L'étrange cas du docteur J - Bilingue : Le livre de Robert Louis Stevenson

Comme beaucoup j'ai tout d'abord été frustré de connaître une partie de l'histoire et notamment le fait de savoir que Jekyll et Hyde soit une même personne. Mais au final cela n'empêche pas d'apprécier ce récit à l'écriture remarquable (et non pas « démodée »), aux accents parfois bibliques –la tentation du pécheur– et qui ne manque pas de réflexions pertinentes. L'atmosphère brumeuse et mystérieuse (autour de Hyde) est omniprésente et l'introduction des personnages au tout début du livre m'a intriguée, me faisant presque croire que le livre avait été écrit par Edgar Allan Poe. Le récit est quelque peu coupé en deux ; à une première partie d'une soixantaine de pages où l'auteur présente les personnages, distille l'atmosphère, succède une seconde phase plus réflexive avec la narration des protagonistes qui sont dans le –terrifiant– secret. Cela ne gêne aucunement la fluidité de l'histoire, bien au contraire, j'ai trouvé que Stevenson avait écrit avec une extraordinaire maîtrise. Le tout est bref mais se révèle être plus qu'une histoire basique de transformation qui tourne mal. Il est ici question de dualité de l'âme, de tentation et de bien être de l'humain dans son environnement. Le fait est que ce mythe se trouve être beaucoup moins superficiel que ce qu'en retiennent certain réalisateurs. Le docteur Jekyll est une personnalité complexe, souffrante de son passé et qui s'apercevra bien vite que séparer sa partie encline au vice ne signifie pas épurer l'autre complètement.

Cette nouvelle de Stevenson est un classique qui a énormément inspiré le monde du cinéma. Il est même possible d’affirmer que ce récit est le premier vrai thriller psychologique. La double personnalité du Dr Jekyll n’est pas mise en évidence de manière flagrante mais lentement pour permettre au lecteur d’avoir le temps de s’y accoutumer avant d’en prendre conscience. Le récit est narré par Monsieur Utterson, notaire du Dr Jekyll. Il débute pendant une promenade où Monsieur Einfields raconte un événement choquant à son cousin Monsieur Utterson. C’est Mr Hyde qui se cogne à une petite fille, au coin d’une rue, la bouscule et lui passe dessus, la piétinant. La nouvelle début par le narrateur se faisant expliquer une sordide histoire mettant en scène Mr Hyde. Ce n’est que plus tard que nous aurons l’occasion de faire connaissance du Dr Jekyll. Est-ce une autre personnalité du Dr Jekyll qui prend le dessus, une personnalité refoulée pendant son enfance, ou est-ce la folie qui prend le dessus d’un homme vieillissant ? Bien que l’auteur, à mon avis, veuille laisser des fausses pistes aux attraits fantastiques, il met en place l’égarement psychologique d’un homme, qui par des manipulations chimiques arrive tant bien que mal à trouver une solution temporaire à son mal. Peut-être a-t-il trouvé la formule d’un remède psychiatrique, toujours est-il qu’une accoutumance se fait et que les conséquences sont une insensibilité au produit. La maladie prend le dessus et dans un dernier sursaut de lucidité, le Dr Jekyll se donne la mort. Stevenson possède une écriture belle et travaillée, ne laissant aucune place à des lourdeurs et des longueurs, le récit étant suffisamment court pour admettre le contraire. Cette étrange affaire finit sur un aveux édifiant écrit de la main du Dr Jekyll avant son suicide. Robert Louis Stevenson pose les premiers pavés d’un genre nouveau, le thriller psychologique contemporain. Un classique à lire absolument…

Un classique de la littérature qu'il me manquait à lire. Bon je pense que tout en chacun aujourd'hui connait le dénouement de l'histoire et nul ne sera surpris par ce qui est pourtant je pense l'un des plus gros plot twist qu'a pu nous offrir la littérature. Sincèrement, j'aurais adoré l'ignorer juste pour voir mon état de surprise car Stevenson ne donne jamais un seul indice. L'on pourrait émettre cent théories sans parvenir jamais à cette conclusion, qui est pourtant brillante par plusieurs aspect. Premierement, la pression que l'on instaure tout du long concernant cet étrange personnage, le climat d'angoisse lorsque l'on pense qu'il est le maître chanteur. Et bien elle fonctionne même en connaissant la fin ! On entre en empathie avec les personnages. Deuxièmement les interprétations possibles ici sont folles ! Denonce t on l'hypocrisie d'une bourgeoisie, capable des pires bassesses tant que cela se fait à couvert mais qui se réclament de la plus grande vertue ? Dénonce t on l'usage de l'opium et les délires dans lesquels ils nous plonge (il convient après tout de ce souvenir que l'auteur lui-même est sous emprise a l'écriture de la nouvelle) ? Ou bien Stevenson est-il en avance sur la compréhension du cerveau humain et décrit il une forme de trouble de l'identité ? Certains passages sont tres freudien, ce qu'intuite l'auteur en disant qu'il y a non pas une identité mais deux en nous, ce pourrait tout à fait correspondre au moi freudien. Le déséquilibre entre le moi et le ça de Hyde étant tel que les deux parties deviennent incompatibles et deux identitées distinctes en ressortent. Pour moi chacune de ces théories est plausibles car elles peuvent être etayées de plusieurs passages. Et au final aucune d'elle n'exclue l'autre. J'aurais vraiment adoré étudier ce texte car si court soit il, il est infiniment intéressant. Et enfin dernier point qui fait de cette œuvre un écrit intemporel, c'est sa plume caractérisée. Elle ne peut être prise pour nulle autre et toujours nous entraine plus loin encore et encore. On devient aussi avide de ce texte que Hyde est avide de sa précieuse poudre

J'avais déjà entendu parler bien entendu du Docteur Jekyll et de Monsieur Hyde mais surtout dans les comics, les films point ce livre n'a rien à voir avec ce que j'avais vu. Pour commencer nous apprenons juste que Monsieur Hyde est poilu plus petit que le docteur Jekyll mais nous ne savons pas vraiment à quoi elle ressemble. Ensuite nous n'avons pas un récit détaillé de tout ce que Monsieur Hyde a fait lorsqu'il était livré à lui-même. Ce livre bien qu'écrit dans les années 1800 est assez facile à lire, le style est fluide, et nous amène tout doucement vers le dénouement. Ce livre finalement nous parle de la dualité de notre âme, de notre personnalité partagée entre le bien et le mal mais comme le dit le docteur Jekyll nous avons plusieurs personnalités en nous et pas que deux. Ce roman nous démontre également que notre