Magali : Le livre de Caryl Férey
RÉSUMÉ DE L'AFFAIRE MAGALI BLANDIN :
L'affaire Magali Blandin : histoire d'un désastre familial.
"Février 2021, Magali Blandin disparaît. Un mois plus tard, son cadavre est découvert dans le bois de Boisgervilly (Ille-et-Vilaine), à proximité de son domicile. Mère de quatre enfants, Magali a été assassinée par son mari. Le couple, qui était en instance de divorce, avait quatre enfants. Magali Blandin avait quitté son mari en septembre 2020."
Ce polar de Caryl Férey vous plonge au coeur d'une enquête bouleversante, à partir d'une histoire vraie.
UN POLAR À PARTIR D'UNE HISTOIRE VRAIE :
Caryl Férey signe un livre nouveauté 2024 à partir de l'histoire vraie du meurtre de Magali Blandin.
Cette disparition, Caryl Férey l'a découverte un jour de février 2021 en écoutant le journal de France Culture. Si le nom de Magali Blandin ne lui dit rien, le lieu de sa disparition en revanche lui est familier : Montfort-sur-Meu, le paisible village d'Ille-et-Vilaine où il a grandi. Troublé par cette nouvelle, Caryl Férey décide de mener l'enquête.
Ce polar est un texte hybride, entre enquête et auto-fiction, qui est une aventure humaine, littéraire et sociologique, et qui dit bien l'ampleur de notre obsession pour le fait divers.
À PROPOS DE L'AUTEUR :
Caryl Férey est un auteur star du polar. Son dernier polar Okavango a connu un immense succès : 58 000 exemplaires.
Né en 1967, Caryl Férey a grandi en Bretagne. Aujourd'hui installé à Paris, il écrit principalement des romans noirs (
Zulu,
Mapuche,
Condor,
Paz,
Lëd et
Okavango), mais aussi des textes pour la jeunesse, des chansons, des scénarios pour le cinéma et la BD. Jérôme Salle a adapté au cinéma son roman Zulu (publié en 2009 dans la Série noire chez Gallimard, lauréat du Grand Prix de Littérature policière et du Prix des lectrice de Elle) ; ils ont écrit ensemble le film Kompromat.
Magali: Polar de Caryl Férey à partir d'une histoire vraie, Roman nouveauté 2024.
De (auteur) : Caryl Férey
Expérience de lecture
Avis Babelio
lecturesdudimanche
• Il y a 1 mois
Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre en ouvrant Magali. Un roman signé Caryl Férey, c’est souvent un cocktail de noirceur, de violence sociale, de colère géopolitique et de personnages cabossés par des systèmes qui broyent. Mais ici, l’auteur nous prend à contre-pied, et c’est sans doute ce qui rend ce livre si fort, si déroutant, mais surtout si juste. Magali, c’est le prénom d’une femme : Magali Blandin. En 2021, dans un petit village breton, elle disparaît. Un mois plus tard, son corps est retrouvé. C’est son mari qui l’a assassinée. Le fait divers a marqué les esprits. Mais pour Caryl Férey, le bouleversement est important. Ça s’est déroulé dans le village de son enfance. Pour lui, ces gros titres des journaux, ça n’est plus un visage anonyme. C’est le visage d’une femme qui vivait dans des lieux qu’il connaît. Un drame dans un décor familier, et voilà l’auteur déstabilisé. Alors, Férey prend son arme la plus puissante : sa plume. Non pas pour enquêter, car tout (ou presque) a déjà été dit. Non pas pour disculper non plus. Mais pour empêcher que Magali ne meure une seconde fois, dans l’oubli, le silence, ou la banalité. Mais cette histoire, c’est aussi pour l’auteur un retour personnel et intime sur les terres de son enfance. En enquêtant sur cette affaire, Caryl Férey replonge dans son propre passé, dans l’insouciance de son enfance dans ce petit village breton, dans une société qu’il regarde aujourd’hui avec plus de lucidité, plus de colère parfois. Ce drame lui sert de miroir, révélant les failles d’un monde qu’il croyait connaître. Il interroge son regard d’alors, celui d’un gamin d’une époque « normale », puis celui d’un adulte confronté à l’horreur au coin de la rue. Cette introspection discrète donne au texte une résonance particulière à laquelle je ne m’attendais pas non plus. Mais ce qui m’a profondément touchée dans ce texte, c’est la retenue. Caryl Férey, à la plume habituellement tranchante, simplifie son écriture comme on baisse la voix dans un lieu sacré. Il parle de Magali avec pudeur, avec sobriété, avec justesse. Il écrit pour ne pas trahir. Et il fait pour cela le choix d’un procédé très fort : seuls Magali et son assassin sont nommés. Tous les autres personnages, témoins, proches, voisins, sont désignés par un nom commun et un adjectif. « Pharma stoïque », « Mitraillette passionnée »… Comme si l’humanité de ce drame ne devait pas être diluée dans des individualités anonymes, mais concentrée sur ce qui se joue entre deux êtres : une femme, qui tente de revivre ; un homme, qui refuse qu’elle lui échappe. C’est là tout le paradoxe de ce récit. On n’y découvre rien de sensationnel. Pas de révélation inédite, pas d’enquête haletante, pas de twist. Et pourtant… on en ressort avec le cœur serré. Parce que l’auteur nous montre tout ce que les médias ne disent pas. Le silence, les signaux d’alerte ignorés. L’effondrement lent d’une femme « sans histoire ». Et ce vertige immense : comment peut-on en arriver là ? Sans jamais excuser, l’auteur explore ce que le mot « féminicide » recouvre sous des dehors de banalité : l’effroyable, l’invisible. Magali est un texte à part. Ce n’est pas un roman, c’est un cri. Une tentative de réparation. Pas de voyeurisme, ici, pas de sensationnalisme non plus. Juste une écriture dépouillée au service de la mémoire. Un hommage aussi à toutes celles que l’on oublie trop vite. On n’en apprend pas « plus », mais on comprend peut-être « mieux ». Et c’est sans doute ça, la vraie force de « Magali ». Il ne s’agit pas de lire pour savoir. Il s’agit de lire pour ressentir, pour se rappeler, pour ne pas détourner les yeux. Un texte à lire le cœur grand ouvert.
Zephirine
• Il y a 2 mois
« Magali », c’est l’histoire d’un féminicide, un banal fait divers, hélas, celui de la disparition, le 10 février 2021, d’une mère de quatre enfants, quinquagénaire divorcée. Mais pourquoi donc Caryl Férey, écrivain de romans, s’est-il penché sur cette histoire ? La réponse est sur la carte : Montfort-sur-Leu. Ce village en Ille et Vilaine est celui de la disparition ainsi que celui où l’auteur a grandi. « Ma proximité avec le village breton suffisait-t-elle à me rendre légitime pour m’emparer de l’affaire, du sujet ? On est naturellement plus touché par un drame qui se déroule près de chez soi, ou dans un lieu familier. » Il ne sait rien de la jeune femme, ne connait aucun de ses proches, et pourtant…il se sent soudain proche d’elle car il aurait pu la connaitre. C’est cette supposition qui le propulse dans une sorte d’enquête à rebours. Le meurtrier, il est vite confondu et ce n’est autre que l’ex conjoint, époux dépité et narcissique. L’enquête de Caryl Ferey piétine, et c’est plutôt sur lui-même qu’il la mène, nous ramenant à l’époque de son adolescence fougueuse et indisciplinée dans ce village breton. Sorte d’autobiographie foutraque et pleine de détours. Pourtant, alors qu’il sillonne le pays et les rues du village qui s’est étendu, Caryl Férey ne retrouve plus aucun repère de ce passé. Même la maison où il vivait semble se dérober à ses recherches. Alors, Magali dans tout ça ? Oui, c’est un peu brouillon, mais on finit par y arriver, la piste est toujours là. Peu à peu, Magali va se dessiner sous nos yeux et sous la plume de l’auteur, elle est bien vivante, et son meurtrier aussi. Seuls les enfants restent dans l’ombre, on les a placés en famille d’accueil. Puis le récit s’accélère, les morceaux du puzzle s’assemblent, et l’enquête s’élargit à d’autres protagonistes. On en sort secoué, ému aussi par l’empathie de l’auteur. Il nous a pourtant épargnés au début, mêlant l’humour à ses anecdotes de jeunesse, mais quand arrive le gros morceau, il nous reste en travers de la gorge. Comment ne pas réagir face à un féminicide sordide ? L’auteur termine son récit sur une Magali vivante, une Magali qu’il a sortie de l’anonymat des femmes violentées par les hommes. « Je ne connaissais pas Magali Blandin, mais j’aurais pu danser le rock avec elle, puisqu’elle aimait ça… »
ArchibaldChase
• Il y a 2 mois
Caryl Férey revient sur les lieux de son adolescence et confronte ce fait divers, ce féminicide aux réminiscence de son passé dans ce qu'il a précédemment nommé "La Capitale de la grande plouquerie internationale". J'avais à peu près l'age de Magali lors de son décès, j'ai exercé la même formation et j'habite tout près du lieu de son calvaire. Merci à Caryl Férey d'avoir fait en sorte que Magali soit plus qu'un de ces assassinats odieux, qu'on oublie quelques jours après leur survenue.
Echion
• Il y a 6 mois
Grand fan de l'écriture de Caryl Ferey j'ai donc accueilli avec curiosité cet opus qui promettait d'être différent selon l'auteur, qui voulait se pencher sur la disparition tragique de Magali Blandin, assassinée sauvagement dans le village où celui-ci a passé son enfance et sa jeunesse (un terrible fait divers survenu peu après l'affaire Delphine Jubilar). Si le stylé est toujours plaisant à lire, j'ai trouvé que les anecdotes de Caryl Ferey sur son enfance/adolescence tournaient un peu vite en rond, en parallèle de son enquête qui se termine rapidement en eau de boudin. Heureusement, l'histoire retrouve un semblant de révélations et d'intérêt dans la dernière partie de l'ouvrage.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782221269282
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- Collection ou Série
- La Bête noire
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 192
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- Dimensions
- 201 x 133 mm
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19,00 € Grand format 192 pages