Le prince : Le livre de Machiavel

Poche

Perrin

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'La' nouvelle traduction de l'un des ouvrages fondateurs des sciences politiques, présentée et annotée par l'un des meilleurs spécialistes de la littérature de la Renaissance.

A l'origine de la légende du " machiavélisme ", cet ouvrage célèbre est en réalité destiné à fournir au " Prince " qui viendra gouverner l'Italie les recettes qui lui permettront de sauver le pays, ravagé en tous sens pour n'avoir pas su s'opposer aux armées étrangères. Machiavel appelle donc à une refondation politique, autour d'un Prince nouveau, à qui il faut proposer des modèles. Ce souci de l'efficacité vaudra une réputation sulfureuse à ce qui est sans doute le premier véritable manuel de sciences politiques. Jean-Yves Boriaud, par cette nouvelle traduction, lui rend son exceptionnelle modernité.

Théoricien du politique, de l'histoire et de la guerre, Nicolas Machiavel est l'un des pères fondateurs des sciences politiques. Son Art de la guerre est également disponible en tempus, dans une nouvelle traduction (2011).

Traduit, présenté et annoté par Jean-Yves Boriaud

De (auteur) : Machiavel
Traduit par : Jean-Yves Boriaud

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Ngc

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Grandement surpris (de façon positive) par l'apport philosophique et l'intérêt qu'a suscité en moi Léviathan de Hobbes, j'ai moins été séduit par Le Prince de Machiavel. Peut-être qu'à de rares exceptions près ma vision de l’œuvre de l'auteur italien s'est arrêtée aux contours purement politiques d'un traité à l'usage d'un prince destiné à sauver l'Italie ; que je n'y ai pas vu et surtout compris ce que l'on pouvait en retirer d'autre, notamment dans une approche philosophique. Peut-être aussi que le contexte historique italien m'a un peu échappé, mal introduit par une préface trop axée sur l'accueil réservé au livre au fil des siècles et par l'auteur lui-même. Je grossis un peu malhonnêtement les défauts qui pourraient donner du crédit à ma critique et peut-être que je n'ai tout simplement pas accroché au style et à la plume de Machiavel, aride et avare en phrases aptes à imprégner mon subconscient. Il ne faut toutefois pas noircir le trait et je dois avouer qu'en quelques occasions, le politicien s'est transformé en philosophe pessimiste mais réaliste comme le dit Hypérion dans sa critique, même si j'aurais aimé en avoir un peu plus dans ce domaine. Dans Le Prince, Machiavel donne sa méthode pour conserver le pouvoir, asseoir son emprise sur le peuple (sans que ce terme recouvre ici une connotation négative) et ainsi remettre en ordre ou maintenir en ordre un pays possiblement divisé. Cela passe par les domaines du militaires, de la justice ou de la politique extérieure et c'est très instructif et condensé. Je relirai sans doute ce livre avec peut-être quelques bases en plus et quelques à priori trop positifs en moins. Pour peut-être mieux me l'accaparer, qui sait ?

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MertellD

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Le nom de Machiavel résonne comme une menace, un synonyme de duplicité et de manipulation. Pourtant, ceux qui l’accusent de cynisme n’ont sans doute jamais ouvert Le Prince. Car ce petit traité, écrit en 1513, n’est pas seulement un manuel de stratégie pour les puissants : il est aussi, paradoxalement, une arme offerte aux opprimés. Machiavel, en observateur impitoyable, décortique les rouages du pouvoir : comment il s’acquiert, comment il se maintient, comment il se perd. Rien n’est caché, tout est dit avec une franchise presque scandaleuse. Le prince doit parfois être cruel, jouer de la peur, manipuler les symboles pour garder son trône. Mais en livrant ces secrets, Machiavel commet un geste subversif : il dévoile ce que les dominants voudraient tenir dans l’ombre. Ainsi, lire Le Prince, ce n’est pas seulement apprendre comment régner, c’est comprendre comment on nous gouverne. Derrière chaque discours sur la vertu, il y a la peur d’être renversé ; derrière chaque geste de clémence, une stratégie calculée. Ce savoir, une fois partagé, devient un outil de résistance. Car connaître les armes de l’ennemi, c’est déjà pouvoir les retourner contre lui. Dans l’Italie déchirée de la Renaissance, Machiavel rêvait d’un État fort et stable. Mais cinq siècles plus tard, ce qu’on retient surtout, c’est que son réalisme brutal ne sert pas uniquement les princes : il éclaire aussi les peuples. En arrachant le masque des puissants, il nous apprend que le pouvoir n’est jamais un mystère sacré, mais un mécanisme humain, faillible, que l’on peut démonter. Le Prince devient alors un texte paradoxalement libérateur : un manuel de domination qui, entre les lignes, offre aux faibles les clés d’une lutte contre leurs oppresseurs. Un petit livre, immense par sa portée.

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robpisot

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

L'intérêt du Prince, c'est à la fois sa valeur historique, considérant qu'il a révolutionné la science politique, voire qu'il a fondé la science politique moderne, et sa valeur philosophique contemporaine. C'est simple, en 500 ans, le Prince demeure une référence de philosophie politique qui permet une analyse pertinente de la politique intérieure et extérieure des États et des comportements des gouvernants. La force de Machiavel ce n'est pas tant sa formidable lucidité stratégique chirurgicale, qu'il faut tout de même saluer, que la pérennité de la pertinence de son analyse.

MartinEden87

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Lorsqu’il tombe en disgrâce à Florence à la cour des Médicis, Nicolas Machiavel (1468-1527) cherche un moyen de regagner leurs faveurs. À cet effet il rédige en 1513 « Le Prince » à l’intention de Laurent II de Médicis. Un court traité politique en guise de lettre de motivation afin de donner quelques conseils pour conquérir et conserver le pouvoir. Si l’on réduit bien trop souvent Machiavel à l’adjectif infamant qui s’est créé sur son nom, le lecteur sera surpris de découvrir au fil des pages de ce court recueil, un esprit avant tout pragmatique. Parce qu’il voit l’exercice du pouvoir dans toute sa crudité – et refusant le moralisme qui a mené les républiques italiennes à se faire la guerre au bénéfice des puissances étrangères –, la postérité en a fait à tort un archétype du manipulateur politique. Les concepts qu’il aborde sont d’une grande modernité : s’appuyer sur l’armée plutôt que des mercenaires qui trahiront dès l’instant qu’ils trouveront une meilleure offre. Savoir s’il vaut mieux être aimé ou craint de ses sujets. On n’est pas dans la théorie abstraite mais dans de la science politique empirique : la somme d’années d’expériences de l’observation des jeux de pouvoir. Et un texte précurseur avec cette exhortation en fin de recueil de délivrer l’Italie des barbares. Il prône une unification de l’Italie qui le place à l’avant-garde des penseurs de l’État-nation. Toutefois s’il faut reconnaître un défaut au recueil, c’est qu’il nécessite une bonne compréhension du fonctionnement des républiques italiennes et de son historique. Pour le machiavélisme on repassera… ce qu’il nous offre ce n’est pas un bréviaire de l’intrigue. Mais une analyse saisissante et empirique des mécaniques du pouvoir.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782262037772
  • Collection ou Série
    Tempus
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    216
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

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7,50 € Poche 216 pages