Les reflets d'argent : Le livre de Susan Fletcher

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Plon

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La plume si délicate et pure de Susan Fletcher s'ancre ici dans les légendes marines, celle d'un homme-poisson, d'un amour perdu, que la force et la beauté des éléments font rejaillir comme un miracle.

Une légende raconte qu'il y a très longtemps un homme, pleurant son amour perdu, entendit sur une plage de l'île de Parla, une voix portée par le vent, ce mot soufflé par la mer : Espère. Il se tourna alors vers le large et vit une silhouette flotter dans la mer déchaînée. Puis disparaître sous l'eau. Le corps, celui d'un homme, se terminait par une queue de poisson.
Ce jour-là, sur cette même rive, le jeune Sam Lovegrove découvre le corps d'un inconnu, il s'approche terrorisé, croyant faire face à un cadavre. Puis recule en criant, car l'homme n'est pas mort. Sur l'île, cette apparition bouleverse chacun, tout comme les cheveux noirs et la barbe de cet inconnu, qui réveillent les souvenirs d'un disparu.
Tout à coup, les légendes semblent réelles, les hommes semblent réécrire l'histoire de l'île, ramasser ses mythes sur le rivage, leurs espoirs bouillonnant dans les flots comme autant de reflets d'argent sous le vent.

De (auteur) : Susan Fletcher
Traduit par : Stéphane Roques

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Un roman merveilleux, aussi envoûtant qu'Un bûcher sous le neige. J'ai pris le temps de lire pour le savourer et le faire durer le plus longtemps.
Il possède cette grâce, ce charme presque magique, cette osmose avec la nature qui est un personnage à part entière, l'importance des histoires transmises d'une génération à une autre. Des histoires que l'on peut entendre si l'on tend l'oreille pour écouter le vent au détour d'un chemin dans les landes ou qui naissent dans un livre patiné par le temps.

Moi, Clara et les mots

Vous connaissez Susan Fletcher ? Vous avez lu peut-être Un bûcher sous la Neige, ou bien Avis de Tempêtes ? non . Mais vous avez certainement entendu parler de la Fille de l'Irlandais, son troisième roman vendu chez nous à cinquante mille exemplaires, oui ? Bon. Quoiqu'il en soit, son dernier roman Les Reflets d'Argents publié par Plon, a tout simplement emballé, captivé, subjugué Marie Madeleine Rigopoulos.

France Inter

Susan Fletcher a vraiment réussi une très bonne histoire qui vous laissera un goût de sel sur les lèvres, une blessure au coeur face aux sentiments de culpabilité ou de deuil mais un éclat d'espoir et une sensation d'enchantement.

Babelio

Interview de Susan Fletcher

blue-moon.fr

Avec ce quatrième roman, notre romancière américaine chouchoute de la Griffe Noire revient à son sujet de prédilection, le bord de mer.

Elle mélange harmonieusement la légende comme dans son dernier et magnifique roman et la réalité en mêlant cette belle histoire d'amour avec ses descriptions enchanteresses pour nous faire comme sentir... l'odeur du sel et de l'iode.

Une fois de plus, elle accomplie le miracle de l'évocation poétique et d'un roman puissant et émouvant.

A sa lecture, on y est, on voit la mer briller, on sent le vent sur nos joues. On ressent toute la rudesse de la vie sur cette petite île.

Encore une petite merveille de roman.

La Griffe noire

Avis Babelio

HordeDuContrevent

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Le temps d’un cycle de lune, un verre d’eau fraiche après des années d’eau de mer… Elle s'appelle Parla. Une petite île, un caillou jeté au milieu de la mer. Quelques maisons accrochées aux rochers, une poignée d’habitants qui se connaissent par cœur — ou presque. Des falaises de roche noire, quelques arbres tordus par le vent, un troupeau de moutons, une église, une école minuscule, un port où vient s’amarrer le ferry, le Morning Star. Des plages ourlées de coquillages nacrés sertissant une mer pommelée d’argent du fait du chatoiement conjoint des écailles de poisson et du soleil. Et un phare qui, nuit après nuit, fait tourner son œil de lumière, balayant les toits, les champs et les vagues cinq secondes par minute, comme un cœur battant dans l’obscurité. « Le faisceau de lumière nous balaya, je m’en souviens. Chaque minute, il y avait cinq éclairs d’une demi-seconde, je le voyais donc cinq fois par minute – musclé, nu. Le temps d’un éclair, il était au-dessus de moi ; au suivant, son visage se rapprochait du mien. Nous étions dans le noir, puis dans la lumière. Puis de nouveau dans le noir. Il a dû voir tant de choses, ce phare. Depuis toutes les années qu’il est là, il a dû baigner tant d’infimes moments dans sa lumière : des corps à l’unisson ; des bateaux à l’ancre dans une crique obscure ; une brebis qui met bas et cligne des yeux quand le faisceau l’effleure. Il balaie les toits, les épines noires, les pierres grises, qui paraissent, étrangement, plus réelles de nuit. Il caresse les tombes, une à une. Et l’espace d’une seconde, il éclabousse les chambres de blanc. » Les marées rythment la vie insulaire, surtout la grande marée, la maline, qui revient trois fois par an avec son coefficient énorme, un vent du nord puissant et la lune à son zénith. Elle apporte alors des tempêtes, et laisse sur les plages mille et un vestiges venus d’ailleurs, du bois flotté, des bouteilles en plastique. Les contes et les légendes, eux, coulent dans les veines de l’île depuis toujours. Ils s’entrelacent au quotidien comme la mer aux rochers. Ils mêlent rêve, merveilleux et réel, et vibrent dans l’air salin. Les enfants les apprennent tôt, les anciens les murmurent encore. Ce sont des vérités qui ne s’écrivent pas et se transmettent de génération en génération. Et puis, un matin, un homme inconnu est retrouvé échoué sur la plage de Sye. Ce n’est pas un mort, mais un vivant aux yeux troubles, à la barbe salée, à la main blessée, comme s’il avait été tiré de l’eau au harpon. Il a l’allure d’un géant, l’odeur de sel, le silence d’un souvenir. Et son visage ressemble étrangement à celui de Tom Bundy, disparu en mer quatre ans plus tôt, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Mais ce n’est pas lui. Et pourtant… certains voient en cet homme l’incarnation de l’Homme-poisson des légendes, un être porteur d’espoir et de renouveau. Cette croyance, presque désespérée, prend racine dans le vide laissé par Tom — le fils, le frère, l’ami, l’époux — dont les proches portent encore le deuil comme une marée grise jamais retombée. L’inconnu ne sait rien de lui-même. Aucune mémoire. Aucun nom. Aucun naufrage récent ne peut expliquer sa présence. Il devient alors, malgré lui, le miroir de tous les désirs silencieux. Et lentement, l’espoir se remet à battre. On le soigne, on le nourrit, on l’habille. Il devient sujet de toutes les conversations. Et bientôt, une évidence s’installe : depuis son arrivée, quelque chose a changé. Comme si une autre vie devenait possible. Une brèche s’ouvre, discrète, vers autre chose que le manque. Un souffle de bonté semble traverser l’île. À travers lui, nous plongeons dans la vie des habitants, et plus particulièrement dans les dynamiques croisées des familles Bundy et Lovegrove. Le roman explore avec une grande délicatesse les thématiques du deuil, de la culpabilité, des blessures familiales et de l’espoir, tout cela dans une atmosphère bruissante de légendes et de mystères marins. L’homme venu de la mer devient, peu à peu, figure christique. « Il avait le visage d’un saint, ou le visage de celui qui connaît la vérité quand les autres l’ignorent. » Mais Fletcher ne tranche jamais. L’homme est-il un miracle ? Une métaphore ? Une projection ? Un menteur ? Le roman laisse volontairement une zone de flou, entre réalité, spiritualité, fantastique et imaginaire. Et quelle poésie, envoutante, la plume de Susan Fletcher… « Je revois une journée à pissenlits. Les pissenlits. Je leur donnais des coups de pied en me promenant là-bas, je cassais leur tige en deux. Leurs graines déferlaient comme de l’eau. A Tavey même, les toiles d’araignées tremblotaient sous leurs assauts et mes cheveux se couvraient comme d’un duvet. L’homme de Sye avait ôté une aigrette du bout de sa langue et je le revois faisant cela, encore aujourd’hui – l’humidité, son pouce et son index ». Contemplatif, lent, richement sensoriel, lumineux, le roman mêle voix multiples, détails concrets et souffle poétique ensorcelant. Il offre un équilibre rare entre réalisme insulaire et conte symbolique. Et par ce tissage subtil, il nous livre cette vérité essentielle : Nous ne guérissons pas en retrouvant ce que nous avons perdu, mais en acceptant ce qui peut naître après. Parfois, il faut croire un peu aux légendes pour continuer à vivre. Car elles apportent de la beauté. Car elles sont uniques et précieuses, un peu à l’image de chaque être. Car elles nous accompagnent les nuits et les jours de solitude. Et car, grâce à elles, nous comprenons que dans chaque perte, il y a peut-être, aussi, une part de renaissance. En refermant « Les Reflets d’argent », on garde en soi quelque chose de l’île de Parla : le goût salé du vent, l’odeur du goémon, le silence vibrant des rochers, la chaleur fragile et complexe des liens humains. Susan Fletcher signe un roman où la mer n’est pas seulement un décor, pas seulement un personnage, mais une métaphore mouvante de l’âme humaine telle une écaille de poisson humide au soleil. Entre disparition et apparition, entre deuil et renaissance, elle nous rappelle que certaines blessures ne se referment pas — mais qu’elles peuvent, parfois, se transformer en passage. Comme la lumière du phare, intermittente mais fidèle, la beauté surgit par éclats. Il faut simplement, parfois, savoir l’attendre. Un beau livre, délicat et poétique, qui m’a beaucoup touchée découvert grâce à Nicola et lu de façon conjointe avec Sandrine, Yael et Nicola. Merci !

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mary_root

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 10 mois

Un hymne à la simplicité. Un hymne à la beauté du monde et de tout ce qui le compose, en commençant par les mots. Parce que oui, la plume de Susan Fletcher danse au rythme du vent du nord dans les prairies remplies de moutons, de l'écume des vagues dans l'eau salée, de tout ce qui va et vient au cours de notre existence, pleine de poésie. Ce roman est langoureux. Il nous donne envie de s'attarder aux détails. Les tourner dans tous les sens. Les apprécier, les analyser, les comprendre. Il se lit lentement, avec patience. Il nous rappelle que la vie est courte, qu'il faut la savourer, savoir s'arrêter, prendre son temps, qu'après la pluie vient le beau temps, que chaque tempête emporte ce qui n'est plus, et laisse ce qui doit être. ESPÈRE. Un roman feel good sans les sermons. Est-ce que je vous le conseille ? Si vous êtes prêts à prendre votre temps et enduire les blessures de votre existence d'un baume à action lente mais de longue durée et ouvrir votre esprit aux pouvoirs des mots, absolument. ABSOLUMENT. Tisane, couverture chauffante et feu de foyer en sont de fabuleux accords. Bonne réflexion.

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sld09

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Je suis assez fière de moi : je suis allée jusqu'au bout du roman, même si j'ai eu l'impression qu'il m'a fallu une éternité pour y parvenir... En effet, ce n’est pas une lecture facile : si la plume de Susan Fletcher est très belle, le rythme est lent, le récit est assez répétitif, les personnages sont nombreux, tous aussi importants à première vue. Ce n'est qu'en avançant pas mal dans la lecture qu'on voit certains d'entre eux prendre plus d'importance. Même la narratrice est difficile à identifier, s'exprimant parfois à la première personne ou se décrivant comme un personnage parmi les autres, à la troisième personne. C'est assez étrange. Les Reflets d'Argent, c'est d'abord la peinture d’une île et de ses habitants. La narratrice raconte les petites choses qui font le quotidien, parfois de loin avec un "grand-angle" qui montre le village de loin, nous permettant à peine d’apercevoir les personnages, et puis elle zoome, se rapproche d’un des habitants, entre dans son intimité, avant de zoomer sur un autre personnage ou de reprendre du recul. Et de la même façon, l'autrice raconte son histoire, puis elle revient sur un point ou un autre pour compléter les blancs en donnant le point de vue d'un autre personnage, en remontant le temps, avant de poursuivre son récit pour s'interrompre à nouveau un peu plus loin. Elle dévoile les informations au compte-goutte, et cela donne l'impression qu'elle se répète beaucoup, certes en apportant des précisions à chaque fois, mais quand même on n'avance pas tellement... Dans Les Reflets d'Argent, il est beaucoup question de famille et de deuil, l'arrivée de l'inconnu ravivant le souvenir d'un ilien disparu en mer quatre ans plus tôt. Le roman comportent aussi plusieurs histoires d’amour, de Grand Amour même, tous différents et émouvants. C'est peut-être ce qui m'a le plus touchée dans le roman (et oui, toujours mon côté fleur bleue...). L'explication sur le passé de l'homme-poisson (qu'on nous a dissimulé alors qu'il le raconte à un des personnages, ce qui m'agace toujours...) est un peu décevante. Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais j'aurais peut-être préféré qu'il garde finalement tout son mystère. De la même façon, la fin, la partie qui se passe en dehors de l'île, est trop en dehors du récit : j'aurais aimé que l'île fasse partie du happy-end...

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TheWind

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Une île. Tout autour, la mer. Sur l'île, ses habitants. Quelques familles qui vivent là depuis plusieurs générations. Des légendes. Un homme-poisson avec une immense queue aux reflets d'argent. Et puis, Maggie, dont le mari a disparu il y a 4 ans, englouti par les eaux. J'ai adoré ce roman. Il se contemple, tranquillement, comme on contemple la marée montante sur des rochers, aveuglée par les faisceaux de lumière d'un phare. Il se savoure ; il a le goût sauvage des baies qu'on trouve au détour d'un sentier. Il est parfois doux comme la laine des moutons mais âpre comme la boue séchée sur l'échine des cochons. Il a le parfum d'un bouquet de fleurs des champs ou d'un fragile bouton de rose. Et puis, surtout... Il résonne du bruit de la mer, du cri des mouettes, des froissements dans les herbes hautes, de la respiration d'un homme qui s'éveille, de coups de pied violents, de pleurs silencieux, du tintement de la cordelette aux clochettes dans le vent du nord.

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782259211420
  • Collection ou Série
    Feux croisés
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    462
  • Dimensions
    226 x 147 mm

L'auteur

Susan Fletcher

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22,00 € Grand format 462 pages