Le Colonel Chabert : Le livre de Honoré de Balzac

Numérique

12-21

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Le Colonel Chabert est l'histoire d'un revenant. Enseveli sous un monceau de cadavres, il meurt une première fois à la bataille d'Eylau. Déterré vivant, il n'est plus, dix ans plus tard, qu'un fantôme, un survivant de l'épopée napoléonienne. Humilié, chassé de partout, la société, la France de la Restauration, personne ne veut plus de lui. Sa femme elle-même, une ancienne " fille " du Palais-Royal remariée à un aristocrate, refuse de reconnaître ce vaincu. Elle l'assassine pour la seconde fois. Comment obtenir qu'on lui rende son épouse, sa dignité, son rang ? Telle est la tragédie de Chabert, face à la trahison et à l'infamie.

Ce drame d'un homme tiraillé entre sa force d'âme et sa faiblesse de cœur est de tous les temps. Si le Colonel Chabert avait été tué à Eylau, il serait devenu un héros parmi d'autres. Ressuscité et misérable, tel que le génie de Balzac le montre, il entre dans l'immortalité.

De (auteur) : Honoré de Balzac
Préface de : Marc-Henri Arfeux

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Expérience de lecture

Avis Babelio

jcqsplltr

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Les difficultés de la vie d'un ressuscité. D'abord, on n'est pas cru. Et si on le devient, ce n'est pas la vénération assurée. Voilà un bon récit De Balzac. Ce thème de ressuscité a été repris par d'autres auteurs et je me demande s'il s'agit de légende ou de réalité. Voir : Georges Fleury, dans son ouvrage La guerre en Indochine, qui a raconté l'aventure de Fernand Cron qui ressemble étrangement à celle du colonel. Aussi ce thème de ressuscité débute le roman de Pierre Lemaitre, Au revoir là haut, gagnant du Goncourt.

kapacontrol

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

J’ai entamé Le Colonel Chabert un matin, sans en attendre grand-chose, presque distraitement. Et très vite, je me suis senti pris. Ce n’était pas un roman comme les autres. Il m’a suffi de quelques pages pour comprendre que j’allais marcher longtemps aux côtés de cet homme qu’on veut effacer. On croit lire l’histoire d’un revenant, mais c’est bien plus que cela. Balzac met en scène un homme qui revient d’entre les morts au sens strict, mais que personne n’attend plus. Ce qui m’a frappé, ce n’est pas tant le drame, ni même l’humiliation que subit Chabert, c’est la dignité avec laquelle il la traverse. Il ne réclame pas vengeance, il demande à exister. Il veut simplement être cru. Dans ce monde balzacien, tout a changé : les rangs, les statuts, les visages. La femme qu’il aimait est devenue comtesse, son nom a disparu des mémoires officielles. Il ne reste de lui qu’un corps usé, un visage de cire, une voix fatiguée, et pourtant une parole d’une noblesse rare. Ce n’est pas un héros, c’est un homme debout dans un monde qui préfère l’oublier. La justice, la mémoire, l’amour, le mensonge, tout s’entremêle dans ce récit que Balzac mène avec une retenue implacable. Il y a peu de pathos. Il y a surtout cette tension muette, cette pitié mêlée de honte que j’ai ressentie face à la solitude d’un homme trop vivant pour être mort, trop intègre pour mentir, trop seul pour convaincre. Ce livre, je ne l’ai pas refermé de sitôt. Il a laissé en moi une empreinte, comme une main posée sur l’épaule. Un rappel discret que le silence des vivants est parfois plus cruel que la mort.

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payetya

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Dans cette nouvelle de Balzac, j'ai trouvé une écriture puissante et affirmée. Balzac y fait une critique de la société en s'appuyant sur des thèmes forts. La justice, la reconnaissance, l'identité, la loyauté. Le personnage principal, le colonel Chabert devient un homme de trop, un oublié alors qu'il est un héros de guerre revenu des morts lors d'une grande bataille. Sa femme s'est remariée et la place est prise! Le colonel dérange. Sa mort était un acte juridique et historique, son retour est gênant. L'argent est au centre de l'intrigue. Son pouvoir destructeur et sa puissance au-dessus des sentiments. La comtesse représente cette cupidité. Elle est prête à tout pour garder son statut et sa richesse, même à nier l'existence de son premier mari. La déchéance du personnage principal résulte de son dégoût de cette triste réalité. Il préfère renoncer à la lutte et capitulé face à l'hypocrisie. Il préfère mourir socialement. J'ai trouvé cette satire intéressante. J'ai eu du mal à accrocher au style classique. J'ai trouvé le style hybride entre le théâtre et le roman. Un récit marqué par du pessimisme et le tragique.

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Agathocle

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

« Toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité ». Voilà une nouvelle assez pessimiste et cruelle. Balzac y décrit un homme désabusé par la nature humaine et il semble que l’homme lui même n’en pense pas moins semble-t-il !!! « Paris me fait horreur » dit-il car on dirait qu’il décrit une histoire dont il aurait aimé un dénouement différent !!!! Pas mal du tout!!!!

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266225267
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Honoré de Balzac

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2,99 € Numérique 71 pages