La vocation : Le livre de Chloé Saffy

Grand format

Cherche Midi

0 personnes ont réagi

L'histoire – vraie ? – d'une femme devenue la propriété d'un couple de grands bourgeois, allant jusqu'à leur offrir la disposition de son corps, métamorphosable à merci. Fascinant et déconcertant

Chloé est auteur de romans érotiques et passionnée par la culture BDSM. C'est la raison pour laquelle une jeune femme, Salomé, la contacte un jour sur Facebook. Elle souhaite, dit-elle, échanger sur ce qu'elle vit depuis sept ans.

Intriguée, Chloé découvre une histoire de soumission sans équivalent. Salomé raconte avoir d'abord travaillé dans un cabinet de gestion de fortune à Paris, où les tenues et les attitudes prescrites – toutes éminemment suggestives – ont de quoi surprendre. Deux années passent avant que le couple actionnaire de la société lui propose un poste à demeure.

Chez ces gens, Salomé aurait accepté un contrat l'obligeant à abandonner sa vie, ses amis, son prénom, jusqu'à son libre arbitre. Installée dans une chambre de leur luxueuse propriété, privée de ses affaires personnelles, elle prétend exécuter des tâches administratives et domestiques vêtue d'un uniforme à forte charge érotique. Elle subirait, en outre, de la chirurgie esthétique, des châtiments corporels, ainsi qu'une éducation sexuelle dispensée par une préceptrice. S'ajoutent à cela des " Stages d'été " d'un genre très particulier... Cependant, Salomé l'assure : la situation la comble. Elle ne souhaite en vivre aucune autre.

Histoire vraie ou divagations d'une affabulatrice ? Chloé mène l'enquête. Mais, progressivement, les confidences toujours plus crues et choquantes de Salomé lui font perdre pied...

La description de cette expérience de servitude volontaire poussée à l'extrême heurte notre sensibilité autant qu'elle fascine. La Vocation interroge la complexité de la psychologie humaine et l'étonnante diversité des fantasmes.

De (auteur) : Chloé Saffy

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis des libraires

" Oscillant entre les expériences personnelles de l'autrice et les révélations de plus en plus troublantes et crues de la "soumise", ce texte fascine et déconcerte."|Catherine Jamain
Librairie des thés
" A mi-chemin entre autofiction et essai, truffé d'anecdotes personnelles et de références littéraires [...] La Vocation offre une exploration passionnante et pédagogique de la culture BDSM [...] Chloé Saffy dresse courageusement le portrait d'une femme poussée aux confins de l'humanité." |Caroline Pernes
Télérama - 3 TTT
" Un sujet fort. "|Sophie Rosemont
Vogue.fr
" Un véritable thriller. " |Thomas Messias
Slate.fr
"exploration passionnante et pédagogique"|Caroline Pernes
TELERAMA
" Choque autant qu'il interroge. Et finit par subjuguer. " |Caroline Pernes
TELERAMA
" Le roman sulfureux de cette rentrée. " |Fabrice Gaignault
TRANSFUGE
" Un roman sidérant sur la domination. " |Laurence Bertels
LA LIBRE
" Ça nous emporte ! " |Brigitte Lahaie
SUD RADIO
" Un roman autofictionnel qui questionne sur la frontière du fantasme et de la réalité. " |Louisiance C. Dor
ZONE CRITIQUE

Avis Babelio

titiadeslivresdesmots

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

"La Vocation", un roman qui dérange autant qu'il fascine. Le livre est déroutant et l'on se demande, tout le long, si l'échange avec Salomé et son récit sont vrais... peut-il réellement l'être...Cela semble irréel et pourtant ce récit, que l'on espère fictif, est entrecoupé de faits bien concrets, bien réels sur la vie de l'auteur, ainsi que ces recherches autour de l'univers bdsm ce qui sème le doute en inscrivant l'histoire de Salomé dans un monde bien réel. Ce livre fascine également car il porte un autre regard sur l'univers de la domination/soumission, loin de l'érotisme habituel, loin des "stéréotypes" que l'on retrouve souvent dans les romans sur le BDSM. La lecture prend aux tripes et ne laisse pas indifférent. Elle nous plonge dans une espèce de voyeurisme malsain, mais on y plonge totalement, enchainant les chapitres les uns après les autres, avec la hâte de découvrir la fin et connaitre enfin la vérité : le récit de Salomé n'est-il que fiction ou bien réalité... Tout ceci porté par l'écriture d'une grande sincérité de Chloé Saffy... Un vrai coup de coeur littéraire pour ma part.

Signaler

Billie72

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Stéphanie, Salomé, Sixtine : trois prénoms pour une seule et même jeune femme, entrée en servitude volontaire chez un couple de septuagénaires très fortunés, qui vont progressivement la priver de son identité, de son apparence, de son libre-arbitre. Selon les termes d'un contrat effrayant, elle doit à ses « tuteurs » une obéissance totale, qu'il s'agisse de ses tâches de secrétaire ou d'aide domestique, de son physique féminisé jusqu'à l'artifice, des châtiments corporels infligés suite à ses « manquement », de sa disponibilité de chaque instant. Elle n’est en revanche soumise à aucune pratique sexuelle. Son unique fenêtre sur le monde extérieur est, sur plusieurs années, la correspondance privée entretenue sur Facebook avec Chloé, autrice érotique et narratrice de ce récit. Chloé à qui elle confie les étapes successives de sa déshumanisation/objectification et qui nous livre en retour son analyse du processus, en établissant des parallèles avec son propre parcours et ses connaissances du « milieu ». Témoignage réel ? Fiction ? Enquête sociale ? Ce récit singulier et dérangeant, qui floute les distinctions en superposant les filtres de la réalité et de la fiction, ouvre une porte que je n'aurais jamais imaginé pousser. Jusqu’où le personnage féminin peut-il aller dans la soumission ? Jusqu’où l’autrice peut-elle amener son récit, qui flirte avec (et fini même par dégommer) les limites de la vraisemblance ? À l’heure de #metoo, La vocation interroge le rapport entre fantasme et réalité, liberté et soumission, sujet et objet et donne matière à réflexion sur les limites du consentement : que vaut un « oui » quand on te conditionne à accepter ?

Signaler

JeanOtto

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Moi, j'y vais de bon cœur dans l'univers BDSM. Sans savoir ni pourquoi, ni comment, et déjà mon derme tressaille, ça a toujours passionné la pauvre merdeuse que je suis. Mais je sais que cette pastorale-là ne soudoie hélas pas tout le monde. Ça en désarçonne plus d'un, on ne sait pas trop quoi en faire, de cette gadoue dans laquelle barbotte une brassée de vicieux. Oui, le sujet est casse-gueule et les projections vertigineuses de fantaisies libidineuses. Alors quand on parle de soumission, on ne voit plus rien. Tout un poids là, d'embarras gêné, de cette impénitence mystique qui décharne la raison, oui, la soumission embrouille encore un peu plus. Il faut du décor alors que l'intelligibilité même de la pratique semble impénétrable pour qui n'en fait pas partie. Puis Chloé Saffy débarque. Immédiatement je la sens habile, j'aime sa délicatesse sur la raideur du terrain, elle déjoue l'inclinaison putassière du sujet. Le bled, celui du BDSM, l'irrigue par tous les coins, elle l'a vécu, bu et lu. C'est l'instant où elle restitue au lecteur tout son savoir avec un talent simplificateur. Et c'est entendu qu'elle s'y glisse astucieusement. Elle déboutonne les clichés, n'oblique jamais vers du schématique primaire. Elle filtre les clichés du genre, tous ces clichés réducteurs sur la figure de la soumise, assez ordinairement renvoyée à la pauvre créature en quête de repères. L'histoire de Sixtine torture. Faut-il la prendre au sérieux ? Je tique net face à cette dépersonnalisation de l'extrême où page après page, le délire s'exacerbe. Car au moment où je n'y crois déjà plus, je m'ahuris un peu plus devant une nouvelle poussée dans la servilité. Au première loge, l'autrice tient la charge de crédibiliser la trajectoire de Sixtine, de préserver le lecteur d'un décrochage circonspect. Elle doit le ré-asseoir. Je comprends l'orientation mais je me permets ici de mégoter. J'ai respiré la peur de Chloé Saffy, elle la tractionne silencieusement mais elle est là, sur son dos, cette inquiétude que son récit se brise sur l'entendement du lecteur. Elle s'adjoint donc à une discipline inébranlable, elle adosse les éléments bien droits, corrobore chacune des actions de Sixtine en prenant soin d'évacuer élément après élément ce qui pourrait néantiser son histoire. Sa persévérance à prouver, à crédibiliser, m'ont parfois déconcertée. J'ai aimé la silhouette du roman, les illustrations de sa vie sont mes passages préférés. Je vivais ces incursions comme quelque chose de précieux, une sincérité touchante qui rend compte de la soumission dans un contexte éclairé et sain. Vis-à-vis du récit de Sixtine, je suis plus interdite. L'éclat tiré pour un profane est celui d'un échafaud pour la soumission. L'histoire fait fermenter un peu plus profondément la pratique dans le fétichisme et dans du vice un peu dégueulasse. C'est dommage car le dégoût moralisateur clinque déjà comme il faut. Mais le livre nous apostrophe, le style est efficace, quasi journalistique, jamais la plume ne semble emprunté ou dans une forme d'afféterie. Tandis que Saffy nous file les éléments, on reste là, planté un peu con, on s'informe, on constate, on s'éveille, ou pas. Le livre est matière à réflexion et là est le plus important. D'aucuns voudront renifler d'un peu plus près.

Signaler

karmemma

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Stéphanie, Salomé, Sixtine : trois prénoms pour une transformation progressive, l'histoire (vraie ?) d'une jeune femme qui se dépouille (ou est dépouillée) progressivement de de sa liberté, de son identité, de son apparence, de son libre-arbitre. Elle entre en soumission comme on entre au couvent, avec dévotion et pour toujours. Tenue par les termes d'un contrat effrayant dans sa précision et son ampleur, elle doit à ses "tuteurs", un couple de la très haute bourgeoisie, une vie de luxe dans une prison dorée, en échange d'une obéissance totale, qu'il s'agisse de son travail de secrétaire ou d'aide domestique, de son apparence hyper-féminisée jusqu'à l'artificiel, des châtiments qu'elle doit subir, de sa disponibilité de chaque instant. Pourtant aucun fantasme, aucune pratique sexuelle, aucun sentiment dans cette ascèse : si l'érotisme est présent, c'est uniquement sous une forme instrumentalisée pour accentuer la soumission complète du corps et de l'esprit. Son unique fenêtre sur le monde, son unique coup de canif dans le contrat, Salomé les trouve sur Facebook, où elle entre en contact avec Chloé, écrivaine connue pour sa fine maîtrise de l'univers érotique BDSM. En message privé, le personnage interpelle l'auteur, l'appelle à ouvrir un dialogue de plusieurs années pour tenter de comprendre. Avec Chloé, on s'interroge. Quel lien existe-t-il entre ces pratiques et le BDSM "sain sûr et consensuel" que nous connaissons bien, qui se pratique dans la bienveillance et l'intimité de partenaires qui s'aiment ou du moins, développent des vraies relations et se respectent ? La réalité que décrit Salomé dépasserait-elle les fantasmes les plus fous colportés par la littérature et les films de genre ? Aurait-on plus de clefs du côté des relations Maître/esclave qui dérivent parfois d'une pratique religieuse aux limites de la secte (et ça fait frémir) ? Et au fond, tout cela est-il vrai, ou ne sont-ce que les élucubrations d'un·e manipulateur·ice pervers·e ? Dans l'œuvre de Chloé Saffy, il y aura sans nul doute un avant et un après La Vocation. Si "à fleur de chair" l'avait conduite sur les chemins d'un roman BDSM aussi extrême que réaliste, si Subspace révélait déjà ses talents de critique autofictionnelle, elle signe ici une magnifique synthèse entre (auto)fiction, enquête sociale et récit. Cette alchimie délicate a été pour moi une véritable révélation, la découverte de la recette qui peut changer n'importe quel métal en or. La Vocation se lit d'une traite, servie par une écriture incisive, précise, dont on devine que chaque mot est pesé avec soin. Elle nous prend par la main et nous mène de dégoût en caresse, de réalité cinglante en vertige étouffant, à travers les voiles superposés de la réalité et de la fiction, qui ne cessent de s'agiter sans jamais nous laisser décider complètement de ce qui est vrai ou faux, réel ou imaginé. Sans jamais émettre aucun jugement, elle nous propose un récit qui ne peut que polariser à l'extrême nos émotions.

Signaler

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782749180281
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    272
  • Dimensions
    213 x 142 mm

L'auteur

Chloé Saffy

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

20,00 € Grand format 272 pages