Le démon : Le livre de Hubert Selby
Jeune cadre new-yorkais à qui tout réussit, Harry White s'adonne au plaisir du rêve américain. En lui pourtant le démon sommeille. Il guette, incontrôlable et dévastateur, prêt à bondir et à déployer sa fièvre sexuelle pour imposer le chaos... Le vertige éblouissant d'un don Juan moderne, aux prises avec ses obsessions sur le seuil de l'enfer.
" Selby se place au premier rang des romanciers américains. [...] Comprendre ses œuvres, c'est comprendre la détresse de l'Amérique. "
New York Times
Traduit de l'anglais (États-Unis)
par Marc Gibot
De (auteur) : Hubert Selby
Expérience de lecture
Avis Babelio
ClajaB
• Il y a 2 semaines
Avec « Le Démon », Hubert Selby Jr. nous plonge au cœur d’une spirale intérieure. Harry White, jeune cadre new-yorkais promis à une brillante ascension, semble tout avoir pour réussir : intelligence, charme, parents aimants, avenir tracé. Mais derrière cette façade exemplaire se cache une faille abyssale : une addiction au sexe qui le consume, altère sa concentration et sa ponctualité au bureau. Totalement esclave de ses pulsions, il lui faut consommer toujours plus pour un effet identique. Pris entre ambition sociale et pulsions incontrôlables, Harry se débat dans une lutte sans issue, révélant une Amérique des années 70 où le vernis du succès masque mal les fractures intimes. « Le Démon » est un roman noir d’une intensité rare : tendu, dérangeant, presque suffocant, il explore jusqu’à l’excès les ravages de l’addiction et de l’obsession. Selby y confirme sa place parmi les grands romanciers américains, ceux qui savent sonder la part la plus sombre de l’âme humaine et révéler, à travers un destin individuel, la détresse d’une société tout entière. Car ce livre ne se limite pas à pointer les hypocrisies d’une Amérique puritaine, obsédée par l’argent et la réussite sociale. Il nous confronte à une question plus intime et universelle : jusqu’où sommes-nous capables d’aller quand nos propres démons réclament leur dû ? Un roman et un auteur incontournables de la littérature américaine.
Danlect
• Il y a 4 semaines
Je débattais un jour sur la réflexion d'un proche qui était la suivante " Si tu as vraiment aimé une chose la première fois, évite de le refaire car dans la répétition tu 'e seras que de plus en plus déçu, cherchant toujours la nouveauté qu'apporte le premier plaisir, sans succès finalement". Si je suis d'accord sur certains sujets, globalement le premier verre est toujours le plus agréable, "Le démon" va contredire cet exemple. Je l'avais déjà lu, il y a de cela trois ans. C'était une lecture assez intense, déroutante au vue de l'histoire et de ce plongeant quasiment sans fin.. mais j'avais beaucoup apprécié. Puis il se trouve que récemment, je m'étais mis en tête d'ouvrir à nouveau ce livre (alors que j'en ai énormément à découvrir..). Conclusion, je l'ai dévoré avec plus de plaisir que la première fois. L'histoire a été résumé, un jeune cadre américain à qui on promet un succès professionnel sans pareil, don Juan avec les femmes, chouchou fils à ses parents, fait face à une addiction. Celle de se taper des femmes... mariées. L'adrénaline, la difficulté, un "il-ne-sait-quoi" qui le pousse violemment à reproduire ces relations, peu importe où il se trouve, avec qui il se trouve. Un "démon" qui murmure sans cesse. Il pense trouver un réconfort dans un mariage, avec la charmante Linda, mais le démon n'est jamais très loin, au contraire il est même souvent très près.. Je n'en dirais plus pour ne pas gâcher votre découverte, mais il est réellement intéressant de suivre ce processus d'addiction qu'on peut transposer à plusieurs thèmes, dans lesquels on peut tous finalement reconnaître une part de nous mêmes.
Lapkast
• Il y a 2 mois
Jeune cadre new-yorkais qui approche de la trentaine, Harry White est le fils parfait pour ses parents, chez qui il vit toujours. Ses collègues de travail l'apprécie, et les femmes encore plus. Séducteur invétéré, il passe quasiment toutes ses pauses de midi à draguer et à baiser, si possible des femmes mariées. Très vite pourtant, quelque chose semble ne pas tourner rond : en pleine pause et en galante compagnie, il semble parfois oublier totalement la notion du temps, devoir retourner travailler avec plusieurs heures de retard en ayant totalement oublié ce qu'il vient de se passer entre-temps. Comme si quelque chose en lui prenait le contrôle. De plus en plus fréquemment, le poussant à aller toujours plus loin. Il parvient même à ressentir les signes avant-coureurs de ces dérapages, quelque chose à l'intérieur de lui qui devient de plus en plus intense, violent, qui lui tord et lui déchiquète les tripes jusqu'à l'insupportable. Mais, bientôt, l'adultère et les liaisons de plus en plus dangereuses ne lui suffiront plus à apaiser ce démon qui le ronge de l'intérieur... « Ses amis l'appelaient Harry. Mais Harry n'enculait pas n'importe qui. Uniquement des femmes... des femmes mariées. » La crudité de cet incipit peut prêter à sourire. Mais pas le reste du texte. Ecrit à la 1ère personne, Selby Jr embarque de force le lecteur dans l'esprit de Harry et le force à le suivre dans ce qui se révèlera être un engrenage infernal et un véritable calvaire. L'écriture est brillante, tranchante, crue - sans être vulgaire - et parvient à faire ressentir ses émotions, ses souffrances, son désespoir jusqu'à l'inéluctable issue. Bien que n'ayant pas encore lu d'autres textes de Selby Jr, je comprends aisément que nombre d'entre eux soient devenus cultes - notamment Requiem for a Dream (Retour à Brooklyn), adapté au cinéma. Il y a sans doute différentes façons d'interpréter Le Démon, mais j'y vois pour ma part la plus brillante et percutante illustration de l'addiction qu'il m'ait été donné de lire. Attention chef-d'oeuvre - malgré quelques lenteurs vers le milieu -, mais à lire avec précaution, si possible dans un moment où l'on est parfaitement bien dans sa peau. Car sinon, ce bouquin s'insinuera dans la moindre de vos éventuelles failles psychologiques et pourrait faire des dégâts. J'en ai moi-même fait l'amère expérience. Une sacrée claque dans la gueule, méchante et qui fait mal. Une lecture marquante et douloureuse, mais addictive. Le chaînon manquant entre L'assassin qui est en moi de Jim Thompson et American Psycho de Bret Easton Ellis. Et je n'exagère pas.
hanniballekteur
• Il y a 8 mois
La descente aux enfers la plus effroyable de l'histoire de la littérature moderne. Une plongée dans la caverne rétrécissante et oppressante qu'une irrépressible et lancinante pulsion crée autour du narrateur, un grignotage par cette bête qui est tapie en lui et ne le lâchera que lorsqu'elle aura accompli son oeuvre. D'un départ anodin, la glissade s'opère, l'audace franchit le seuil où elle se transforme en autre chose de plus noir, une volonté d'anéantissement qui s'exerce sur autrui puis sur lui-même. Hubert Selby a connu l'enfer der la drogue et de l'avachissement sans doute plus intensément encore que beaucoup d'autres, ce qui lui inspire les passages parmi les plus marquants de cette littérature de genre.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782264005786
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 360
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,30 € Poche 360 pages