L'Oiseau moqueur : Le livre de Walter Tevis, Eric Chantelauze, Anne-Sophie Nallino

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Lizzie

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La réédition d'un classique d'une actualité saisissante.

"Pas de questions, détends-toi." C'est le nouveau mot d'ordre des humains, obsédés par leur confort et leur tranquillité d'esprit, déchargés de tout travail par les robots. Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu'au jour où un homme solitaire, Paul, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement. Désorienté, il contacte le plus sophistiqué des robots jamais conçus : Spofforth, qui dirige le monde depuis l'université de New York. Spofforth se servira-t-il de cette découverte pour aider l'humanité ou la perdre définitivement ?

De (auteur) : Walter Tevis
Traduit par : Michel Lederer
Lu par : Eric Chantelauze, Anne-Sophie Nallino

 

Ressources

Expérience de lecture

Avis Babelio

Fifrildi

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

L’oiseau moqueur (Mockingbird) – également publié sous le titre 'L’oiseau d’Amérique' – est une dystopie publiée en 1980. L’histoire se déroule au 25e siècle dans un monde où il ne reste plus que dix-neuf millions d’humains. Ceux-ci végètent sous médocs sous le regard indifférent des robots qui régentent leur vie. L’Homme n’est plus un être social, il est isolé et enfermé dans un cadre très strict. Parmi les crimes les plus graves : vivre plus d’une semaine avec la même personne, lire et surtout apprendre à lire à quelqu’un. « La lecture est le partage profond et subtil d’idées et de sentiments par des moyens sournois. C’est une grossière invasion de l’Intimité et une violation directe des constitutions des Troisième, Quatrième et Cinquièmes Âges. L’Enseignement de la Lecture est également un crime contre l’Intimité et la Personnalité. De un à cinq ans pour chacun de ses délits. » Paul, notre héros, va pourtant braver tous les interdits. La découverte et la pratique de la lecture va lui apprendre à réfléchir par lui-même et lui permettre de retrouver son humanité. Le point de vue de Paul alterne avec celui de Mary Lou et de Spofforth un robot de Classe 9. ‘L’oiseau moqueur’ est un roman puissant qui pose des questions très actuelles : la condition humaine, son rapport à la technologie et sa place dans un monde de plus en plus automatisé. Je l’ai préféré à ‘L’homme tombé du ciel’. C’est un gros coup de coeur ! « Et tandis que je roule à présent sous le chaud soleil de l’été le long d’anciennes routes au revêtement vert mal entretenu, l’océan sur ma droite et les champs déserts sur ma gauche, je me sens libre et fort. Je sais que je ne me sentirais pas ainsi si je n’avais pas lu de livres. Quoi qu’il puisse m’arriver, je remercie le ciel de savoir lire, d’avoir pu entrer en réel contact avec l’esprit d’autres hommes. » Challenge TOTEM Challenge mauvais genres 2025

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msoubeyrand43

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Le consensus est presque parfait parmi les babéliotes pour admirer la profondeur et l'importance de ce roman. Allez par exemple lire les critiques de gruz, oblo, jullius... Je m'y rallie volontiers : il n'est pas encore venu le moment où un roman de Walter Tevis me décevra et en particulier celui-ci pour son ambition à avertir l'humanité du danger qui la menace si elle abandonne aux machines et aux écrans ce qui fait son sel : la connaissance, la culture, et plonge dans une forme d'individualisme où les rapports sociaux sont interdits, et dans un simulacre de bonheur chimique provoquant l'oubli de soi-même. "Ces derniers temps, dit-elle, j'ai essayé de mémoriser ma vie." "Mémoriser ma vie." C'était une phrase si étrange que je ne trouvai rien à dire. (...) "Vous devriez essayer un jour, fit-elle. Vous commencez par vous souvenir d'une chose qui est arrivée, puis vous y pensez et y repensez sans cesse. Ca s'appelle la "mémorisation". "(...) j'analysais cette époque la plus absurde de tous les temps, prenant conscience que toutes mes notions des convenances avaient été programmées dans mon esprit et dans mon comportement par des ordinateurs et des robots qui avaient été eux-même programmés par des sociaux-ingénieurs, des tyrans ou des fous, tous depuis longtemps disparus." Le roman a une parenté avec Farenheit 451 ou 1984 pour les crimes de lecture et d'enseignement de la lecture pour lesquels un des personnages est condamné car "la lecture est le partage profond et subtil d'idées et de sentiments par des moyens sournois." Comme dans ces deux autres dystopies, l'auteur nous montre un avenir peu aimable, mais il nous propose une possibilité de rédemption bienvenue, accompagnée d'une fin bouleversante - et je pèse mes mots - concernant le personnage le plus émouvant du roman qui n'est autre qu'un robot co-responsable du déclin de l'humanité.

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gadouaslucie

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Un roman bouleversant, profondément humain. Tevis imagine un futur où l’humanité s’est doucement éteinte à l’intérieur d’elle-même. Plus personne ne lit, ne rêve, ne désire vraiment. Et pourtant… au milieu de ce vide, renaît lentement une étincelle : celle de la pensée, de l’amour, de la liberté. C’est une lecture silencieuse, mais intense. On ressent une mélancolie tenace, une langueur pesante — et c’est justement là toute sa force. Rien n’est précipité, tout est à fleur de peau. L’écriture est sublime, fluide, pleine de retenue, mais d’une puissance folle. #x1f49c Ce que j’ai adoré : Une critique fine de notre société moderne, du confort qui isole, du progrès qui aliène. Une réflexion magnifique sur la lecture, la conscience, l’humanité. Une ambiance unique, à la fois douce, triste et lumineuse. Ce n’est pas un livre qui se lit vite. C’est un livre qui se ressent, qui se savoure lentement. Et qui laisse une trace durable. Un petit chef-d’œuvre discret.

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uaeroffat

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Alors que l'Intelligence Artificielle (1) devient un thème majeur de notre quotidien, la lecture de cette anticipation datant de plus de quarante ans est d'une surprenante actualité ! Au XXIVe siècle, l'humanité est entièrement gérée par des robots et autres systèmes automatisés. Et le résultat est terrible… La façon dont Walter Tevis imagine les conséquences d'un tel mode de fonctionnement se révèle à la fois pertinente, logique et désastreuse. L'histoire capte l'attention, avec des personnages très bien campés. le point de départ est l'apprentissage de la lecture, par hasard, par un jeune homme, car plus personne ne sait lire depuis longtemps (y compris les robots). On ne dévoilera pas ici la suite, tant les péripéties sont imaginées avec talent, inventivité, ménageant de nombreuses surprises et retournements de situations. Une lecture hautement recommandée ! (1) Le terme est d'ailleurs utilisé par l'auteur, page 132 de l'édition de poche Totem (n°173)

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
  • EAN
    9791036617294
  • Collection ou Série
  • Format
    Livre audio
  • Durée
    578 min

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