La terre du bout du monde : Le livre de Tamara McKinley
Angleterre, 1770. Susan Penhalligan accepte un mariage de raison pour sauver sa mère et son frère Billy de la misère. Mais son cœur est pris par Jonathan, parti courir les mers à bord de l'Endeavour du capitaine Cook.
Quinze ans plus tard, Billy est déporté en Australie. De leur côté, Susan et son mari partent s'installer à Botany Bay, à quelques kilomètres du futur centre de Sydney, où l'Empire britannique a décidé de fonder une colonie.
Ils y découvrent un continent fascinant, mais dangereux. Et Susan est loin de se douter de tout ce qu'elle va devoir surmonter avant de pouvoir faire sienne cette terre du bout du monde...
De (auteur) : Tamara McKinley
Traduit par : Danièle Momont
Expérience de lecture
Avis Babelio
domi_troizarsouilles
• Il y a 5 mois
Ce livre trainait dans ma PAL depuis tant de temps que je ne sais même plus comment il y est arrivé – je subodore l’une des « offres éclair » de Kindle, que je suivais assidument à une époque ! Je l’en ai tout à coup ressorti car un des challenges auxquels je participe avait mis son autrice à l’honneur : c’était l’occasion ou jamais de m’y lancer ! Il me laisse un goût mi-figue, mi-raisin. L’écriture (et sa traduction) est fluide, agréable à lire, aucun doute là-dessus. Mais la construction même du roman me pose question… En effet, après un prologue qui raconte quelques épisodes de la vie des aborigènes « autrefois » (on se demande bien pourquoi, d’ailleurs, et plus encore pourquoi il y a eu besoin d’y glisser des rivalités intertribales etc. ?), on passe à l’histoire d’amour interdit entre Susan, la fille d’un pêcheur sans le sou, et Jonathan, jeune noble héritier du titre de comte et des terres locales. Cette histoire fait l’objet d’un très long développement, avec la vie si différente de chacun avec des descriptions des aléas que chacun traverse, les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre et les quelques moments qu’ils parviennent à voler, puis le départ de Jonathan sur les mers tandis que la mort du père de Susan oblige cette dernière à un mariage de raison dans lequel elle finira par s’épanouir plutôt bien. Ensuite, les événements s’enchaînent à un rythme qui apparaît comme peu homogène ! On va ainsi d’accélération en accélération, avec à chaque fois un plus ou moins long arrêt expliquant une tranche de vie des uns ou des autres, puis nouvelle accélération. C’est un peu comme si, après la première partie (assez longue cela dit) où on avait bien pu découvrir nos protagonistes, dans une certaine linéarité mais sans réelle monotonie, on passait maintenant à une succession de tableaux – ou, pour une image plus parlante encore, les plus âgés me comprendront le mieux : c’est comme une succession de diapositives comme on pouvait regarder autrefois le soir en famille ! Paf une image (une photo), et à partir de là l’autrice nous raconte l’histoire qui y est liée, puis on appuie sur un bouton et l’appareil fait basculer la diapo pour présenter une autre. Dans le meilleur des cas, elle est plus ou moins liée à la précédente, présente des personnages de la même famille ou du voisinage, et raconte une histoire plus ou moins proche de la précédente. Inutile de préciser que, pour garder la comparaison avec les diapositives à l’ancienne : certaines sont magnifiques et on a envie de rester dessus, tandis que d’autres sont nettement moins réussies, mais à l’époque du développement argentique des photos et autres diapos, on gardait à peu près tout, à moins que ce soit vraiment complétement raté ! En soi ce n’est pas gênant, mais bon, c’est un peu déstabilisant d’aller ainsi de saut de puce en saut de puce, qui n’ont pas toujours la même qualité et/ou le même intérêt. De plus, nos héros sont séparés pendant de très longues années, si bien que leur relation qui en est restée à un amour adolescent un peu idéalisé devient ridicule, mais je ne vais pas en dire plus sous peine de divulgâcher. [masquer]En tout cas, je n’ai pas accroché à la tromperie de Susan, vis-à-vis de son mari pour qui on explique qu’elle ressent quand même un amour serein, pour coucher avec Jonathan son amour d’enfance, qui n’a jamais connu aucun vrai développement ! Et ça devient carrément improbable, quand ils se retrouvent en Australie et qu’ils se « disputent » pour mieux se retrouver : pour moi ce passage-là n’était absolument pas crédible, et complètement inutile, il n'apporte vraiment rien…[/masquer] Par ailleurs, ce livre qui se veut une aventure historique a aussi un côté très « dans l’air du temps », qui n’est hélas pas convaincant. En effet, ce livre nous conte la « découverte » et puis la colonisation progressive de ce qui est devenu l’Australie, en commençant par l’installation d’une colonie pénitentiaire et tout ce qui peut graviter là autour – autant dire : très peu de « vrais »fermiers ou ouvriers, alors qu’il s’agissait de construire de nouvelles installations et habitations, tout en développant l’agriculture… Mais l’autrice a cru bon de proposer aussi un soi-disant point de vue des aborigènes, puisque désormais il fait bon se soucier aussi des peuples autochtones quels qu’ils soient ! Après le prologue préhistorique (ou presque), elle nous raconte à travers quelques personnages-clé leurs réactions face à l’envahisseur : les prémonitions d’une vieille guérissseuse ou voyante, la volonté d’abord d’effrayer les Blancs mais sans succès, car ces derniers ont des « bâtons de feu » qui tuent ! Et pendant ce temps, ils voient, sans rien pouvoir faire, leurs terres sacrées et ancestrales violées au fil du temps – sans même parler de tous ceux qui vont tout simplement mourir des maladies jusque-là inconnues apportées par les Européens, ou ceux qui tombent dans le piège de l’alcool facile au contact des nouvelles villes en création. Pour le côté romancé, l’autrice en rajoute même une couche, à travers ces enfants et quelques femmes aborigènes qui deviennent proches de Susan, malgré toutes les barrières culturelles, sociales ou linguistiques. Est-ce bien réaliste ? En tout cas, on se pose la question tout à coup avec grande perplexité quand l’autrice nous relate, en un « instantané » parmi d’autres, la destruction de la ferme, qui fonctionnait tellement bien, de l’un des fils de Susan, mise à feu par des aborigènes rebelles qui ne supportent plus la violation de leurs terres. Et d’un seul coup, on ne sait plus ce que l’autrice veut dire, avec qui elle voudrait nous faire compatir : le pauvre malheureux colon qui n’a plus rien, alors qu’il volait (bah oui !) la terre ancestrale d’un autre, ou le méchant aborigène qui n’a plus d’autre moyen de se défendre et qu’on avait en plus appris à un peu apprécier, mais qui tout à coup devrait être chassé de chez lui-même ? Le message est plus qu’ambigu, et donne l’impression que l’autrice, après avoir prétendu montrer qu’elle est capable de se soucier du sort des aborigènes, en fait ne regrette rien des exactions (même « pacifiques », comme cultiver une terre qui ne leur appartenait pas) de ses ancêtres… Bref, c’est une romance pas toujours crédible, qui relate une longue période historique entre Angleterre puritaine de la fin du XXIIIe siècle et l’arrivée des premiers colons en Australie. Le tout est indéniablement bien documenté et on apprend un certain nombre de choses. Par contre, j’ai moins apprécié la narration par « instantanés », allant d’accélération en accélération avec pauses sur diapos, sans homogénéité apparente (si ce n’est une vague ligne du temps). Et je ne comprends pas pourquoi l’autrice a prétendu se soucier du sort des aborigènes de l’époque de la colonisation, si c’est pour les diaboliser dès que l’occasion s’est présentée. Le tout étant servi par une plume fluide et agréable, c’était une découverte intéressante, mais je doute très fort de lire les tomes suivants.
lectures2yvon
• Il y a 7 mois
Ce roman se déroule dans un cadre historique à la fin du 18ème siècle, en plein cœur de la période coloniale australienne. Une époque marquée par des conditions de vie difficiles pour les classes inférieures, la misère, et des mariages de raison pour la survie économique. Jonathan Cadwallader, un des personnages, part explorer les mers à bord de l'Endeavour avec le célèbre capitaine James Cook. En 1770, Cook atteint la côte est de l'Australie, marquant un moment historique important pour l'expansion de l'Empire britannique. l'Angleterre commence à utiliser l'Australie comme une colonie pénitentiaire. Billy, le frère de Susan, est déporté en Australie pour contrebande, reflétant la réalité historique de l'époque où des milliers de prisonniers britanniques ont été envoyés en exil. Susan et son mari partent s'installer à Botany Bay, qui deviendra l'un des premiers sites de colonisation britannique en Australie. Botany Bay et plus tard Sydney Cove sont des lieux de grande importance historique, marquant le début de la présence européenne en Australie. Dans ce livre Tamara McKinley réussit à peindre un tableau vivant de l'arrivée des colons en Australie, avec des personnages bien développés et des descriptions détaillées.La question de la maltraitance des Aborigènes par les premiers colons est tres rapidement abordée, mais elle n'est pas le thème central du roman. L'histoire se concentre principalement sur les expériences des colons européens et leurs défis en Australie
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Féminin
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- EAN
- 9782352874843
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- Collection ou Série
- roman
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 470
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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8,65 € Poche 470 pages