Le Déversoir : Le livre de Arthur Teboul

En matière de poésie, j'ai beau aimer faire des découvertes, je dois bien avouer que j'ai une grosse préférence pour les poèmes qui s'inscrivent dans le courant romantique, qui me touche en plein cœur. Les poèmes d'Arthur Teboul, eux, s'il fallait les classifier, s'inscrivent davantage dans un courant surréaliste. Il écrit en effet dans son "déversoir" ce qu'il appelle des "poèmes minute", rédigés en flux de conscience, dans le sens où il écrit la première chose qui lui vient à l'esprit, même si l'ensemble n'a pas de sens. Je dois bien dire que c'est un exercice d'écriture hyper intéressant qui donne parfois des résultats surprenants, et qu'à la lecture, c'est plutôt divertissant. Il est également indéniable que la plume d'Arthur Teboul est fine est bien travaillée (j'ai d'ailleurs adoré son introduction et son rapport à la poésie). Pour autant, et c'est strictement personnel, ses poèmes ne sont pas parvenus à me toucher. J'aime en effet les poèmes qui me percutent, qui font écho en moi autant par le fond que par la forme. J'essayais beaucoup trop de trouver un sens à ce que je lisais, là où j'aurais très certainement dû lâcher prise et accepter que le poème n'avait pas de sens, et que c'était précisément ça qui faisait son intérêt. Ou bien je suis totalement passé à côté du message véhiculé par l'auteur, parce que nous n'avons tout simplement pas le même langage. Dans tous les cas, j'ai apprécié ma lecture sans toutefois l'adorer. Parmi les poèmes qui ont le plus retenu mon attention, on retrouve "Voie D", "Boulevard vide", "Si jamais vous trouvez ce poème quelque part", "Ressac", et "Building chante".

Après avoir lu l'adresse, son second recueil de poèmes spontanés qu'il a écrit en binôme avec et pour un public anonyme et volontaire, je chronique son premier recueil, où là aussi, l'auteur Arthur Teboul s'est lancé le défi, mais en solo, d'écrire de la poésie en courte prose de manière automatique, instinctive et presque innée. Cependant en faisant la synthèse des deux oeuvres qui restent des expériences et des challenges artistiques majeures, on voit que si le résultat littéraire, syntaxique et poétique reste magnifique, on peut s'interroger légitimement sur le fond de l'oeuvre déjantée et burlesque à plaisir, mais étonnement inégale, voir fade parfois, ainsi que sur une structure d'écriture dominée par la forme de la courte prose, qui peut-être par moment, ne rend pas service au poème et au poète de surcroît, en l'enfermant dans une inspiration qui se tarit et qui engendre des longueurs et des répétitions un peu lassante, ainsi qu'une prosodie monotone vers la fin du recueil. Néanmoins le défi que s'est lancé le chanteur du groupe célèbre "Feu Chatterton" demeure un jeu de fulgurance ubuesque où l'on ressent l'influence voulue ou non, de poètes friands de ce style abracadabrantesque, comme Alfred Jarry, Pierre Mac Orlan, Joris-Karl Huysmans, sans oublier les dadaïstes, les surréalistes ou Jack Kerouac. En lisant "le déversoir", le poète Teboul nous offre un moment très particulier et très original, où il ose revisiter la poésie française avec un franc succès et une audace sans tabou, qui montre un renouveau poétique salutaire avec l'apparition d'une génération de poètesses et de poètes de grande qualité.

Après avoir lu l'adresse, son second recueil de poèmes spontanés qu'il a écrit en binôme avec et pour un public anonyme et volontaire, je chronique son premier recueil, où là aussi, l'auteur Arthur Teboul s'est lancé le défi, mais en solo, d'écrire de la poésie en courte prose de manière automatique, instinctive et presque innée. Cependant en faisant la synthèse des deux oeuvres qui restent des expériences et des challenges artistiques majeures, on voit que si le résultat littéraire, syntaxique et poétique reste magnifique, on peut s'interroger légitimement sur le fond de l'oeuvre déjantée et burlesque à plaisir, mais étonnement inégale, voir fade parfois, ainsi que sur une structure d'écriture dominée par la forme de la courte prose, qui peut-être par moment, ne rend pas service au poème et au poète de surcroît, en l'enfermant dans une inspiration qui se tarit et qui engendre des longueurs et des répétitions un peu lassante, ainsi qu'une prosodie monotone vers la fin du recueil. Néanmoins le défi que s'est lancé le chanteur du groupe célèbre "Feu Chatterton" demeure un jeu de fulgurance ubuesque où l'on ressent l'influence voulue ou non, de poètes friands de ce style abracadabrantesque, comme Alfred Jarry, Pierre Mac Orlan, Joris-Karl Huysmans, sans oublier les dadaïstes, les surréalistes ou Jack Kerouac. En lisant "le déversoir", le poète Teboul nous offre un moment très particulier et très original, où il ose revisiter la poésie française avec un franc succès et une audace sans tabou, qui montre un renouveau poétique salutaire avec l'apparition d'une génération de poètesses et de poètes de grande qualité.

Qu’est-ce qui définit le poète ? L’acte de création à partir des mots ; l’écriture en somme, l’usage de la langue. Gustave Flaubert a son gueuloir, Arthur Teboul son déversoir de poèmes minutes, écrits à la va vite et spontanément, au fil de la pensée automatique et magique, qui font jaillir des images hilarantes ou mélancoliques, toujours décalées. Il rappelle que la poésie c’est d’abord un truc à soi, que l’on peut partager, sans paraître prétentieux ; d’ailleurs il écrit en prose sans se prendre au sérieux. La centaine de poèmes se lit soit d’un coup (mais prenez le temps de respirer), soit en picorant, en y revenant. Il y a une habile chasse aux œufs à faire, à un moment un poème est perdu et c’est fort embêtant… Son message ? Soyez poète vous même, déliez vos pensées, délassez-vous des mots, amusez votre cogito, transgressez. A lire à la suite « L’adresse - les rendez-vous du déversoir », le 2d recueil d’Arthur Teboul.