Les demoiselles de Concarneau : Le livre de Georges Simenon
Dans la ville de Concarneau, au volant de sa nouvelle voiture, Jules Guérec, riche patron-pêcheur, renverse et blesse à mort le petit Joseph Papin. Après s'être enfui du lieu de l'accident, rongé de remords, il va se prendre d'amitié pour la famille de sa victime.
Adapté à la télévision par Edouard Niermans, dans la série "L'heure Simenon", en 1987, avec Jean-Pol Dubois (Yves Guerec), Christiane Cohendy (Céline), Béatrice Agenin (Marthe), Dominique Frot (Marie).
Simenon numérique : les enquêtes du célèbre commissaire Maigret, et les très "noirs' Romans durs
De (auteur) : Georges Simenon
Expérience de lecture
Avis Babelio
jmb33320
• Il y a 4 semaines
Simenon devait avoir une grande connaissance du métier de marin-pêcheur de son époque et de tout ce monde qui gravitait autour. Il le démontre une nouvelle fois dans ce "roman dur" maritime. Sur le port de Concarneau tout le monde connaît et respecte les Guérec. C'est une fratrie qui compte, en apparence irréprochables. Deux des trois soeurs tiennent un commerce. La troisième s'est mariée sur le tard, mais toutes ont un sens aigu de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas. Bigotes, près de leurs sous, elles mènent la vie à l a fois dure et douce à leur frère Jules qui pourtant à quarante ans passés n'a plus l'âge d'être materné. Jules va, avec son auto qu'il ne maîtrise pas, heurter un gamin. Celui-ci en meurt. En apparence il n 'y a pas de témoin. Ce drame va entraîner le chute de la maison Guérec. Une fois n'est pas coutume la fin de ce roman, pourtant bref, va s'étirer à travers les années. Concarneau était leur foyer et jamais ils ne le retrouveront.
MarcoKerma
• Il y a 1 mois
Voilà une histoire bien triste, comme souvent chez Simenon, mais qui ne tombe pas dans le mélo, une destinée qui aurait pu.. mais qui n'a pas, à cause d'une succession de causes anciennes qui vont mener à un drame que le personnage principal croit égoïstement pouvoir surmonter mais qui le rattrapera car l'une de ces demoiselles de Concarneau est décidément très psychologue et sagace, lit en son frère comme dans un livre ouvert. Cela commence en Bretagne, un peu comme Que la bête meurt, le film de Chabrol, mais la suite prend une route bien différente. Les lieux ont certes changés, mais pas tant que ça, et à Concarneau existent encore ces maisons à 1 étage situées assez précisément par Simenon, ainsi que le passeur (qui a remplacé sa barque à godille par un moteur). Ceux qui ne sont plus là ce sont les thoniers dundees qui à l'époque du récit (années 1930) ont déjà commencé à remplacer leurs mats et leurs voiles par des moteurs.. C'est finement écrit, sans être lourd, et observé - donc restitué - par George Simenon qui a aussi situé un autre roman ( qualifié de "policier" celui-là) à Concarneau, mais de l'autre côté du bassin : le Chien Jaune. Ce roman (les Demoiselles..) aurait lui aussi d'ailleurs pu devenir un roman policier avec une enquête (Simenon décrit des gendarmes étonnamment peu enclins à enquêter, quel contraste avec Maigret et le monde policier d'aujourd'hui) mais Simenon a choisi de se concentrer sur la psychologie des personnages et sur les réalités sociales hiérarchisées de l'un des ports de pêche les plus importants de Bretagne sud à cette époque. Étant de cette région, je reconnais la juste véracité - même si elle est simplifiée par Simenon - de sa peinture de ces réalités qui existent encore aujourd'hui. Comment travaillait-il ? Il devait trainer dans des bars (divers) et parler (et surtout écouter) à de nombreuses personnes, observer, se promener en regardant et réfléchir à ce qu'il en ferait. Ce récit aurait pu aussi être écrit par Henri Quéffelec - mais on aurait sans doute eu d'avantage d'envolées lyriques et poétiques et la scène de pêche aurait été plus longue - mais c'est Simenon qui l'a fait, avec son économie de moyens, sans fioritures.
cvd64
• Il y a 7 mois
[masquer]Un Simenon sans le commissaire Maigret, avec un mort mais sans véritable enquête mais plutôt une chronique provinciale, presque un huit clos pour une histoire triste. Triste parce[/masquer] un enfant est mort, triste parce que le responsable ne se livre pas aux autorités et s'enferme dans le mensonge et enfin triste parce que le geste accidentel du coupable va entraîner la chute de la maison des demoiselles de Concarneau et de leur frère Jules à l’origine de ce désordre. Une fois encore, Simenon sonde les hommes et les âmes qu’il replace dans un décor raccord avec le texte.
TOFPOLAR
• Il y a 9 mois
Mentir. Chaque jour. Être surveillé dans ses moindres faits et gestes. Avoir deux sœurs qui lisent dans vos pensées et comptent le moindre centime. Jules Guérec a quarante ans. Il est le frère qui subit. Celui qui cache ses désirs, ses passions. Jusqu'au jour où l'irréparable arrive. Un accident. Le drame. De ces enchaînements de circonstances qui mènent au tragique. Roman de l'intime et de l'égoïsme, roman d'une ville vouée à la mer et au crachin, Les demoiselles de Concarneau est aussi le portrait d'une époque et d'un milieu, celui de la pêche, où l’œil de Simenon aura su, une nouvelle fois, voir tout ce que l'humanité a de bon et de moins bon. Un scénario de qualité, mais le décor vaut lui aussi le détour, avec une description très fidèle des moeurs et de la vie quotidienne de l'époque dans un important port de pêche français... Un Simenon qui vaut le détour.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782258096325
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Adobe DRM
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7,99 € Numérique 99 pages