L'Affranchie de Montmartre : Le livre de Jean-Paul Delfino
Paris, 1938. Suzanne Valadon l'a promis : elle, qui a menti tout au long de sa vie, va enfin dire la vérité sur son existence chaotique. Elle va raconter, avec ses mots, son enfance misérable dans le Paris de la Belle Époque, sa carrière de modèle, l'illumination par la peinture, la gloire, la déchéance.
Elle va décrire Montmartre, la Butte, la place des Peintres, les bonnes comme les mauvaises rencontres. Elle lèvera aussi le voile sur le mystère autour de la paternité de son fils : Maurice Utrillo. La vérité nue, enfin... à moins que, comme toujours, Suzanne décide de n'en faire qu'à sa tête...
" Le portrait survolté d'une révolutionnaire. "
Le Nouvel Obs
" Une plume prodigieusement créative. "
La Marseillaise
" On est impressionné par une érudition qui ne s'affiche jamais comme telle, séduit – voire envoûté – par la prose au final féministe chargée de nous brosser le portrait de celle qui fut modèle de Renoir, muse de Degas, égérie de Satie et grand amour de Toulouse-Lautrec. "
La Provence
De (auteur) : Jean-Paul Delfino
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
gilMON70
• Il y a 3 jours
Ma première lecture d un roman de Jean-paul Delfino qui m a fait découvrir Suzanne Valadon, son parcours, ses rencontres , ses amours..Belle lecture , et j aime beaucoup l écriture de Delfino pour nous raconter le destin de cette femme, libre et indépendante
quiliravivra
• Il y a 5 jours
Je n'ai pas seulement aimé ce livre, je l'ai adoré. Je remercie l'écrivain, Jean Paul Delfino, de m'avoir procuré ce bonheur de lecture. Une biographie pas comme les autres. L'artiste peintre Suzanne Valadon, je l'avais découverte grâce à un autre écrivain à qui je rends hommage, Michel Peyramaure dans son roman "les escaliers de Montmartre" La différence entre ces 2 romans réside dans l'écriture chatoyante de Jean Paul Delfino, dans sa manière d'entremêler le passé et le présent de façon tellement harmonieuse qu'on ne sent pas la rupture. Et puis il y a cette verve incroyable, cet humour qui traverse tout le roman et qui arrive même à rendre moins tristes les moments difficiles traversés par l'artiste peintre au cours de sa vie. Ce n'est pas l'écrivain qui raconte ou "se met à la place de" , c'est Suzanne Valadon qui témoigne de sa vie par divers biais narratifs, comme par exemple son chat, Monsieur le chat, à qui elle parle. C'est l'histoire d'une vie dans la grande Histoire, celle de la création artistique entre la fin du 19ème et le 20ème siècle. Une vie passionnante et qui m'a passionnée. À vous de la découvrir également.
sylire
• Il y a 1 mois
J'ai eu la chance de visiter, en 2023, une magnifique exposition consacrée à l'œuvre de Suzanne Valadon (1865-1938). J'ai été subjuguée par ses tableaux et très intéressée par les commentaires qui accompagnaient l'exposition. En découvrant que Jean-Paul Delfino avait écrit une biographie romancée de la peintre, je me suis dit que ce serait l'occasion rêvée d'en apprendre davantage sur l'artiste et la femme. Ayant déjà lu plusieurs de ses romans, j'abordais cette lecture avec un a priori positif. Fille d'une lingère illettrée, Suzanne a exercé divers petits boulots alimentaires dans sa jeunesse. Plus étonnant, elle a été artiste de cirque avant de devenir modèle pour les peintres de Montmartre. Elle adorait dessiner, mais n'osait pas montrer ses croquis. C'est par hasard que Toulouse-Lautrec a découvert un de ses dessins. Persuadé que la jeune femme avait du talent, il l'a encouragée et lui a donné des conseils. Malheureusement, à cette époque, il était très difficile pour une femme de faire reconnaître son talent. Suzanne Valadon a consacré sa vie à la peinture, mais n'a jamais eu le succès qu'elle aurait mérité. Éprise de liberté et refusant la facilité, elle a toujours refusé de peindre des sujets commerciaux pour gagner sa vie, contrairement à son fils, Maurice Utrillo, lui aussi peintre. Alcoolique et instable, Utrillo a donné du fil à retordre à sa mère. Malgré cette entrave, Valadon a enchaîné les conquêtes et a dépensé le peu d'argent qu'elle gagnait sans se soucier du lendemain. À la fin de sa vie, elle peinait à subvenir à ses besoins. En s'appuyant sur des faits réels, l'écrivain cherche à faire revivre l'artiste en reconstituant le puzzle de son existence. J'ai lu que, pour écrire les dialogues, Delfino avait écouté des interviews de Suzanne Valadon afin de se rapprocher au mieux de sa "gouaille". Il nous offre un portrait très vivant de l'artiste, tout en nous donnant un bon aperçu du Montmartre d'avant-guerre, qui n'a bien entendu rien à voir avec celui d'aujourd'hui. Féministe avant l'heure et femme d'exception, Suzanne Valadon est une artiste à découvrir pour son traitement du nu féminin ou ses autoportraits. Ce livre est une excellente approche avant d'aller admirer ses œuvres si ce n'est déjà fait. Une belle découverte !
Yokay
• Il y a 4 mois
Exercice difficile que celui de la biographie romancée, d’autant plus quand le sujet a tout fait pour brouiller les pistes. Suzanne Valadon, célèbre peintre de la fin du 19e siècle et du début du 20e, du temps de la véritable bohème à Montmartre, celle des artistes fauchés, a eu cent vies, qu’elle a racontées d’autant de façons, ne laissant a priori pas d’écrits qui donneraient une version fiable. Jean-Paul Delfino prévient : « Pour aussi incroyables que puissent paraitre certains passages, tout est vrai. Du moins aussi vrai que possible tant les versions données par la principale intéressée se contredisaient ou se complétaient, à la convenance de la narratrice. ». Et il est vrai qu’il est perturbant de trouver aussi facilement des versions différentes d’un même épisode, comme par exemple ses relations avec sa belle-fille. Jean-Paul Delfino prend le parti astucieux de faire raconter ses souvenirs à Suzanne Valadon, le dernier mois de sa vie, souvenirs qu’elle a promis d’écrire mais qu’elle va se contenter d’exprimer oralement sans auditeur présent, pour elle-même. L’affranchie de Montmartre porte bien son nom, c’est une femme libre, déterminée, fougueuse, faisant fi des conventions de son époque. Fascinée par le cirque, elle en force les portes et parvient à se faire engager sans expérience. Puis en tant que modèle de plusieurs grands peintres, elle arrive à capter leur savoir-faire quand le besoin de dessiner et de peindre s’impose à elle. Non seulement elle prétend peindre en autodidacte dans ce milieu qui la rejette (sauf le maître Degas qui l’adoube), mais peindre ce qu’elle veut, y compris du nu. Enfin, elle assume sa liberté sexuelle, jusqu’à la fin de sa vie. Le récit que Jean-Paul Delfino lui fait faire de sa vie est ainsi assez largement vu à travers le souvenir de ses rencontres et de ses amants, davantage que celui de sa carrière. Cela m’a un peu agacée par moment, mais cela est finalement assez cohérent et crédible. Il est indéniable que Suzanne Valadon a eu une vie absolument hors du commun, qui mérite d’être connue, ainsi que son œuvre. Sa détermination force le respect, encore aujourd’hui. Si vous en avez l’occasion, allez voir ses peintures accompagnées de documents d’archives dans l’exposition qui lui est consacrée actuellement au Centre Pompidou à Paris.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782266350730
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- Collection ou Série
- Littérature contemporaine
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 304
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- Dimensions
- 179 x 109 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,00 € Poche 304 pages