Le Procès : Le livre de Franz Kafka

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Publié en 1925, un an après la mort de Kafka, Le Procès (Der Prozess) n'a rien perdu de sa modernité. Son éditeur et ami, Max Brod, choisit de le présenter comme un roman, dont l'ordre des chapitres – certains inaboutis – tiendra lieu désormais de version canonique.Une narration aux confins de l'absurde et une construction insolite rendent pourtant Le Procès rebelle à toute nomenclature. Quant au style si particulier de Kafka, jouant des doubles sens, du rythme et de la ponctuation, il justifie que, depuis la première traduction française par Alexandre Vialatte (1933), peu se soient risqués à reproduire l'exercice.En retournant aux sources, Stefan Kaempfer propose au lecteur francophone une approche nouvelle du manuscrit de Kafka, chef-d'œuvre de la littérature moderne. Le cauchemar de Joseph K., se réveillant un matin accusé d'un forfait qu'il ignore, n'en semble que plus réel – et que plus actuel.

De (auteur) : Franz Kafka
Traduit par : Stefan Kaempfer

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Ngc

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Roman alambiqué, abscons, à l'intrigue dont le but n'est même pas connu du personnage principal lui même (comme une représentation du lecteur un peu perdu ?), Le Procès caractérise bien l'adjectif "kafkaïen" dont on usera allégrement pour parler d'une situation absurde, qui ne mène nulle part et où la bizarrerie devient la norme. De ce fait il est difficile d'interpréter le sens de l'intrigue, de dénicher la volonté réelle de l'auteur. Ainsi les théories et les thèses autour du sujet sont variées : dénonciation d'un système politique et policier accusant à tout va les gens pour maintenir sous contrôle une population potentiellement dangereuse pour les hommes de pouvoir ; pastiche d'une bureaucratie lourde, lente et aux procédés ridicules ; conflit religieux (la thèse la plus originale et peut-être la moins crédible ?) à travers l'évocation de multiples symboles et personnages (les voisins du début à leur fenêtre, l'empoignement en signe de croix lors de l'arrestation finale de Joseph K., le personnage du prêtre bien entendu...)... Mais l'on serait tenté (en toute modestie) d'ajouter une toute autre explication à l'étrangeté du roman de Kafka : le conflit moral. Au lieu d'y voir un procès réel et effectif, on peut-être tenté de voir en Joseph K. un homme torturé moralement, en prise à un conflit d'ordre intérieur, moral, une crise de conscience qui perturbe son travail et qui inquiète ses proches (son oncle). Bien sûr il est difficile de répondre à toutes les questions que soulève une telle hypothèse. Il faut dire que l'on a aucune idée de la cause de ce conflit ; Joseph K. se dit innocent ce qui nous amène à pencher pour une faute morale et non réelle, non enclin à poursuite judiciaire. De même il est compliqué de défaire les situations qui ont réellement lieu dans la vie de Joseph de celles qui ont cours dans ses pensées. Mais en lisant le roman avec cette idée dans la tête, on ne peut s'empêcher de trouver des indices rendant cette piste crédible. Ainsi les agents chargés de l'arrêter (ou de lui signifier sa mise en procès) seraient la représentation de sa culpabilité, les bureaux de greffes sont situés dans des greniers (donc au sommet d'immeubles... comme le cerveau est en haut du corps humain) ; sans compter les lieux qui paraissent familiers au "héros", si il les avait vu de ses yeux puis se les représentait dans ses rêves, les personnages disparaissant soudainement comme l'italien devant le retrouver à la cathédrale... Tout cet ensemble forme une toile d'éléments inextricables représentant le débat ayant sein dans la conscience même de Joseph. Quoiqu'il en soit toutes ces considérations prouvent bien l'émulsion provoquée par l'œuvre de Kafka, la passion qu'elle génère et ce malgré une opacité parfois rebutante. Il faut avouer que certains passages agacent par infécondité dont ils font preuve quant à l'intrigue, que Joseph peut énerver le lecteur qui lui reprochera de ne pas poser les bonnes questions. Mais on oublie bien vite cette frustration latente et l'on savoure les passages inoubliables avec l'avocat, mais surtout le chapitre dans la cathédrale, inoubliable, merveille de littérature, trésor de conversation suivie d'une légende qui amène moult questions (tiens ! comme le roman en lui-même... clin d'œil malicieux de l'auteur ?). On peut détester un moment Le Procès puis revenir quelques heures plus tard lire un nouveau chapitre qui nous bouleversera. Comme une illustration du pouvoir de l'écrit...

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aurreagueant

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je suis assez dubitative à la suite de cette lecture. Je ressens ce goût d'inachevé. Je trouve l'idée de cette justice qui n'en est justement pas une intrigante et intéressante. Mais la lecture est frustrante : il y a un florilège d'idées, elles sont évoquées une fois dans leur chapitre, parfois sans lien, et l'on y revient plus. Je pense par exemple à ce peintre, qui aurait pu trouver sa place dans la suite du récit, ou encore à mademoiselle Bürstner... Tout comme Joseph. K. nous n'en savons pas plus que lui sur cette «Loi» et je lui en voulais presque pour toutes ces fois ou son indifférence nous a occulté d'un peu plus de savoir sur elle. Peut être étais-ce l'effet escompté de l'absurde que Kafka souhaitait nous transmettre. Je ressens aussi un goût d’inachevé dans ma critique car j’ai l’impression de ne pas être réceptive aux multiples sens que moult ont pu lui donner.

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remyrth

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Les premiers chapitres sont brillants ! Tout y est : l'ambiance, les personnages, l'intrigue, les réflexions. Le début du livre a été une véritable révélation pour moi ! J'y ai adoré le style, l'absurde et l'angoisse qui ressortent de ce procès sans queue ni tête. Quelle merveilleuse illustration de la différence entre la justice et l'éthique, entre la loi et la conscience morale. La deuxième moitié de l'ouvrage traîne un peu en longueur et aurait pu être écourtée, notamment les chapitres « techniques » relatifs à la loi - absurde - et à l'emploi tout aussi flou de K., le personnage principal.

Taum_bienf

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Kafka c’est le philosophe qui mangeait tous seul à la cantine, c’est d’un vide et d’une absurdité que je comprend pas dutout.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782359052718
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

Franz Kafka

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