Meurtres et tarte au citron meringuée : Le livre de Joanne Fluke

Un roman lu le temps de trajets estivaux en train. Disons que l’intérêt du roman ne réside pas dans la recherche de l’identité du coupable, bien trop évidente. En revanche, je suis tombé sous le charme de cette petite communauté américaine : l’enquête avance uniquement grâce à ces toutes ces relations qui se nouent dans le quotidien. Longue vie à eux !

À Eden Lake, l’Amérique profonde a le sourire solidement accroché et les centres d’intérêts bien rangées. On y parle plus facilement de glaçage au sucre que de sang sur la moquette. Et pourtant. Sous les présentoirs à cookies, la tension grimace. Hanna Swensen, pâtissière d’excellence et célibataire très entourée, jongle avec deux prétendants indécis, deux figures masculines aussi entreprenantes qu’un rang de parpaings. Ils tergiversent, ils temporisent, et pendant ce temps, tout le monde s’impatiente — surtout ses groupies, toutes des femmes évidemment. Car derrière les préparatifs festifs de la fête nationale se joue un double suspense : qui demandera Hanna en mariage ? Et surtout, qui a commis l’irréparable juste avant les feux d’artifice du 4 juillet ? La petite ville, en apparence si calme, bruisse d’une ferveur étrange, entre tartes au citron et régime amincissant . Et Hanna, bien sûr, devient malgré elle l’héroïne d’un polar à la crème. Elle enquête avec méthode : un soupçon d’intuition, une pincée de frissons, beaucoup de persévérance… et quelques pauses recettes, glissées là, pour l’édification de chacun. À tel point que le lecteur se retrouve à les noter. Solides plus-values inattendues. Sous ses airs légers, le roman file à un bon rythme. L’enquête accroche avec cet humour un peu irrévérencieux qui rend la moquerie savoureuse. « Polar féministe » dirait-on ? Peut-être. Mais ici, les femmes sont campées dans un univers où le féminisme rime encore avec froufrous et recettes. Pas de grande croisade, mais une solidarité douce, un clin d’œil complice et une ironie moelleuse face aux hommes qui, décidément, peinent à passer à l’acte — au moins en amour, car crime il y a, ne pas l’oublier. Le résultat ? Un plaisir de lecture, un polar allégé, sans noirceur inutile, comme si la mort n’était qu’un ingrédient de plus dans le bonheur culinaire. Mais chez Joanne Fluke, on sait que rien n’est jamais aussi inoffensif qu’il y paraît. Alors profitez : c’est malin, c’est drôle, c’est faux-semblant. Et ça se dévore sans culpabilité.

J'aime tellement cette saga ! L'enquête est un peu différente des autres, ce qui fait du bien car ça évite de se lasser.#128525; Par contre je me demande s'il y aura un fin mot de l'histoire dans la vie amoureuse de notre héroïne ! #129488; Et comment va se dérouler la suite quand je vois tout les tomes #129300;

Dans ce 4ème tome, on retrouve les habitants de Lake Eden en plein préparatifs pour la fête nationale. Norman achete une maison et demande à Hannah d'être présente lors de la signature. Quelques jours après, Hannah et sa mère accompagne Norman dans sa nouvelle demeure afin de vider celle-ci. En allant dans la cave, Delores tombe sur le cadavre de l'ancienne propriétaire. Hannah va alors enquêter. Pour la première fois dans cette saga, on fait la connaissance de la petite sœur de Hannah, Michelle. On a une bonne dynamique entre les 3 sœurs, que j'aime beaucoup. J'ai bien aimé ma lecture mais si ça reste assez prévisible, j'avais deviné le nom du coupable à la moitié du roman !