Last Exit to Brooklyn : Le livre de Hubert Selby

Le top de nos lecteurs : Les coups de coeur de Pierre pour Collectif Polar Last exit to Brooklyn de Hubert Selby Jr, est-il utile de présenter cet excellent roman noir A travers un livre d'une rare violence, Selby nous communique sa compassion pour les laissés-pour-compte de la civilisation américaine. Dans ce livre, l'auteur dresse le portrait fulgurant et halluciné de marginaux new-yorkais et de victimes qui évoluent dans un monde fait de violence, de drogue et de sexe. Il leur rend hommage en plongeant au coeur de leur détresse et retranscrit, au plus près, la façon dont leur vie se déroule. H. Selby fait partie des grands écrivains américains de la deuxième moitié du XXe siècle et son approche de l'enfer lui a valu d'être souvent comparé à Céline. Ce roman est une sorte de descente aux enfers racontée dans une prose sténographique.

Un monument absolu... un chef d'oeuvre qui vous propulse dans le Brooklyn du début des années 50 et vous prend aux tripes par son style brut, cru et tout bonnement inimitable. Tout le long de cette oeuvre magistrale le lecteur se retrouve immergé dans l'ambiance et le quotidien, noir et morne de ces classes ouvrières paumées pour qui le pire semble le meilleur échappatoire. Il est impossible, en quelques lignes, de rendre hommage à une telle oeuvre... juste magistral!

Interesting book. Quite odd and pretty difficult, partly due to the style (one chapter was a single paragraph, with seemingly endless sentences) but also the subject matters, which can be gruesome or obscene.Beyond that there's lots of interesting things about the characters and the stories, and it's hard to gauge your feelings as you read, I felt myself swaying between pity and horror often. Altogether though it's good, but be prepared for it, it starts hard and doesn't really ease up.

J'adore ces auteurs qui détruisenta syntaxe pour réinventer leur propre langue. Les 6 récits représentent une course effrénée d'action et de sexe. Les phrases sont haletantes, les adjectifs urbains, vulgaires, puissants, hallucinés. Les personnages sont désespérants, on ressent une véritable unité, une cohérence avec des récits comme ceux de James Elroy, cette Amérique des années 60-70 où les amphétamines, l'alcool et le jazz, mélangés en un bouillon donnent le tournis face à cette vie sans horizon