Les enquêtes de l'aliéniste - Tome 2 La danse macabre : Le livre de Jean-Luc Bizien

Si j’avais eu beaucoup de mal à entrer dans le premier tome, cette fois-ci le décor et les personnages sont posés et on entre rapidement dans le vif du sujet. Lors de l’exposition universelle de 1889, la foule est immense dans les allées. Aux alentours, un policier trouve une main momifiée, puis le cadavre d’un homme mutilé. La Sureté dépêche les inspecteurs Mesnard et Desnoyers, lesquels ne tardent pas à demander de l’aide à Simon Bloomberg un aliéniste peu conventionnel. Ce dernier est encore fragile après le décès de son épouse survenu dans le tome 1, ses fidèles employés dont Ulysse et Sarah veillent sur lui. Il retrouvera la forme en s’impliquant dans cette enquête qui recèle son lot de bonnes surprises. Les cadavres s’empilent et la police veut éviter que les évènements s’ébruitent pour éviter la panique durant la fête. J’ai beaucoup aimé ce roman alors que le premier m’avait laissé une impression mitigée. Le cadre de l’exposition universelle est très bien rendu, c’est vraiment très immersif et très documenté, on a vraiment l’impression de visiter le Paris de cette époque, d’entendre les gens s’émerveiller devant ces nouveautés et les richesses de l’Empire, sa diversité. Le public tient des propos qui nous choquent aujourd’hui sur les « sauvages », mais j’apprécie que les aspérités soient aussi rendues dans les romans historiques au lieu de les lisser au crible de nos préjugés qui ont bien changé, mais ne nous berçons pas d’illusions, nous en avons d’autres ! J’ai beaucoup aimé les spectacles que ce soit celui du magicien ou de Buffalo Bill. Le surnaturel, notamment le spiritisme et diverses autres croyances du même acabit étaient très en vogue à ce moment là et l’auteur les exploite brillamment, nous sommes sur les traces de cambrioleurs aux idées déroutantes. J’ai beaucoup aimé l’évolution des personnages dont la personnalité s’affirme, les sentiments entre Sarah et Simon se développent. Le duo de policiers est aussi très réussi avec un vieil inspecteur qui ne croit qu’aux anciennes méthodes bien rodées et son adjoint féru de modernité. Ulysse est toujours aussi touchant par sa naïveté et son côté protecteur envers ses amis. L’intrigue est très bien ficelée, la plume alerte, mais ce que j’ai le plus apprécié c’est l’immersion dans le Paris de la fin du dix-neuvième siècle. L’auteur a su rendre le voyage très vivant. Je ne vais pas tarder à découvrir la fin de la trilogie.

La danse macabre est le deuxième d'une série débutée avec La chambre mortuaire et qui se poursuite avec les égarés des catacombes ( que j'ai lu aussi ,ce qui me fait dire que la série sera plus qu'une trilogie). Une série de romans policiers historiques qui met en scène des personnages auxquels je me suis attaché dans le 1er tome : un aliéniste assez renfermé, son assistante et un colosse un peu simplet . L'action se passe pendant l'exposition universelle de 1899 , un corps mutilé est retrouvé avec pas loin une main momifiée.. On retrouve l'inspecteur Desnoyer et son fidèle adjoint Mesnard , qui vont faire appel à Simon Boomberg , l'aliéniste , pour les aider dans leur enquête Une enquête qui va les mener dans le milieu de la magie et des superstitions , avec des fausses pistes et un dénouement qui dévoile dans les toutes dernières pages, convaincant et surprenant, même si je l'a trouvé un peu vite expédié . Le duo Simon / Sarah fonctionne toujours aussi bien, ils perdent un peu de leur coté sombre, ils s'apprivoisent un peu plus , ils commencent à s'ouvrir aux autres , les liens se resserrent doucement mais surement. J'affectionne le trio qu'ils forment avec Ulysse, trio duquel se rapproche un jeune et charmant aliéniste Une intrigue menée par une main de maître , efficace comme dans le tome précèdent, des chapitres courts , une description de la société de la f in du 19e intéressante et bien documenté , et une belle plume Oui l'intrigue est indépendante et donc peut se lire sans avoir lu le tome 1 , mais ça serait dommage de ne pas suivre l'ordre , rien que pour l'évolution des personnages principaux Attention, cette série est une réédition.. parue de il y a une 15 aine d'année , sous les titres La chambre mortuaire - la main de gloire- vienne la nuit, sonne l'heure)

"Paris, Mai 1889. L'Exposition universelle vient d'ouvrir ses portes et la tour de Mr Gustave Eiffel se dresse majestueusement vers le ciel. Tandis que la foule s'y presse chaque jour plus nombreuse, une découverte macabre alerte les services de la Sûreté : à deux pas du champ de Mars, on a ramassé la main momifiée d'une jeune femme et le corps effroyablement mutilé d'un malfrat est découvert à son tour...Dès lors, les autorités redoutent qu'un vent de terreur submerge la capitale. Qui est donc ce tueur insaisissable ? Un tueur professionnel accomplissant une vengeance, un dément qui frappe au hasard... ou bien un monstre jailli de nulle part, que nul ne peut arrêter ? L'inspecteur Desnoyers, son fidèle lieutenant Mesnard, l'intrépide Sarah Englewood, l'aliéniste Simon Bloomberg et leurs compagnons vont tenter de résoudre ce puzzle macabre... Jean-Luc Bizien nous livre un thriller qui est le second volume d'une trilogie à succès. Ce roman policier mêle croyance et magie noire lors de l'expo universelle de 1889 à Paris. Une intrigue qui voit l'inspecteur Desnoyers et son équipe se lancent dans une course contre la montre pour arrêter un monstrueux tueur insaisissable. L’ambiance est sombre et captivante, avec une tension très soutenu, les descriptions sont riches, l'écriture très visuelle, et le suspense est toujours constant au fil des pages. En plus, la magie noire prend une place importante et apporte une belle densité à une intrigue déjà très bien ficelée. Les faits se déroulent durant l’exposition universelle, que les protagonistes nous emmèneront visiter, et cela donnera aussi une bonne idée des mentalités de l’époque, notamment concernant les peuples indigènes. Le fait de découvrir les premiers pas de l'identité judiciaire et de la médecine légale est un régal. Le tandem de policiers m'a beaucoup plu avec Desnoyers et Mesnard qui à l'aube du XX siècle s'intéresse à de nouvelles méthodes d'investigation. D'où viennent les mains momifiées ? Quel est le lien avec ces hommes assassinés ?... Cette enquête est passionnante, une série policière très bien documentée et vraiment savoureuse. Un vrai régal ! En bonus, suivez les pas de Simon Bloomberg dans l'exposition universelle de 1889 comme si vous y étiez, grâce à la reproduction du Guide Joanne de Paris édition 1889 inclus dans ce thriller.

Chronique de Flingueuse : La chronique jubilatoire de Dany pour Collectif Polar Lire ce tome 2 de la trilogie La cour des miracles, sans avoir lu le précédent c’est certes dommageable mais tout à fait surmontable : vous perdez de l’épaisseur des personnages mais vous pouvez suivre l’intrigue aisément. Nous retrouvons donc les protagonistes de La chambre mortuaire, alors que l’aliéniste n’a pas encore accompli pleinement le deuil de son épouse. Sarah, la gouvernante, pour être toujours aussi efficace, est moins présente que dans le tome 1, dans cette « dinguerie rituelle » que nous présente l’auteur. L’exposition universelle de 1889, celle qui voit la naissance de la tour Eiffel et les exhibitions d’un certain Buffalo Bill, bat son plein, entraînant son lot de larcins et délits liés à a promiscuité induite par la foule. Léonce et Raoul, les deux flics de la sureté sollicitent l’aide de l’aliéniste Simon Bloomberg, véritable profileur avant l’heure. Accompagnés de Sarah, ils seront donc quatre à chasser le coupable d’une série de meurtres. Tout au long de ces 256 pages, nous sommes transportés dans cette atmosphère cosmopolite d’un autre siècle. L’auteur nous dira tout de la technique de la misdirection, celle qui consiste en magie à détourner l’attention du spectateur pendant l’exécution d’un tour. D’ailleurs notre auteur pratique la magie et ses démonstrations empruntent à cet art. Comme toujours dans les romans de Jean-Luc Bizien, un fond historique et contextuel d’une rare précision, des faits divers établis et vérifiables, ajoutés au vocabulaire, comblent le lecteur en mal de dépaysement. Oui il est possible d’être dépaysé à Paris en 1889. Un très bon tome 2 et en fermant ce volume on se plaint de savoir qu’il n’en reste qu’un à lire … vite …