L'ange de la vengeance : Le livre de Douglas Preston, Lincoln Child

Un passage par une porte spatio-temporelle, voilà le point de départ surprenant pour ce nouveau roman du duo Preston Child dans lequel nous retrouvons leur héros, l’inspecteur Pendergast. Il s’agit ici de la suite du Cabinet du Dr Leng que je n’avais pas lu avant, mais cela ne m’a pas trop empêché de réussir à suivre, car il y a des petits rappels et l’histoire ici est assez indépendante. Constance Greene avait réussi grâce à une machine à remonter en 1880 pour essayer d’arrêter le Docteur Leng avant qu’il ne commette ses crimes. On la retrouve ici toujours à cette période aux côtés de l’inspecteur Pendergast et du frère de ce dernier, Diogène, qui ont tous les 3 plus ou moins le même objectif. Au fil des pages, nous allons suivre les plans de chacun pour s’approcher en toute discrétion de Leng, pouvoir déjouer ses méfaits et sauver Constance presque d’elle-même. N’ayant jamais lu avant de roman de ce duo habitué aux best-seller, je n’avais pas d’à-priori et j’ai bien aimé ces personnages et l’action que l’on suit dans ce thriller. J’ai eu un peu de mal à m’habituer au style, car parfois il y avait une action avant l’explication de comment on en est arrivé là, et cela m’a beaucoup surpris au début, mais l’on s’y fait et ça devient un détail. En revanche, je l’ai lu rapidement, car je voulais connaître la fin et ce qui allait arriver à ces héros, mais j’étais loin d’un thriller haletant comme je les aime. Après, j’ai bien apprécié aussi le petit mélange policier et « science-fiction », mais cela n’a pas tout fait pour classer cette lecture comme inoubliable, même si elle était agréable.

J’avais vraiment aimé Le Cabinet du Dr Lang, avec ses multiples intrigues bien menées : l’enquête actuelle au Muséum d’Histoire Naturelle, le trafic de reliques, et toute la partie autour de Constance Greene dans le New York du 19e siècle. C’était rythmé, captivant, et très bien construit. Du coup, j’attendais L’Ange de la vengeance avec impatience… mais j’ai été déçue. Cette suite se concentre uniquement sur l’histoire de Constance. Les intrigues du présent, qui étaient pourtant passionnantes, sont complètement mises de côté. Le rythme est lent, trop lent. J’avoue avoir sauté quelques pages, ce qui ne m’arrive pas souvent avec ces auteurs. Heureusement, un personnage que j'apprécie beaucoup revient dès le début du roman – je ne dirai pas qui pour ne pas gâcher la surprise – et apporte un peu de souffle à l’histoire. Mais globalement, j’ai trouvé le récit moins prenant. Un petit détail m’a aussi dérangée : dans la traduction, un personnage qu’on appelait par son surnom anglais dans le premier tome se retrouve avec une version traduite en français ici. Ce n’est pas très grave, mais ça casse un peu la continuité entre les deux livres. Bref, une suite en demi-teinte pour moi. J’aurais aimé retrouver l’équilibre et la tension du tome précédant

Le commentaire de Cathy : Ce nouvel opus de Douglas Preston et LincolnChild est une suite directe de " La cité hantée " et " Le cabinet du Dr Leng ", j’avais adoré ces deux précédents titres, c’est d’une avec une grande impatience que je me suis plongée dans ma lecture. Nous avions laissé Pendergast coincé dans le New-York des années 1880 où il était parti à la recherche de Constance. Cette dernière n'a pu déjouer les plans du Dr Leng, le premier serial killer de l'histoire de Manhattan. Pas plus que l'inspecteur Aloysius Pendergast n'a su empêcher le savant diabolique de commettre un nouveau forfait. Leng croit avoir gagné la partie, mais il ignore que Diogène, le frère psychopathe de l'inspecteur, a suivi son aîné et qu'il rôde désormais dans les rues du quartier de Five Points. Scellant une alliance contre nature, Pendergast et son cadet vont mettre au point un plan complexe pour sauver Constance et éviter que Leng ne rejoigne le XXIe siècle. Quelle lecture mes amis, dès les premières pages Douglas Preston et Lincoln Child ont totalement réussi à me tenir captive de cette histoire qu’il nous propose. Au-delà de la tension, du suspense, du frisson que certains événements nous procure il y a également un autre paramètre qui a une part importante dans ce récit, l’atmosphère. En effet, les auteurs ont réussi à nous représenter l’atmosphère du New-York de l’époque, les ruelles mal famé, le danger à chaque coin de rue, l’ambiance des lieux est parfaitement représenté cela m’a permis de plonger dans le décor avec facilité. Outre les personnages que je connaissais déjà, Pendergast, Constance, Agosta, il y en a un qui apparaît dans cette histoire, il s’agit de Diogène, le frère cadet d'Aloysius, son côté sans scrupule m’a bien plus, découvrir le plan qu’ils ont imaginé pour éviter que Leng rejoigne le XXIe siècle était un régal. Ce tome clôture avec brio cette incursion dans le passé, je viens de passer un moment intense de lecture, merci pour ce voyage dans le temps.

On retrouve avec un grand plaisir Aloysius Pendergast, une série comme Eve Dallas de Nora Roberts qui mêlera Thriller, SF et Fantasy. Une lecture intense dans une atmosphère immersive et opressante, des incohérences temporelles comme l'autre saga que j'ai cité plus haut d'une autre autrice. L’intrigue est ciselée, on passe un bon moment, de la tension et des twist plot. Vengeance, mystère, meurtre, Five Points, New York, 1880.