Le sanctuaire d'Emona - Tome 2 Les Disparus de la Cité-Mère : Le livre de Alexandra Koszelyk

J’ai terminé "Les disparus de la cité-mère" d’Alexandra Koszelyk. C’est le tome 2 d’un diptyque. Dès le départ, on est projeté dans une Ukraine dévastée par la guerre et j’ai trouvé ça puissant. Brutal aussi mais nécessaire. l'auteure ne tourne pas autour du pot : elle évoque la douleur, les pertes, le chaos et ça sonne juste. L’ambiance est lourde, pesante, presque suffocante par moments. Et pourtant au milieu de ce marasme il y a cette lumière, cette douceur, incarnée par l’amitié entre les deux héroïnes. Ce contraste fonctionne bien. Mais ensuite… on bascule. Littéralement. Quand elles atteignent cette fameuse cité-mère on entre dans un délire quasi mystique où le temps s’efface, la réalité se brouille et honnêtement j’ai eu du mal à suivre. Je comprends l’intention : nous emmener dans une sorte de fable écologique et spirituelle, un hommage à la nature, à la résilience, au lien invisible entre les êtres. Mais ça devient trop nébuleux, trop métaphorique. J’avais parfois l’impression de lire un rêve fiévreux sans trop savoir où l’autrice voulait m’emmener. Là où le premier tome gardait un équilibre entre poésie et tension narrative celui-ci penche vraiment du côté de l’abstrait. Par moments j’ai été touchée oui il y a des passages d’une beauté folle presque lyrique. Mais à d’autres, j’étais paumée. Je voulais revenir à l’intrigue, au concret, à la chair des personnages. Malgré tout je reconnais une chose : la plume de l'auteure est magnifique. Elle Chaque phrase est ciselée, soigneusement pensée. Il y a une vraie démarche artistique, un engagement profond pour la nature, la mémoire, la transmission. On sent qu’elle ne fait pas juste du divertissement. Elle raconte quelque chose d’intime, d’universel. Si tu aimes les récits oniriques, engagés, pleins de symboles et de sens cachés, tu vas adorer cette duologie.

Une liberté créative servie par une écriture d’une somptueuse poésie. Le binôme formé par les deux volumes entre dans une résonance troublante avec le binôme des deux héroïnes. Un diptyque aux multiples facettes, qu’on n’a pas fini d’explorer. Bravo, même en tant qu’adulte je me suis régalé.

Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité > Quelle est la dernière duologie que vous ayez lue? Bon clairement celle-ci se dévore, j'ai lu les deux tomes sur le weekend. Avec avidité et curiosité, j'avais besoin de savoir ce qui allait arriver c'était plus fort que moi. Séléné et Irina, deux filles que tout oppose se retrouvent à devoir coopérer face à leurs découvertes sur l'envers du monde, ce qu'il cache de plus beau et qui les concerne peut-être plus que ce qu'elles peuvent penser. Une histoire d'amitié, de famille, de magie et d'histoire. Un tout qui fait frémir, rire et réfléchir avec des personnages agréables à découvrir encore et encore au fil des pages. Rien n’est laissé au hasard et chaque détail compte. Si c'est une lecture addictive il faut tout de même souligner quelques points qui m'ont chagrinée. Dans le premier tome les chapitres sont très courts parfois trop pour gagner en profondeur. Alors que dans le second tome c'est le contraire, les chapitres sont à rallonge. C'est très perturbant d'une part et ça donne un côté très inégal à l'oeuvre. J'ai aussi été plutôt déstabilisée par le fait que dans le premier tome '' on part dans tous les sens ''. C'est très intéressant, très riche, mais aussi parfois assez confus surtout dans le premier tome. Pour autant je n'ai pas eu envie de lâcher la saga parce que l'autrice sait nous accrocher avec cette pointe de magie qui est constante, des récits magnifiques et historiques à souhait. Des passages d'une efficacité redoutable qui relèvent le tout avec assurance. En bref, j'ai bien apprécié ce diptyque. Dont le second tome rehausse totalement la saveur. Avez-vous lu le premier tome ? Êtes-vous tentés ? Quand les dieux veulent nous torturer, ils exaucent nos prières >