Le Jardin des anatomistes : Le livre de Noémie Adenis

Roman fort sympathique dans un contexte historique intéressant. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'il s'agit d'un thriller historique et surtout qu'on ne voit aucune "grande " figure historique. L'enquête est bien menée, la plume est belle et fluide. Je suis un peu déçue de l'identité du tueur mais j'ai beaucoup aimé la multitude de personnages surtout celui de Sébastien. C'est un jeune homme peureux,anxieux qui mène L'enquête contre son grès et ça change! Les petits cours de chirurgie sont aussi assez intéressant et surtout ne donnent pas envie de ce faire opérer #x1f605. L'atmosphère est bien écrite aussi dans ce Paris du 17 ème siècle. J'ai passée un bon moment avec ce livre.

Un bon petit moment de divertissement ! Avec une plume simple et fluide, l'auteur nous embarque dans un univers que j'adore : les Sciences au XVIIIe sicèle. Elle mélange avec jutesse faits historiques et petite enquête. Le ton naïf du roman colle bien à ce personnage angoissé de tout, et on apprécie découvrir Paris avec lui. Ce n'est pas parfait, beaucoup de personnages sont assez stéréotypés, des facilités dans l'enquête... mais c'est écrit sans prétention et on passe un agréable moment de lecture. Par contre, ce roman est la suite du premier livre de l'auteur, une histoire arrivée au siècle précédent. [masquer] Dans ce second opus, on nous spoile le premier sur le nom de l'assassin, mais il nous manque beaucoup d'informations : Pourquoi ce cahier est-il si important et que contient-il ? Pourquoi Sébastien s'y accroche comme si sa vie en dépendait ? Quel rôle joue ce livre dans cette enquête ? [/masquer] J'hésite donc à lire ce premier afin de savoir. Ou peut-être aurons-nous ces informations dans le troisième livre de l'Auteure ? Je lirai la suite avec plaisir.

Paris, 1673 En pleine controverse entre l'académie de médecine et les étudiants de chirurgie du Jardin du Roy qui y prennent des leçons d'anatomie et de dissection, notre héros malgré lui, Sébastien de Noilat, herboriste de Sologne, "monte" à Paris pour accomplir une noble mission. À peine arrivé, se retrouvant au mauvais endroit au mauvais moment, il se trouve impliqué dans une enquête criminelle, sous la coupe du commissaire au Chatelet, l'effrayant Parisot. "Les riverains peu commodes, les mendiants estropiés qui vous regardaient de travers, les voitures qui, à chaque coin de rue, manquaient de vous renverser, quand elles ne projetaient pas sur vous une boue infame et nauséabonde, les coupe-gorge, les réseaux de voyous qui s'organisaient pour vous détrousser, sans parler des déchets ; ces marécages immondes qui stagnaient sur la chaussée. Cette ville, à ses yeux, était un danger permanent. Qu'il regrettait de s'être aventuré jusque-là !" (page 17) Sébastien est clairement un antihéros, entraîné dans une aventure qui l'effraie mais qui progressivement développe en lui des qualités cachées et le besoin de vérité. L'affreux commissaire Parisot "que l'on disait incapable, négligent et vénal" (page 382) usant facilement de la question pour délier les langues, remarque, lui, ses facultés d'observation et d'analyse : "L'attitude de Parisot le déconcertait. Après lui avoir demandé son avis, voilà qu'il se mettait à suivre ses conseils." (page 277) J'ai bien apprécié ce roman pour son ambiance du Paris du XVIIème siècle, et en particulier du Jardin des Pantes que j'aime beaucoup, ses personnages attachants et son intrigue fort bien menée. Cette querelle entre les médecins adeptes des écrits des Anciens et les chirurgiens désireux de modernité est très bien rendue et passionnante. C'est un roman érudit, bien écrit et agréable à lire. Il y manque peut-être un peu de rythme pour que ce soit un vrai coup de coeur.

J’ai littéralement dévoré Le Jardin des anatomistes de Noémie Adenis. Ce polar historique m’a embarqué dès les premières pages, et je l’ai lu d’une traite, complètement absorbé. On y trouve tout ce que j’aime, une intrigue bien ficelée, des personnages attachants, et un décor historique fascinant. Le suspense ne faiblit jamais, même si l’autrice distille quelques indices avec subtilité. C’est finement mené, très bien écrit, et surtout… terriblement prenant. J'ai suivi Sébastien de Noilat, un jeune herboriste fraîchement arrivé à Paris. Il rêve de rencontrer Denis Dodart, grand botaniste du Jardin Royal, pour lui présenter les travaux oubliés de son aïeul sur la gangrène. Mais c’est une tout autre aventure qui l’attend, celle d’une série de meurtres atroces, inspirés des démonstrations chirurgicales de Pierre Dionis, célèbre chirurgien du roi. La reconstitution du Paris du XVIIe siècle est saisissante. L’ambiance des amphithéâtres d’anatomie, les corps disséqués devant des foules de curieux et d’étudiants, les débats sur la circulation du sang, les tensions, le mépris des médecins envers les chirurgiens… J'y étais ! L’atmosphère est dense, organique, presque palpable. J’ai ressenti la nausée de Sébastien face au sang, à la chair ouverte, aux instruments rudimentaires, tout comme sa fascination pour ce monde à la fois cruel et scientifique. L’enquête avance entre ruelles sales, cours de dissection et débats médicaux. Peu à peu, Sébastien se retrouvera embarqué dans une enquête qu’il n’a pas choisie, guidé par un commissaire énigmatique, obligé de délaisser ses ambitions botaniques. Le mélange entre fiction et faits historiques est d’une grande justesse : Dodart et Dionis ont réellement existé, et la guerre des savoirs entre savants et chirurgiens a bien eu lieu. C’est à la fois instructif, dérangeant… et passionnant. Bref, c’est un roman intelligent, prenant et très bien écrit, Noémie Adenis a clairement fait un travail de recherche colossal, sans jamais plomber le récit. Si vous aimez les polars, et l’histoire, je vous le recommande chaudement… Par contre une évidence s’impose, une nouvelle autrice vient d’entrer dans mon paysage littéraire !