Le roman de Beyrouth : Le livre de Alexandre Najjar
Tout commence en 1858, place des Canons, à Beyrouth. Pris par le démon de la révolte, un tranquille fonctionnaire du Consulat de France, Roukoz, décide de pousser à la rébellion les paysans de son village natal maltraités par les féodaux... Et l'Histoire se met en branle : révolution, proclamation de la première République d'Orient... La libération du Liban est en marche !
Cette histoire aux multiples soubresauts, la mythique Beyrouth en fut le coeur écartelé. Alexandre Najjar nous la fait revivre à travers trois générations d'une famille libanaise. Histoire où la tragédie côtoie sans cesse le cocasse, magnifiée par la mémoire de Philippe, le vieux narrateur aveugle, dernier survivant des petits-fils de Roukoz, qui se souvient tout haut pour nous.
Combinant adroitement fiction et réalité, Alexandre Najjar accomplit le rêve de son héros Philippe : ressusciter Beyrouth, sa ville crucifiée, en donnant vie à ceux qui l'ont aimée.
De (auteur) : Alexandre Najjar
Expérience de lecture
Avis Babelio
sarahorchani
• Il y a 4 ans
Avec ce livre je reviens d'un long voyage historique du Liban. De la révolte paysanne menée par Tanios Chahine aux terribles persécutions des Ottomans. Quand il est dit que les Ottomans sont partis on est bien content tant l'horreur des pages qui racontent les pendaisons. De la deuxième guerre mondiale au Liban avec de Gaulle de l'indépendance de la présidence de Camille Chammoun , de la fusion entre deux journaux donnant naissance à l'Orient Le Jour. De la guerre civile de la guerre avec Israël de l'occupation syrienne. Du rôle important de Ghassan Tueni dans la presse libanaise. Du scandale qu'a fait Marcel Khalife avec la reprise d'un poème de Mahmoud Darwich car il y avait des phrases du Coran et pour certains c'était du blasphème... C est vrai que Beyrouth a une histoire romanesque. Détruite plusieurs fois reconstruite plusieurs fois. La lecture est très fluide. L'Histoire est mis en scène comme une aventure.
Achillevi
• Il y a 4 ans
Une œuvre structurée autour de trois pôles. La place des Canons, incarnation du Liban, dans toute sa diversité, sa beauté, ses contradictions et ses déchirures. Le quotidien l’Orient-Le Jour, où le personnage central, Monsieur Phillipe, exercera pendant 60 ans, son métier de journaliste. Une institution, qui même aux heures les plus dures de la guerre du Liban, continuera de paraître, car l’inanité des mots face à la violence des hommes n’est qu’apparente. Mener le combat pour la démocratie et contre la censure mérite d’être pugnace. Et puis, l’Amour, aussi bien dans ses difficultés à se réaliser dans la quête de l’âme soeur, proche et différente, qu’à lui rester fidèle et à se construire sur les fêlures inévitables qu’il devra surmonter. L’Amour qui donne à la vie son vrai sens, qui mérite les vrais combats et fait toute notre humanité qu’il transmet aux générations suivantes. Enfin, en fil rouge, la relation particulière qui unit la France et le Liban. Un très beau roman, qui donne au début le sentiment de n’être qu’une juxtaposition de courts chapitres cherchant à refléter le quotidien du Liban, sa douceur, sa beauté, ses traditions et la richesse de ses habitants fiers et hauts en couleur. Puis au fil des pages, tout se consolide, la trame s’étoffe et l’on ne lache plus le livre.
maevedefrance
• Il y a 4 ans
Nous suivons une famille à travers 3 générations, en particulier un jeune garçon qui au fil du temps deviendra journaliste et par la même occasion le narrateur de l'histoire. L'histoire n'est qu'un prétexte pour raconter l'Histoire en majuscule de ce petit pays qu'est le Liban. Le roman de Beyrouth puisque tout a commencé là, quand le Liban n'existait pas à proprement parlé ou plutôt se résumait au Mont-Liban. "Beyrouth, comme un sémaphore sur la rive est de la Méditerranée. Surplombée par des cimes laiteuses - "Liban vient de laban (lait caillé) - et des collines plantées de pins parasols et d'oliviers, Beyrouth, ville médiane entre mer et montagne, entre Orient et Occident (...)". Il est difficile voire impossible de résumer ce livre très dense mais très intéressant qui plaira à tous ceux qui sont férus d'Histoire. Si par moments je me suis perdue entre les lignes, je n'ai pourtant pas totalement décroché car on se laisse entraîner, poussé par un esprit de curiosité. J'ai appris beaucoup de choses (peut-être pas tout retenu non plus, c'est sûr !) mais je vais finir, au fil de mes lectures par connaître Beyrouth comme ma poche ! La Place des Canons dont j'ai croisé le nom dans d'autres livres n'a presque plus de secrets pour moi. Il est bien sûr question de la France, des relations entre les deux pays, mais aussi de la Syrie. Il est question de décolonisation et des voisins forts en gueule, exacerbant les extrêmismes de tous bords après la Seconde guerre mondiale. Le livre commence au milieu du XIXe siècle et se termine le 1er janvier 2001. L'Histoire n'a pas fini de s'écrire puisque, comme le remarque l'auteur à la fin de l'ouvrage, à peine publié, on assassinait Rafic Hariri. Que dire sur tout ce qui s'est passé ensuite ? Il est question des communautés : druzes, sunnites, chiites, maronites qui cohabitent, et de préjugés... Il est question de L'Orient et Le Jour, les deux quotidiens nationaux concurrents, chacun avec une conception opposée du journalisme, qui vont fusionner en L'Orient-Le Jour : "(...) Georges Naccache décida de ventre L'Orient que Le Jour avait réussi à détroné. Ghassan Tuéni s'en porta acquéreur, mettant ainsi un terme à la rivalité légendaire opposant les deux quotidiens. (...)" Alexandre Najjar achève de vous faire voyager en parsemant sa prose de mots en arabe. (C'était déjà la cas avec Le chant du ténor). Enrichissant est le mot qui convient pour ce livre.
Polardesglaces
• Il y a 4 ans
Le roman de Beyrouth, d’Alexandre Najjar est un livre sublime. On suit, à travers le récit d’une famille, l’histoire de la capitale libanaise, depuis le milieu du XIXème siècle, jusqu’à la période actuelle. Même si l’auteur met en garde le lecteur sur le fait que l’histoire est romancée, l’ouvrage est très proche du récit historique par certains personnages et les événements décrits. Alexandre Najjar mêle habilement la grande Histoire et la petite histoire personnelle des protagonistes, leurs jeux d’enfants, leurs études, leurs amours… Ce roman est un incontournable pour qui veut se plonger dans l’ambiance du Beyrouth d’autrefois, de son rayonnement, de ses communautés, de ses malheurs et de ses peines.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782259198493
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 384
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- Dimensions
- 227 x 142 mm
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20,50 € Grand format 384 pages