Les malheurs de Sophie : Le livre de Sophie de Comtesse de Ségur, Claire Degans
Cette collection, destinée aux jeunes lecteurs, propose les grands classiques de la littérature en texte intégral, illustrés avec soin. Les Malheurs de Sophie, ou les quatre cent coups de la jeune Sophie de Réan, une petite fille jamais à court d'idée. Un florilège d'aventures rocambolesques, pleines d'humour et d'émotions...
De (auteur) : Sophie de Comtesse de Ségur, Claire Degans
Expérience de lecture
Avis Babelio
Jenndrix
• Il y a 4 ans
Ma libraire m’a récemment dit qu’elle était étonnée que j’ai choisi d’acheter la trilogie de Fleurville à ma fille de six ans, sachant bien les lectures qui m’animent et mon positionnement clairement féministe. Depuis j’y réfléchi et l’en remercie car il est toujours bon de questionner ses intentions profondes ou son absence de réflexion le cas échéant. Alors oui La trilogie de Fleurville c’est un dressage d’enfant pour rendre conforme, voir de la violence éducative ordinaire, voir carrément de la maltraitance pour y arriver. Bien plus présent d’ailleurs dans les petites filles modèles que dans les malheurs de Sophie ou la prégnance du Christianisme fait finalement dire à Mme de Réan (la maman de Sophie) que de toute façon sa fille finira par payer ses bêtises. C’est aussi une assignation à un rôle pour la femme qui tourne autour du maintien de la maison. Un espace domestique envahit d’ailleurs par les bonnes qui font la part belle aux violences de classe également. Paul le seul personnage masculin est droit respectueux des règles et tente de les soumettre à Sophie qui s’en moque, mais en prime il est chevaleresque et vient à la rescousse. Tout à fait le bon discours de l’homme adapté en devenir. Alors oui, les personnages sont méga stéréotypés, les livres sont emprunt de morale, d’écrasement des genres y compris dans les strates inferieurs de la société. Oui les petites filles doivent respecter les règles, se conformer, « travailler » à la couture et autre ouvrages assignés au féminin. Il y a parfois de vrais actes de cruauté envers les animaux, les autres, réprimés au demeurant avec culpabilité à la clef. Pour ma part j’estime que ce n’est pas parce que l’on ne voit pas que cela n’existe pas et il me semble donc important de savoir pour appréhender au mieux la vie. Car oui la trilogie de Fleurville c’est -rappelons-le tout de même- une écriture au début du 19 ème siècle. Cependant encore aujourd’hui beaucoup de parents estiment détenir des droits sur leurs enfants les autorisant à pratiquer des châtiments corporels pour les « éduquer ». C’est-à-dire que ce qu’ils n’accepteraient pas envers eux, d’un autre adulte, ils estiment pouvoir le pratiquer sur leurs enfants. Il faut rappeler que l’enfance est l’âge tendre et friable ou l’on peut modeler, vampiriser, voir martyrisé l’enfant vulnérable. Rappeler aussi que le modèle est l’adulte référent et que si l’amour passe par la violence physique dès tout petits, on ne peut pas s’attendre a ce qu’en grandissant il fasse la part des choses et décide d’aimer sans violence (sic des violences intrafamiliales, conjugales, infanticides, féminicides) La trilogie de Fleurville est une série de livres qui touche l’âme, qui apprend à réfléchir, à interroger, qui développe l’esprit critique. Indépendamment de maman qui dit que c’est comme ça qu’il faut penser. J’aime l’appréhension que ma fille a lorsqu’elle se demande comment va réagir Mme de Réan a l’énième facétie de Sophie. J’aime son incompréhension de ce qu’est un fouet pour corriger Sophie,. J’aime les questionnements que cela entraine et les discussions qui élève ma fille et la pousse à devenir elle-même. A grandir en se forgeant ses opinions, ses valeurs, sans coller uniquement aux miennes, parce qu’elle pense que c’est ce qu’elle doit. Je souhaite que ma fille comprenne seule ce qu’à de délétère la violence dans le rapport à l’autre, ce qui peut opprimer l’autre (les femmes et les plus fragiles et démunis entre autres). Je souhaite qu’elle comprenne pourquoi nous choisissons une éducation plutôt qu’une autre et pourquoi parfois c’est bien plus complexe qu’il n’y parait de ne pas soumettre autrui dans ses relations. Ma fille n’étant pas encore lectrice je profite de cet entre deux possibles pour en faire nos histoires longues du soir et développer sa compréhension des œuvres plus complexe. Nous avons lu le feuilleton d’Artémis auparavant et même si l’autrice a apporté indéniablement une touche féministe la mythologie c’est plutôt costaud niveau relation, violence, soumission etc… Finalement La trilogie de Fleurville s’aborde bien plus facilement ! Je conseille donc La trilogie de Fleurville en lecture accompagnée relativement tôt pour justement ouvrir à l’analyse du fonctionnement humain et par rayonnement débuté ses réflexions sur plus vaste que soit dans l’histoire, dans le territoire, dans les possibles.
tremb77
• Il y a 4 ans
Que de souvenirs à travers la lecture de cette petite Sophie si pleine de vie, d'idées folles qu'on peut en avoir à 4 ans. Livre avec lequel on prend toujours autant de plaisir à le partager les nouvelles générations. Sophie petite fille que sa mère voudrait à l'image de ses amies les petites filles modèles mais si colère, désobéissante, gourmande. Chaque bêtise se solde par une leçon de morale au moins, parfois accompagnée d'une punition d'un autre temps. Mais elle s'en tire souvent par faute avouée faute à moitié pardonnée, la promesse de ne jamais recommencer. Pourtant combien d'animaux ont eu à souffrir et mourir de ses mains. Et avec l'âge mon côté maman se laisse attendrir par cette si petite fille un peu délaissée, la maman n'est là que pour les leçons de morale. Avec les loups c'est le petit Paul et les chiens qui s'interposent. La mère lui avait dit qu'elle marchait vite et que la petite ne devait pas trainer en route. Leçon de morale pour avoir trainer... mais à 4 ans elle n'aurait pas du être un peu plus surveillée?
Pitchoubinou
• Il y a 4 ans
Lu quand j'étais enfant, et relu dernièrement à voix haute pour ma fille de 7 ans (et parfois pour mon fils de 10 ans). Quel plaisir de retrouver Sophie et Paul et leurs mésaventures diverses et variées. Je trouve qu'on est souvent très exigeant envers Sophie, qui rappelons-le, n'a que 4 ans. Il est vrai quand même que Sophie a rarement de bonnes "idées" et que c'est souvent ces "idées" qui deviennent les plus belles bêtises. Je me suis fait un tel plaisir de relire ce texte à voix haute pour mes enfants et je me réjouis de leur lire la suite Les petites filles modèles et surtout Les vacances, qui est mon préféré de la série !
Motsetmerveilles
• Il y a 4 ans
Enfant je n'adhérais pas aux bêtises de Sophie dont les animaux faisaient souvent les frais. Je ne comprenais pas ses désirs égoïstes et sa désobéissance (sauf pour la gourmandise, j'avoue). C'est d'ailleurs un livre que je n'ai pas lu à mes enfants. 45 ans plus tard, je ne comprends toujours pas mais du moins ai-je compatis à ses malheurs. Sophie fait des bêtises mais elle en assume les conséquences, sa mère y veille. Autre époque, autre mœurs, que Mme de Réan me paraît dure! Néanmoins, si la forme a changée, le fond demeure et les exigences parentales restent les mêmes : ne pas mentir, ne pas voler, ne nuire ni à soi-même ni à autrui... Pour un résultat très mitigé si j'en juge par l'état du monde.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Enfants , Roman Enfant 8-12 ans
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- EAN
- 9782700031935
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- Collection ou Série
- Lectures de toujours
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Adobe DRM
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7,49 € Numérique 112 pages