L'Escale : Le livre de Marion Lejeune

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Une plongée dans les paysages insulaires du Grand Nord, au coeur d'un monde sauvage

Grigori est marin sur le Gren, un voilier de commerce norvégien. Menacé de mort par un camarade de bord, il profite d'une escale sur l'Archipel, territoire isolé de l'Atlantique nord, pour trouver refuge à terre. Alors que la torpeur l'emporte peu à peu sur l'inquiétude, il traverse des paysages peuplés de moutons et de vent, et découvre la vie des insulaires. Parmi eux, Alda, qui ne rêve que de partir, et les instituteurs Jon et Hall, qui semblent dissimuler un secret. Bercé par le rythme de l'Archipel, Grigori est plongé dans cette vie du bout du monde avec ses heures d'attente contemplatives, sa beauté et ses rites parfois cruels, comme la chasse à la baleine. Lui qui n'a fait que naviguer toute sa vie trouvera-t-il sur ce territoire des raisons de jeter l'ancre ?

" Une plume précise et sensuelle. " Le Monde des Livres

" Un hymne à l'amour des livres. " La Provence

" Une réflexion sur le temps qui passe, dans un premier roman ensorcelant. " La Croix

Cet ouvrage a reçu le Prix Lucioles des lecteurs (Librairie Lucioles, Vienne)

De (auteur) : Marion Lejeune

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Et le premier roman de Marion Lejeune peut entamer, dans les pas de son protagoniste, un virage splendidement contemplatif, qui prend le temps de regarder, humer, goûter. Plus encore que par son intrigue ou l'épaisseur de ses personnages, L'Escale marque par les images que suscite la plume précise et sensuelle de l'autrice, nourrie par la lecture de l'Islandais Jon Kalman Stefansson : celles de paysages nordiques aux falaises battues par les vents et aux prairies peuplées de moutons, d'où observer le vol des oiseaux. Dépaysement garanti, moyennant un bilan carbone somme toute modeste. "
Le Monde des Livres
" Sur une île perdue dans l'Atlantique nord, un marin fait escale dans l'attente de pouvoir rembarquer. Une réflexion sur le temps qui passe dans un premier roman ensorcelant. "
La Croix
" Un hymne à l'amour des livres "
La Provence
" Dans ce roman, le faux et le vrai se confondent harmonieusement pour nous emmener dans une véritable fiction, dont les dénouements avérés ou suggérés tiennent toutes leurs promesses. "
RTS
" Marion Lejeune fait preuve d'un indéniable don pour décrire les ambiances, les hommes et leurs questionnements qui rend ce texte absolument magnétique ! "
Librairie Le Failler
" Marion Lejeune, dans une langue riche et imagée, peint les paysages, les lieux et les êtres singuliers peuplant cet Archipel envoûtant. Ce premier roman présage le meilleur pour une autrice aventureuse et pleine de talent ! "
Librairie Le Pavé du Canal
" Une plongée dans les paysages insulaires du grand nord au coeur d'un monde sauvage. Un marin qui a préféré fuir l'oppression de son navire rencontre à terre une jeune insulaire qui l'initie au mode de vie rude et sauvage des autochtones Lui qui est une page blanche, va se remplir des sensations qui l'assaillent à chaque instant. Merveilleux ! "
Librairie Lucioles
" L'autrice, à travers les yeux d'une étranger, arrive à nous faire aimer un endroit qui de premier abord semblait plutôt hostile. C'est beau et plein de poésie. "
Librairie Raconte-moi la terre
" Sur un archipel battu par les flots et les vents fait escale Grigori, jeune marin russe. Le temps s'y ralentit, autant que pour nous lecteur.ice, au rythme de cet endroit isolé et verdoyant où l'on sent à la lecture le vent nous fouetter le visage et la marée nous rafraîchir les pieds. De quoi prendre un excellent bol d'air frais. "
Libralire
" Un voyage immobile inoubliable. "
Librairie Le Marque Page
" Un roman immersif où l'on peut sentir les embruns, le vent, la mer, et qui alterne attente, observation, et scène d'action, notamment le Grind, une chasse à la baleine traditionnelle. "
Librairie Page et Plume
" Un roman d'atmosphère à la narration précise, sensible dans un monde sauvage et âpre. "
Librairie Coiffard
" Un remarquable premier roman dans le Grand Nord, la jeune autrice française offre un récit, âpre, poétique et viril, qui mêle marins et terriens sur un archipel imaginaire au large du Danemark. "
La Libre

Avis Babelio

magalibertrand

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Là-bas, tout là-bas, sur une poignée de cailloux jetée entre Norvège et Dannemark, le bateau sur lequel Grigori est gabier a fait escale, juste à temps pour lui permettre d’échapper à un huis clos qui aurait pu lui être fatale. Juste le temps de décharger un stock de bois sur cette île dépourvue de forêt. Suffisamment longtemps pour que soit prête, enfin, la prochaine cargaison à faire traverser, vers d’autres terres, le souffle du vent, la puissance de la houle. L’escale, c’est le temps qui s’arrête, c’est voir que l’on est étranger dans tous les regards qui vous traversent, c’est sentir, parfois, son cœur qui bat plus fort, mais savoir que s’attacher n’a aucun sens. L’escale, c’est une parenthèse ouverte sur d’autres rituels, d’autres secrets et d’autres mots, la tentation, qui sait, de se croire arrivé pour de bon. L’escale, c’est surtout le premier roman très prometteur de Marion Lejeune, publié dans une maison qui n’a jamais si bien porté son nom, Le Bruit du Monde. Un texte dense comme la laine des moutons de là-bas, mais presque taiseux, ramassé, tenu dans une grande sobriété toute protestante où la joie reste mesurée, le plaisir pondéré et la solidarité évidente et chaleureuse. C’est un roman tout jeune qui appelle au respect comme un récit vénérable, avec sa langue juste et son style sobre qui sait si bien décrire les hommes, leur terre, leur langue, mais aussi Alda et le grand vent, Alda et la mer qui appelle, Alda qui fixe son cap les yeux grands ouverts. L’escale est un voyage qui se mérite, se laisse gagner peu à peu et finit par offrir, comme un bouquet de ces terres lointaines, les plus belles nuances d’émotions.

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gromit33

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

68premièresfois 2025. Je continue mes découvertes de la sélection 2025 de notre aventure 68premières fois et me revoilà embarquée avec le monde de la mer, après lu et apprécié "en ile" de Karine Parquet. Et son personnage principal pourrait être celui de "l'escale". Je viens de recevoir "Kintsugi" de Isabel Gutierrez, texte qui se passe aussi sur un bateau (!!) puis je vais lire "conque" de Perrine Tripier., et les sirènes de Fabrice Melquiot... Une thématique de la mer dans cette sélection 2025 ?? Grigori, jeune marin sur un voilier de commerce est en escale contrainte sur l'Archipel, un territoire loin de tout de l'Atlantique Nord. Il est hébergé, grâce un étrange voyageur du voilier (qui s'installe dans sa chambre avec une malle de livres), par un couple d'instituteurs, Jon et Halle. Il va découvrir cette île, cet archipel et les différents membres de cette communauté. L'auteure décrit très bien la nature hostile de ces lieux, il y a des pages impressionnantes de collecte d'œufs avec la mystérieuse Alda, qui ne rêve que de partir vers d'autres horizons ou lorsque retentit le fameux cri, le grind pour la chasse à la baleine. L'auteure parle très bien de la faune de ces îles, de l'âpreté des climats, des animaux (d'étranges combats de rats sur le bateau, le vol des œufs des oiseaux et cette pêche-chasse à la baleine). Elle dresse aussi le portrait de personnages intrigants, inquiétants, touchants, mystérieux. Ce texte n'est pas daté mais il y a quelques références historiques comme cette envie et revendication indépendantiste. J'ai apprécié être sur ces îles et dans la même maison d'édition, j'ai apprécié la lecture de "le cimetière de la mer" et "les héritiers de l'Arctique", qui parlent aussi de cet Atlantique Nord et le monde des navigateurs.

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hcdahlem

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

La nouvelle vie de Grigori#8232; Entre récit de voyage et quête intérieure, Marion Lejeune nous offre un premier roman très réussi. On y suit Grigori sur une île du Grand-Nord. Dans cette nature âpre, il va faire des rencontres qui vont le transformer. Lorsque Grigori accoste sur une petite île perdue au large des côtes norvégiennes, il ignore encore que ce fragment de terre va bouleverser son existence. Les escales, il en a connu des dizaines : le temps de décharger une cargaison, d’en embarquer une autre, et de reprendre le large, souvent dans l’urgence. Mais cette fois, le Gren, son voilier de commerce, reste étrangement à quai, immobilisé pour une durée indéterminée. Pour Grigori, qui fuit une dette et la menace d’un camarade d’équipage, cette pause forcée devient un refuge inattendu. Ce qui s’ouvre à lui sur cette île, ce n’est pas simplement un lieu : c’est une respiration. Une contrée de brumes, de falaises abruptes et de prairies où paissent des moutons, un bout du monde rythmé par le vol des oiseaux et le souffle du vent. C’est là qu’il croise Alda, une femme énigmatique et solitaire, qui vit de la récolte des œufs dans les nids accrochés aux rochers. Fasciné par sa détermination et son aura mystérieuse, il la suit dans ses escapades dangereuses, là où chaque geste est une danse avec la mort. « Ici, tout est fragile, tout peut basculer. Mais si tu veux comprendre, il faut écouter le vent », dit-elle, et Grigori, pour la première fois, semble prêt à entendre. Mais son adaptation n’est pas aisée : « Peut-être qu'après avoir navigué des années durant, il se livre à une conversion à la vie terrestre à coups de choses qui pèsent, nourriture et littérature. Mais de toute évidence, son ancre ne tient pas : il a le teint curieusement tourné comme si, après s'être amariné toute sa vie, il peinait à retrouver son équilibre. Il offre l’image d'un homme décentré, en oscillation constante, atteint d'un mal de terre carabiné. » Avec l’aide d’Alda et de Jon et Halle, un couple d'instituteurs bienveillants, il débute sa transformation intérieure. « Grigori comprend qu'il n’est pas là juste pour satisfaire la curiosité qu'il éprouve envers cette fille étrange, mais qu'elle a aussi pour lui des questions, une perplexité même, embusquée derrière cet attachement désarmant qu'elle lui voue depuis leur rencontre, sans crainte des qu'en-dira-t-on et sans aucun désir. » Avec L’Escale, Marion Lejeune offre un premier roman où l’écriture elle-même semble façonnée par les éléments. Inspirée par les paysages nordiques – on y retrouve l’ambiance des romans de Jón Kalman Stefánsson comme D’ailleurs les poissons n’ont pas de pieds ou À la mesure de l’univers – sa plume dessine des tableaux d’une intensité saisissante. La vie rude et simple des insulaires, où chaque geste est empreint de la lutte quotidienne contre une nature impitoyable, se traduit par des chasses à la baleine violentes et des combats de rats dans les cales des bateaux. Des tableaux saisissants qui immergent le lecteur dans ces falaises battues par les vents, dans ces prairies perlées de sel, dans ces nuits où la mer et le ciel se confondent… Chaque image vibre d’une sensualité contenue, où la contemplation devient une expérience immersive. Le lecteur, comme Grigori, est happé par ce territoire âpre et magnifique, où le temps se dilate, où l’attente devient une forme d’éveil. Mais sous cette surface presque immobile, des tensions se dessinent. L’île n’est pas un simple refuge, elle est aussi un théâtre d’affrontements silencieux et de désirs tus. Alda, hantée par des rêves d’ailleurs, Jon et Halle, qui semblent porter un secret, donnent à ce lieu une profondeur humaine, presque tragique. « Peut-on vraiment repartir indemne d’un endroit qui nous a obligé à nous regarder en face ? » se demande Grigori. Une question qui résonne tout au long du récit. Nourrie par des auteurs comme Nicolas Bouvier, Sylvain Tesson ou encore Joseph Conrad, Marion Lejeune inscrit L’Escale dans une tradition littéraire où le voyage n’est jamais simplement géographique, mais profondément existentiel. D’une grande sensibilité, elle redonne au voyage sa dimension contemplative et poétique, tout en explorant avec finesse les thèmes de l'altérité, de la quête d'identité et de la cohabitation entre l'homme et la nature. Une lecture à savourer comme un mets rare, qui laisse une empreinte durable dans l'imaginaire du lecteur. NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.

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NellyH32

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Grigori, gabier sur le Gren, est menacé de mort par un autre marin pour une dette de jeu. L'escale sur l’Archipel, dans l'Atlantique Nord, offre un répit. Mais la halte se prolonge, le temps s'étire et se dilue. Désœuvré, Grigori rencontre les habitants de l'île : Jon et Halle, les instituteurs, Alda, insaisissable. Aux côtés de Grigori, j'ai ramassé des œufs d'oiseaux de mer, j'ai chassé la baleine et inspiré de grandes goulées d'air marin, .... J'ai beaucoup aimé l'ambiance du livre, cette atmosphère hors du temps (Marion Lejeune ne donne aucune indication temporelle qui permettrait de savoir sur quelle durée se déroule le roman). Il est souvent question de l'universalité des langues et de ce qui fait qu'un nouvel arrivant sera, à moment donné, complètement intégré à sa communauté d'adoption. Le style de Marion Lejeune, très agréable, s’attache aux couleurs et aux sensations. Un excellent premier roman et une autrice à suivre.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782266346122
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    280
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Marion Lejeune

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