on avance sans méfiance, on s’installe dans l’histoire, et peu à peu un malaise s’installe, subtil, insidieux. On sent qu’il y a quelque chose de trouble, mais impossible de mettre le doigt dessus. Puis vient le fameux plot twist. Un véritable renversement qui fait vaciller toutes les certitudes du lecteur. J’ai été surpris, réellement. Ce moment a réorganisé tout ce que j’avais cru comprendre jusque-là et, comme souvent avec les bons thrillers, je me suis demandé comment j’avais pu ne rien voir venir. C’est précisément à cet instant que la lecture est devenue frénétique : je ne lisais plus, je dévorais. Certes, on pourrait reprocher à certains personnages d’être un peu archétypaux, mais n’est-ce pas le propre du genre ? Ici, tout est au service de la tension dramatique et de l’efficacité narrative. McFadden n’a pas la prétention de construire une fresque complexe : elle veut captiver, surprendre, manipuler. Et elle y parvient avec brio. La Femme de Ménage est de ces livres qui redonnent le goût de lire, qui rappellent ce plaisir presque enfantin de tourner les pages sans voir le temps passer. Pour ma part, il a marqué une reprise de rythme, un retour à ce bonheur simple et addictif de la lecture. En somme, un roman qui se lit d’une traite, qui joue avec nos nerfs et qui remplit parfaitement son rôle : celui de nous tenir éveillés bien après l’heure à laquelle nous avions promis d’éteindre la lumière.

Cela faisait des années que ce roman patientait sur mes étagères… acheté dès sa sortie, puis laissé de côté à force de l’entendre tel un thriller incroyable à lire absolument... Trop d’attente, trop d'avis, à force de le voir partout… je n’avais plus envie de le lire... Mais voilà, j’ai enfin sauté le pas. Et je dois reconnaître une chose : oui, c’est addictif. L’histoire démarre très fort, distille ses indices au fil des pages, et l’autrice sait parfaitement jouer avec notre curiosité et crée du suspense. La cerise sur le gâteau avec un retournement de situation absolument bluffant ! Je ne l’ai pas lu… je l’ai dévoré. Les pages se sont enchaînées sans que je m’en rende compte. Alors, surcoté ? Peut-être. Mais efficace ? Oh que oui !!!!

Il y a des maisons qui brillent comme des bijoux sous le soleil, mais dont les murs transpirent des secrets si sombres qu’ils semblent absorber la lumière. Celle des Winchester est de ce genre-là. Quand j’ai ouvert La Femme de ménage de Freida McFadden, je n’ai pas seulement pénétré dans un thriller psychologique, j’ai franchi le seuil d’un piège, feutré, presque invisible, dont les recoins grincent de malice et de cruauté. L’univers paraît d’abord banal : une grande demeure huppée, une famille new-yorkaise en apparence lisse, et une jeune femme, Millie, qui tente de refaire sa vie après avoir touché le fond. Tout est dit, et pourtant rien n’est encore révélé. La plume de McFadden est rapide, tranchante comme une paire de ciseaux glissée dans une poche, jamais loin du geste fatal. Elle n’écrit pas pour faire joli, mais pour ferrer, happer, étouffer parfois. Et cela fonctionne. Millie m’a émue plus que je ne l’aurais cru. Parce que derrière la domestique se cache une femme cabossée, vulnérable, prête à s’accrocher à la moindre chance de rédemption, même si cette chance prend la forme d’une chambre minuscule, au grenier, dont la porte ne s’ouvre que de l’extérieur. Ce détail m’a glacée. C’est là que j’ai compris que la maison n’était pas seulement un décor : elle était une prison maquillée en cocon, un piège à ciel ouvert. Je ne peux pas parler de ce livre sans évoquer Nina Winchester. Capricieuse, instable, toxique jusqu’à la moelle. Une sorte de reine déchue qui règne par la peur et le mensonge. Je l’ai haïe, bien sûr, mais j’ai aussi perçu, par éclats, une fragilité dérangeante, comme si ses crises étaient le masque d’une détresse plus trouble. Cette ambiguïté est l’une des forces du roman : rien ni personne n’est totalement ce qu’il semble être. Même le mari, trop charmant, trop parfait, laisse planer un doute qui ronge. Et puis il y a eu ce moment où tout bascule. Une bascule si brutale qu’elle m’a presque fait rire de ma naïveté. J’avais cru voir clair, j’étais persuadée de tenir les fils, et soudain, c’est moi qui me suis retrouvée prisonnière, ballotée de page en page. Ce retournement, je l’ai accueilli comme un électrochoc, une gifle narrative qui m’a tenue éveillée jusque tard dans la nuit. Alors, qu’emporter de cette lecture ? L’impression d’avoir traversé un labyrinthe de miroirs, où chaque reflet me trompait un peu plus. La sensation de m’être laissée enfermer dans un huis clos oppressant, sans issue, avant d’être brutalement expulsée dans un grand éclat de lumière finale. La Femme de ménage n’est pas qu’un thriller addictif, c’est une expérience sensorielle, presque viscérale. Vous y entrerez peut-être pour le suspense, vous en sortirez avec cette étrange impression que les apparences, même les plus domestiques, sont les plus dangereuses. Et vous, oseriez-vous dormir dans une chambre dont la porte ne s’ouvre pas de l’intérieur ?