Le livre des choses perdues : Le livre de John Connolly

Une sorte de conte initiatique, à la fois sombre et poétique, dont l'univers pourrait se définir comme un mélange entre Alice aux pays des merveilles et Le monde de Narnia. Chaque chapitres correspond plus ou moins à une étape de l'aventure du héros et à sa rencontre avec une créature ou un personnages de conte, des contes bien plus sombre et déformés que ceux que l'ont connaît. J'ai adoré cette lecture, très addictive je n'ai pas pu m'en détacher une seule seconde. C'est d'une infinie poésie, d'une morale triste mais douce en même temps... incroyable.

Ce roman fait partie de mes livres préférés, et je le relis régulièrement. Si je suis une grande adepte des contes réinventés, ce que j’aime particulièrement c’est lorsque ces derniers inspirent des univers effrayants. Ici, l’auteur nous plonge dans un monde parallèle, dans lequel nous retrouvons les personnages issus des contes de notre enfance, transformés, terrifiants. Je suis tombée amoureuse de ce livre dès ma première lecture.  L’histoire est aussi sombre qu’elle est envoûtante, l’ambiance qui la baigne est lugubre, oppressante et magique tout à la fois. Chaque personnage semble auréolé d’une brume mystérieuse qui nous happe complètement, et le récit remarquablement bien écrit ne nous laisse guère le temps de nous ennuyer. On se prend aisément d’affection pour David, dont le parcours initiatique est captivant, et les symboliques disséminées à travers le roman sont toutes superbes. Cette fable onirique m’a transportée, et elle me transporte chaque fois que je m’y replonge. Ce livre n’est à mon sens pas assez connu, et je vous le recommande chaudement. 

e n'avais jamais entendu parler de ce roman, jusqu’à ce que quelqu’un, quelque part, le mentionne comme l'une des sources d'inspiration du film « Le garçon et le héron » de Miyazaki ; ma lecture semble le confirmer. Les thèmes de l'effet de la perte d'un parent pour un enfant, de la mort, de l'au-delà, du voyage en enfer, du passage à l'âge adulte et de l'acceptation et de la vie telle qu'elle est y sont, la guerre. Attention : l'histoire est REMPLIE d'événements cruellement crus, par exemple : la dévoration d’une mère donnant naissance par sa progéniture... Je ne mettrais pas ce livre entre les mains de la plupart des enfants. Paradoxalement, le récit m’a souvent évoqué le Narnia de CS Lewis, et ce jusqu'à la dernière phrase ; j’y ai trouvé des allégories, mais aussi une nostalgie très émouvante. L’auteur réinterprète également des contes de fées traditionnels, avec un humour noir éclairant (humour?). La construction de l'histoire la rend intéressante à relire/réécouter – en la contemplant d'un point de vue plus informé, et je la lirai encore.

Dans l'absolu, ce livre jeunesse n'a rien de bien original. On suit un jeune garçon qui se retrouve propulsé dans un autre monde et va devoir en affronter les dangers pour espérer rentrer chez lui. Beaucoup d'éléments mont rappelé un autre livre jeunesse dont je suis fan, "L'histoire sans fin". On retrouve le thème du deuil, le voyage initiatique qui aide l'enfant à mûrir et à affronter la vie. Pour autant, j'ai adoré la plume de l'auteur, le personnage de David mais aussi l'ensemble des personnages, qu'ils soient bons ou mauvais. La profondeur de l'histoire et des personnages rendent l'histoire addictive et passionnante pour petits et grands. L'auteur offre une très jolie fin à son récit et à David. J'ai été émue.