Les cerfs-volants de Kaboul : Le livre de Khaled Hosseini

Comme toujours, Khaled Hosseini a ce don pour nous faire savourer pleinement ses histoires. Il arrive à nous transmettre de telles émotions et si facilement que cela en devient presque déconcertant. Je n’ai absolument aucune critique à faire sur ce livre qui raconte l’histoire d’Amir, jeune afghan privilégié et heureux « propriétaire » d’un jeune Hazara comme serviteur. Amir, ne nous le cachons pas, est un jeune garçon faible, égoïste, cruel à certains égards mais qui ne désire qu’une seule chose : l’amour de son père. C’est cette quête continue, sans limites à la recherche d’amour paternel qui va le pousser à commettre l’irréparable. À la fois envahi par les regrets mais également soulagé, Amir va connaître une vie que peu d’afghans ont eu la chance de vivre en fuyant aux Etats-Unis. Il va tant bien que mal essayer de tourner la page mais rien n’y fait, ce souvenir dans cette ruelle sombre un après midi d’hiver ne cesse de le hanter. Mais un jour, un homme lui offre la seule et unique chance de se faire pardonner. S’ensuit alors un long périple très émouvant au péril de sa vie et des siens pour sauver une partie de lui. Combien de fois n’ai-je pas eu les larmes aux yeux en lisant cette histoire ? Bien que l’histoire soit si parfaitement racontée, il y a un côté de moi qui reste insatisfait. L’histoire est magnifique mais l’image que l’auteur nous donne de l’Afghanistan et de son merveilleux peuple est si clichée, si réductrice, si humiliante. Cela m’attriste car ce livre a été lu par des millions de personnes dont la majorité ne connaissent pas l’Afghanistan ni les Afghans et finissent ce livre en ayant une image si erronée du peuple Afghan. C’est ce seul point négatif que je n’apprécie pas chez ces auteurs occidentalisés qui ont tendance à critiquer, rabaisser leur propre culture, leurs origines dans l’unique but de plaire aux lecteurs occidentaux. Ils ne transmettent pas la réelle image de ces pays qui nous paraissent si éloignés avec des cultures si différentes mais où pourtant vivent des hommes et des femmes si respectables. J’aurais tellement plus apprécié ce livre s’il n’y avait pas ce manque de respect à l’égard de ce si joli pays. Malgré tout, je ne peux m’empêcher d’y mettre 4 étoiles car l’histoire m’a bouleversée.

La triste destinée d'un pays et une vie pleine de remords 16/20 Ce roman retrace la vie depuis les années 1970 jusqu'aux années 2000 du jeune Amir, 12 ans en 1975, fils d'un commerçant aisé et apprécié dans Kaboul. Il a à cette époque pour meilleur ami Hassan, le fils de leur serviteur issu de la minorité Hazara. Un lien très fort uni aussi bien les deux pères que les deux enfants qui, privés de leurs mamans, dont l'une est morte et l'autre est partie, ont eu la même nourrice et sont donc frères de lait. Bien n'étant pas du même rang, les deux amis sont inséparables et unis par une même passion pour les concours de cerf-volants mais leur amitié va se retrouver brisée le jour où Amir, transi de peur, ne réagira pas à l'horrible attaque subie par Hassan. Ce même ami qui, très dévoué, n'a jamais hésité à se mettre en danger pour le sortir de mauvaises passes. C'est empli de remords et de honte qu'Amir perd la trace de Hassan lorsque que le père de celui-ci quitte le service du père d'Amir. Nous suivont ensuite la vie d'Amir dans un pays en proie à de graves crises politiques et coups d'Etat amenant le royaume à devenir une république puis à être dirigé par les communistes sous le contrôle de l'Union Soviétique forçant l'enfant et son père à quitter l'Afganistan pour les Etats-Unis. C'est en 2001, après plusieurs années d'exil qu'Amir reçoit le message d'un ami de longue date de son papa finalement décédé. Celui-ci lui explique qu'il a moyen de se racheter de sa "trahison" et d'alléger le gardeau qu'il traine depuis toujours en se rendant au pays qui, entre temps, est passé sous le contrôle des Talibans. Il y découvre un pays dévasté par 30 ans de guerre et apeuré par les milices talibanes qui n'a plus rien à voir avec le beau pays qu'il a connu. La rédemption ne sera pas chose facile. Un livre très bien écrit avec un joli mélange entre une histoire d'amitié pure entre deux enfants et les tourments qui peuvent découler d'une trahison. Le tout sur fond de conflits parfaitement dépeints. J'ai braucoup apprécié le travail fait par l'auteur pour décrire les sentiments du personnages principal tourturé par la jalousie, la honte, le remord, la peur, le courage, .... Un joli roman

J'ai apprécié cette lecture qui m'en as appris beaucoup sur un pays que l'on caricature tellement depuis des années. L'histoire était intéressante et le personnage principal plein de défauts ce qui l'a rendu quelque peu attachant. Difficile pour moi cependant d'outrepasser le sexisme de cette société et de cette culture, même une fois arrivés en Amérique. Qui plus est le livre s’accommode très bien du fait que les personnages féminins soient des accessoires dans l'arrière scène, même pas des personnages à part entière. C'est une histoire d'hommes, autour des hommes et probablement pour des hommes, je m'y suis toujours sentie un peu à l'écart, mise sur le côté. C'est ok. Ce n'est pas un livre qui m'est destiné, et le monde qu'il dépeint reste intéressant et enrichissant.

Mon avis est mitigé concernant ce roman. Compte tenu des nombreuses éloges, mes attentes étaient élevées. C'est l'histoire de regrets, de non-dits, de culpabilité et de rédemption. Dans la première partie de ce roman, on fait la rencontre d'Amir, fils de Baba, un riche Afghan; et d'Hassan, un Hazara, fils d'Ali, fidèle serviteur de la famille depuis toujours. Tous deux sont "frères de lait" : ayant perdus leur mère, ils ont été allaité par la même femme. On dit que le lien qui unit les frères de lait est indéfectible. Dans un Kaboul encore préservé, on suit les aventures de ses deux jeunes Afghans, entre rires, jeux et compétition de cerfs-volants. On est forcément frappé par la différence sociale, le poids de la culture, malgré le lien qui les unis. Le personnage d'Hassan est touchant, loyal, prêt à tous les sacrifices pour son "ami". Le fait qu'Hassan soit si pur et si dévoué rend le personnage d'Amir plutôt détestable. J'ai aimé découvrir l'Afghanistan de leur enfance, dans les années 70, avant l'arrivée des troupes russes, en apprendre davantage sur l'histoire de ce pays, découvrir et prendre conscience de l'horreur, du déclin et de l'ampleur des dégâts à l'heure d'aujourd'hui. En revanche, j'ai eu parfois du mal avec l'écriture du récit, trop descriptive, beaucoup de longueurs à mon goût. De plus, les parties concernant seulement Amir m'ont parues interminables, sans doute par manque d'attachement à ce personnage, que j'ai trouvé particulièrement antipathique. Le sujet n'en reste pas moins louable, il s'agit tout de même d'une histoire bouleversante et d'un beau roman dans l'ensemble.