L'ECLUSE N1 : Le livre de Georges Simenon
Après une soirée trop arrosée, le vieux Gassin, en regagnant son bateau, tombe à l'eau et est aussitôt agrippé par un deuxième homme en passe de se noyer. Ce dernier n'est autre que Ducrau, le patron de Gassin. On les repêche et on s'aperçoit que Ducrau a reçu un coup de couteau dans le dos avant de se retrouver dans le canal. On parvient à le sauver et il demande l'intervention de la police, ce qui déclenche l'enquête de Maigret...
Adapté pour la télévision en 1970, par Claude Barma, avec Jean Richard (Commissaire Maigret) et en 1994, sous le titre Maigret et l'écluse n°1 dans une réalisation d'Olivier Schatzky, avec Bruno Cremer (Commissaire Maigret), Jean Yanne (Emile Ducrau).
Retrouvez Simenon au Livre de Poche et dans les anthologies publiées chez Omnibus, une collection des Presses de la Cité.
De (auteur) : Georges Simenon
Expérience de lecture
Avis Babelio
CarolineCF
• Il y a 1 an
Un modèle de Maigret. Un cercle, un milieu, des personnages pris au piège de leur destin : les écluses à Charenton, les années 30, les mariniers, le bruit des concasseurs, le hèlement d'une péniche à l'autre, Et au centre, une madone qui nourrit son enfant. Des querelles d'hommes et même l'affrontement d'hommes pour cette femme-enfant, blonde, diaphane et naïve dans ce milieu viril, bruyant, d'alcool et de violence. Maigret prépare sa retraite, c'est mercredi, il lui reste une semaine et Mme Maigret lui fait acheter des cordes à rideaux, de celles qui servent à se pendre... on ne sait s'il s'en est acquitté, pour cette maison des bords de Loire, si calme, qui l'attend maintenant que l'appartement du boulevard Richard Lenoir est vide. Mais il est préoccupé... Qui a poignardé le puissant Ducrau, le laissant pour mort, dans le canal ? Sauvé par hasard par son vieil ami, Gassin tombé lui-aussi dans l'eau froide, complètement saoul... Alors, oui, les femmes ne sont pas à la fête dans ces années là, les bonnes - on ne dit pas helpers encore ni aides ménagères- se font trousser/ violer à la cave par le patron, les épouses sont méprisées et les fils, s'ils ne sont pas à l'image du père tout puissant, ne sont pas vraiment des hommes... Mais quelle écriture ! Limpide, sensible, poétique. Jamais un mot de trop. Les points d'exclamation ont disparu. les premiers romans en étaient truffés, à la fin des dialogues... Ouf, c'est tellement mieux. Je ne me lasse pas à chaque roman, de découvrir un nouveau milieu, ses gens, sa géographie, son atmosphère- sacrée gueule d'atmosphère- et Maigret qui s'y plonge, sa pipe et son manteau de laine, droit, empathique et humain.
Laveze
• Il y a 1 an
Maigret, L’ecluse numéro 1 de Georges Simenon Du côté de Charenton, le vieux Gassin, bien imbibé, rejoint sa péniche, glisse sur la planche et tombe à l’eau. On lui vient en aide et au moment de le remonter il y a un autre corps qui apparaît, Émile Ducrau, Mimile, tout le monde le connaît. Il a pris un coup de couteau, il saigne mais refuse de répondre aux flics qu’on a appelés et veut rentrer chez lui. Deux jours plus tard Maigret débarque chez Ducrau enquêter, l’homme a promis 20000 francs à qui découvrirait son agresseur. Il vit près de l’ecluse et possède de nombreux bateaux, il vit avec sa femme sa fille son fils et une servante. L’homme est riche et vient de la base, il a commencé à la »chaudière » sur une péniche, il en est fier. Le seul qui le tutoie encore c’est Gassin qui vit sur la Toison d’or avec sa fille, jolie. Ducrau est un homme dur qui soupçonne tout le monde, même sa famille. Deux morts se succèdent, deux pendus, Maigret s’installe, observe, fait suivre les suspects, interroge sur de vieilles histoires d’amour, d’enfants. Il fume sa pipe, discute dans les bars, écoute les poivrots, la solution va venir, évidemment… Un Maigret classique, à quelques jours de la retraite. La belle écriture de Simenon qui n’a pas son pareil pour nous immerger dans une ambiance, en l’occurrence celle des mariniers de Charenton et de coin si particulier de Paris, d’une époque désormais révolue.
LectureChronique
• Il y a 1 an
Bonjour, Voici un polar pioché dans les classiques que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "L'écluse n°1" de Gorges Simenon. Une enquête parmi d'autres du commissaire Maigret. C'est la première fois que je me retrouve confrontée à ce genre de situation : je ne connais pas l'éditeur, ce n'est marqué nulle part dans le livre. Après une soirée trop arrosée, le vieux Gassin tombe à l'eau en voulant rejoindre sa péniche. Il se fait attraper par un homme qui se noie. Après avoir découvert que c'était Ducrau qui s'était pris un coup de couteau dans le dos, ce dernier demande l'intervention de la police. Le commissaire Maigret est dépêché sur place pour enquêter. J'ai lu ce livre parce qu'il trainait depuis un bon bout de temps dans ma bibliothèque, héritage du paternel qui en lisait toute une floppée. Mes souvenirs de Maigret remontent surtout à la série télé de l'époque que je trouvais soporifique. Mais je me suis dit qu'avant de mettre ce petit roman en boite à livre, je me devais quand même de le lire, ne serait-ce que pour honorer la mémoire de mon vieux père disparu qui, lui, adorait ce genre de roman de gare. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un petit polar qui se tient, avec du suspense, une enquête qui prend corps, des personnages avec leur secrets entourés de mystères à résoudre. Tout cela dans le microcosme de l'écluse n°1, à quai le long de la Seine, de ses deux bistrots qui se font face, des péniches qui logent des mariniers et leur famille. Le personnage de Ducrau est détestable, il est suffisant avec sa propre famille, agressif, cynique. Maigret doit composer avec cet énergumène, mais réussira à le dompter sans mal. Il saura également maitriser la situation alambiquée entre femme, maitresse et bonne à tout faire. Le raisonnement de Maigret est souvent sensé, il déroute souvent ces adversaires quand il tombe juste dans ses propos divinatoires. Maigret ne lâche pas l'affaire quand il est sur une piste qu'il flaire. On apprend dans cet opus que Maigret va partir à la retraite, sa femme a déjà suivi avec les meubles dans sa nouvelle maison, près de Tours. Maigret est quand même un taiseux, mais le peu qu'il dit ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. On observe avec lui, on analyse, on en déduit tout autant que lui. Simenon a cette façon d'écrire qui transporte le lecteur en à peine quelques phrases savamment travaillées. Sans être sanglant ni tomber dans la pathologie scabreuse, Simenon arrive à faire avouer le coupable de son crime avec tact et diplomatie. Un très bon petit polar qui ne paye pas de mine mais avec lequel j'ai passé un agréable moment de lecture. C'était bien sympathique !
Lelivreennous
• Il y a 2 ans
C’est à la réception du numéro 191 de La Croix L’Hebdo, dont je remercie Babelio et le magazine pour l’envoi, que j’ai eu envie de me replonger dans la lecture d’un Maigret. Avec George Simenon, nous abordons la France du siècle précédent. Dans l’écluse n°1, nous naviguons dans le Paris des halles, ce marché vivant en plein cœur de la capitale, en passant par l’île Saint-Louis « toute baignée de paix provinciale » (p 63), jusqu’à la gaité des guinguettes de Nogent. Avec un homme qui ne parle pas beaucoup, qui n’explique pas grand-chose, mais qui sait observer, nous pénétrons dans l’atmosphère des mariniers, des éclusiers et de la Seine encore très naviguée à cette époque pour les transports en tous genres. La brume est palpable comme l'obscurité des âmes. lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/08/16/simenon/
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782258097254
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Adobe DRM
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