L'affaire Alaska Sanders : Le livre de Joël Dicker, Stéphane Varupenne

Je retrouve Joel Dicker bien longtemps après lu et vu l'adaptation de La vérité sur l'affaire Harry Quebert. J'aime l'entrelacement des personnages et les histoires racontées de différents points de vue. Les sauts dans le temps étant datés ils ne sont pas difficiles à suivre. J'ai cependant trouvé qui y avait bien 200 pages de trop et notamment sur le dénouement final. On comprend très bien à la première explication pourquoi le coupable a agit il n'y avait à mon sens pas besoin d'y revenir autant en détail sauf sur les passages connus que de lui. Le paysage est un personnage à part entière du livre, il y a beaucoup de mentions au Etats de l'est mais sans réelle profondeur. Pour en connaître certains ils sont bien décrits mais de façon très basique. Malgré tout je me suis laissée prendre par l'histoire et j'avais envie de comprendre. C'est ce qu'on attend à mon sens de ce type de ivre. Avis final : quelques longueurs mais je recommande.

Je me suis au début demandé s’il s’agissait d’une espèce de suite d’Harry Quebert.. on sent que ce livre a été un tournant pour sa carrière (au delà de l’avoir rendu riche et célèbre). La manière avec laquelle il nous en reparle au début de celui ci puis à divers moments de l’intrigue ensuite est un peu lourde, comme s’il voulait s’assurer que tout le monde connaisse bien Harry Québert et à défaut qu’il fallait s’empresser de le lire Je n’ai d’ailleurs pas compris ici les apartés avec Harry Québert justement, cela n’apporte rien à l’histoire sauf à confirmer ce que je viens de dire C’est d’autant plus étonnant que dans celui des Baltimore il n’y avait pas ces rappels. Comme quoi il faut malgré tout essayer de lire les romans d’un écrivain dans leur ordre de parution ! La manière avec laquelle lui même s’auto-vit dans ses romans sous le personnage de Goldman est curieuse, comme s’il voulait se permettre à travers ce personnage de fiction ce qu’il ne pourrait pas dire ou faire s’il s’agissait réellement de lui. Comme s’il se vivait à travers ce double imaginaire en s’amusant un peu. Je n’arrive pas à savoir quoi en penser Pour le reste c’est un Dicker qui à l’image des précédents reprend les mêmes formules qui ont fait leurs succès : un thriller qui s’étale sur des centaines de pages avec des dizaines de ramifications autour de l’intrigue principal (le meurtre d’Alaska Sanders), avec des dizaines de personnages secondaires au rôle très bref, avec des dizaines d’allers retours à différentes époques. C’est un style, on aime ou on aime pas et moi j’aime bien Comme à chaque fois je souligne que contrairement à bon nombre de thrillers/policiers actuels, le résultat est extrêmement travaillé parce que très (trop ?) complexe

J'ai un sentiment assez mitigé concernant les livres de Joël Dicker. J'ai adoré le 1er que j'ai lu (La disparition de Stephanie Mailer). J'ai trouvé que les autres que j'ai lu étaient de bons page turner ; mais en même temps j'avais vu venir la fin (rarement les raisons assez tirées par les cheveux des meurtriers, mais souvent le bon meurtrier). Pourquoi/Comment? Car la structure des romans de M. Dicker est souvent (toujours?) la même à mes yeux. L'affaire Alaska Sanders ne fait pas exception à ce que je viens de décrire. Par ailleurs, je n'ai qu'assez peu apprécié retrouver Marcus Goldman. J'ai eu beaucoup de mal avec ses états d'âme et ses réactions par moment. Mais ça ne m'a pas empêchée de vouloir voir comment nos protagonistes allaient aboutir à la conclusion (un peu comme avec Colombo). Donc si vous appréciez, après plus d'une lecture, Joël Dicker, je pense que celui-ci devrait vous plaire (bien que moins que les autres à mon sens). Si vous n'avez pas encore lu, je ne commencerais pas par celui-ci à cause de ses nombreuses références à La Vérité sur l'affaire Harry Quebert.

Oui, il est vrai que j’étais assez prise dans l’histoire et ai adoré voir les différents retournements de situation. Néanmoins j’ai trouvé qu’on était assez souvent dans les stéréotypes : la petite ville américaine où tout le monde se connaît et où les cancans règnent, les amis qui vont manger des burgers dans un petit restaurant en bord de route, les vieux motels etc. J’aime habituellement les doubles temporalités mais ici j’ai trouvé qu’il y avait trop d’allers-retours entre 2010 et 1999, et ils n’étaient parfois pas réellement constructifs pour le récit. Les informations auraient pu se résumer en trois phrases lors de l’interrogatoire de la période actuelle plutôt que de nous refaire vivre les scènes. J’ai trouvé également l’écriture un peu plate il faut l’avouer, même si bien sûr l’ensemble est fluide et se dévore.